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Trip en Inde

22 février 2007

Cachemire express

14/02/07 En route pour le Cachemire.

Il est presque 9 heures. Je me leve attivement. Mon bus part a 9h45, il me reste vraiment peu de temps. Le temps de m'habiller et de fermer mon sac et 20 minutes ce sont deja ecoulees. Je vais rater mon bus a ce rytme la. Je quitte ma chambre en vitesse et me precipite sur le premier rikshaw disponible que je croise dans la rue. Par manque de temps, aucune negociation n'est possible et les prix pratiques ici sont plus ou moins fixe. Mon portefeuille le sentira passe. Il ne me reste maintenant plus que 15 minutes pour gagner Dharamsala d'ou partira mon bus.

Le rikshaw roule doucement en raison du denivele et de l'etat irregulier de cette petite route de montagne sur laquelle nous circulons. Pour une fois qu'un chauffeur fait preuve de prudence, je ne vais pas lui jetter la pierre. Le temps s'ecoule de plus en plus, et avec lui, les chances d'avoir mon bus aussi. Par chance, le petit vehicule a moteur arrivera juste a temps.

Je descend du rikshaw, paye le chauffeur, et me precipite en courrant vers la station de bus. Apres renseignement et confirmation, je monte dans le bus qui est cense me conduire a ma destination. A peine a bord, le bus demarre. C'etait moins une...

Je m'installe, puis commence alors le long trajet vers Jammu, etape essentielle et obligatoire ou un changement de bus m'attendra avant de rejoindre enfin Srinagar, ma destination finale. Le trajet se passera a merveille et dans un confort plus qu'acceptable contrairement aux trajets en bus precedents. Voyager avec un petit sac est vraiment tres appreciable. Je dormirais un peu, puis vers 16h, le bus arrivera enfin a Jammu, capitale du Cachemir.

Le Cachemire (ou Kashmir) est l'etat le plus au nord de l'Inde. Possedant des frontieres communes avec le Tibet, l'Afghanistan et le Pakistan, cet etat montagneux, fait regulierement l'actualite des journaux locaux et nationnaux. Attentas a la bombe, fusillades en pleine rue, enlevements et autres actes terroristes dechirent souvent cet endroit qui parait-il est la plus belle des regions du monde. Pourtant, cela fait quelues semaines deja, que je n'ai pas eu connaissance de tels actes. La situation semble donc stable pour le moment, ce qui m'a decide a aller voir de plus pres a quoi ressemblait cette region.

Ma prochaine etape est Srinagar. Mon bus n'est qu'a 20h. J'ai donc un peu de temps devant moi. Je passerais un long moment a lire, sur un banc du terminal de bus, jusqu'a finir mon livre, "Memoires d'otages" de Christian Chesnot et Georges Malbrunot, relatant leur enlevement et leur detention en Irak par l'Armee Islamique Irakienne. Interessant et deconcertant.

Pas tres a l'aise au debut, je me detendrais par la suite et plusieurs personnes, sans doute par curiosite (je ne repond pas aux standard vestimentaire et physique locaux), viendront engager la conversation avec moi. L'heure du depart approche, je me dirige alors vers le bus, monte a bord puis m'installe.

Je suis le seul touriste a bord. Les passagers sont a 95% masculins. Les seules femmes etant pour la plupart voilees ou installees a l'avant du bus, mais toujours accompagnees d'une presence masculine. Le temps etant une notion aleatoire en Inde, le bus initialement programme pour un depart a 20h, partira finalement a 22h. Ce qui en attendant, me permettra de discuter avec mon voisin. Au debut, ce sentiment d'etre le seul touriste etranger, me rendait un peu mal a l'aise. Mais maintenant, je vois plus cela comme une chance, et j'ai l'impression d'etre protege, comme me le prouveront les nombreuses petites attentions et la gentillesse qu'auront les Kashmiris a mon egard. Ils tiennent a ce qu'on est une bonne image de leur region.

Le bus part enfin, puis apres un certain temps, je rejoindrais Morphee.




15/02/07 En route pour le Cachemire, suite.

Je me reveillerais plusieurs fois durant cette nuit. Non pas a cause de l'inconfort du vehicule, mais plutot du thermometre. Il fait en effet de plus en plus froid et les quelques effets personnels que j'ai avec moi (c'est a dire un tee-shirt, un calecon et une paire de chaussettes de rechange) ne me permettent pas de lutter efficacement contre le froid qui s'installe. Je parviendrais cependant a drmir par intermitences jusqu'au matin.

Il est 8h quand j'ouvre les yeux pour la derniere fois. Et la, le spectacle qui s'offre a moi est de toute beaute. Nous circulons sur des routes a flanc de montagne, le soleil brille et j'appercois au loin des sommets recouverts d'un epais manteau neigeu dont la puretee est eblouisante. Incroyable... L'endroit possede effectivement de precieux atouts pour gagner le titre de plus bel endroit du monde. Il ressemble un peu aux paysages de cartes postales que l'on se fait du Tibet.

A mesure que le bus avance vers sa destination finale, j'appercois de plus en plus de militaires. La presence militaire devient de plus en plus importante et elle est quaiment omni present a Srinagar, comme j ele decouvrirais plus tard. Sur cette route donc, unique acces terrestre reliant Jammu a Srinagar, mon regard reste scotche a la fenetre et ce qui s'y passe dehors. Des patrouilles de militaires lourdement armes circulent a pieds sur le bord de la route. Casque, gilet par balle, kalashnikov et autres fusils d'assault consituent une partie de la panoplie de ces soldats qui ne ressemblent en rien aux soldats de plombs de notre enfance.

Je les verrais regulierement parcourir le bord de la route, a l'aide de detecteur de metaux, a la recherche de je ne sais quoi. Des mines ? Des armes ? J'appercois aussi de nombreux panneaux aussi explicites que "High Security Zone", "Restricted Area"... mais aussi d'autres aux messages differents comme "Avalanche Zone", "Landslides Area"...rappellant egalement que la route presente regulierement des risques d'avalanches et de glissements de terrain en cas de fortes pluies ou chuttes de neige, bloquant ainsi l'acces de la route et la rendant impraticable, comme on peut le lire regulierement en hiver, dans les journaux.

Au dela de ca, le spaysages traverses sont sublimes. Le bus s'arretera de nombreuses fois pour des controles. Des militaires monteront a bord brivement ou plus longuement, faisant alors un bout de route avec nous. On dirait que ca ne plaisante pas du tout dans le coin, et je sens une certaine tension chez ces hommes kakis.

Apres quelques heures supplementaire, j'arriverais sans encombre a Srinagar, unique destination de mon premier sejour au Cachemir. Il est 14h quand je pose enfin mon sac dans ma chambre apres avoir change 2 fois de bus et parcourut une parti de la ville a pied depuis l'endroit ou le bus de Jammu avait depose tout ces passagers pour rejoindre l'endroit dans lequel je me trouve en ce moment, Dal Lake. Je residerais donc pour ces quelques jours, sur un "house-boat", qui comme son nom le laisse supposer, est une sorte de maison posee sur un bateau, flottant sur les eaux du lac.

J'ai donc a mon entiere disposition, vu la faible frequentatio touristique du moment, une petite maison flottante avec 2 chambres doubles, une salle de bain privee, un petit salon et une petite terrasse, pour un prix tout a fait derisoire de 100 roupies la nuit (1 euro = 57 roupies). Il n'en faut pas moins pour me ravir apres ce long voyage. Il m'aura fallu 26 heures pour parvenir jusqu'ici.

Apres la phase "decouverte" de ma nouvelle demeurre, et apres avoir pose mes affaires et profite un peu de l'endroit pour prendre un peu de repos, je pars faire un tour avec Mohamed, le pere de famille, proprietaire du house-boat vivant dans une petite maison juste a cote, pour faire un tour de shikara sur les eaux du lac. En l'absence de guide de voyage papier (abandonne au Nepla en raison du poids de l'ouvrage), et en raison du caractere particulier de la region, Mohamed sera mon guide pour les jours a venir. Je prefererais m'en passe mais...

Nous voila donc a bord de la traditionnelle et fine embarcation de bois kashmiri que l'on nomme ici "shikara". La ligne de flotaison de l'embarcation se situe au raz de l'eau et offre a ses passagers le sentiment tres agreable de glisser sur l'eau. La shikara se manoeuvre grace a une rame de bois dont l'extremite (celle qui sert a la propulsion), est en forme de fleur de lotus. Charme garanti. Le lac sur lequel nous navigons, Dal Lake, ressemble a la carte postale suivante. Imaginez un immense lac entoure de hautes montagnes hymalayenne aux sommets enneiges. En son centre, une petit ilot hebergant une coline sur laquelle se dresse au sommet un vieux fort en pierre. Sur ces eaux, le lac heberge des house-boats a perte de vue, des jardins flottants, des marches flottants, des roseaux, des fleurs de lotus, des aigles, des shikarams vendant toutes sorte de marchandises...

L'endroit est sublime, meme en cette saison hivernale, et tres reposant. Les habitants ont tous l'air plus gentils les uns que les autres et le seul moyen de transport sur ces eaux est la shikaram. L'endroit ressemble effectivement a un paradis sur terre. Le Laddak, cette sublime region, n'est d'ailleurs pas loin. Dommage que la region soit parfois victime d'un conflit sanglant qui dechire extremistes hindous et musulmans depuis la partition de 1947 qui donna naissance au Pakistan. Depuis, les 2 camps s'affrontent pour reclamer la paternite de cette region.

Je ferais donc a bord de cette petite barque, berce par les flots et propulse par la rame de mon guide, une premiere decouverte de Srinagar et de ses charmes. L'architecture de ces petites maisons flottantes est superbe. J'y reviendrais plsu tard. Apres cette ballade aquatique, nous irons faire un petit tour en ville. Ma premiere impression, est celle d'une ville sous occupation, etant donne l'omni presence militaire. Rien de tres exaltant a premiere vue. En revanche, j'ai ete surpris par la proprete de la ville. Moins pollluee que ces soeurs indiennes, elle offre meme de vrais trottoirs aux pietons, et on y trouve meme des poubelles. C'est la premiere fois depuis mon voyage que je croise des poubelles.

Vers 18h, nous regagnerons nos petites demeures flottantes et j'aurais ensuite l'honneur d'un repas finement cuisine. Je m'endormirais assez tot ravi par ce que j'ai deja vu mais fatigue par ce long voyage, au son de la priere sortant d'un haut parleur d'une des petites mosquees environnantes. L'endroit est pour le moment exceptionnel, a tout point de vue.



16/02/07 Srinagar.

Apres cette premiere nuit reposant sur les flots du lac, et la delicatesse d'un petit dejeuner dans la maison familiale, nous partons, Mohamed et moi pour une visite des mosquees de la ville. Nous sommes vendredi, jour de priere. Le jour est donc parfaitement choisi pour aller visiter ces lieux de cultes a l'architecture parait-il magnifique.

Apres quelques minutes a attendre le bus, et apres renseignement, mon guide me signal qu'a ete declaree aujourd'huiune greve des bus pour protester contre l'execution de Sadam Hussein qui avait eu lieu pendant la fete de l'Ahid, un vendredi de decembre 2006. on guide me signal alors qu'il nous sera difficil voir dangereux de nous y rendre a pieds etant donne la distance et les evenements qui pourraient eventuellement se produire. Pour ma securite donc, et au vu des precedentes histoires qu'il m'a raconte (comme celle de ce jour ou il a entendu une explosion en ville alors qu'il se promenait avec un touriste australien et qu'ils ont du prendre un rikshaw de toute urgence pour regagner la maison familiale), nous decidons de changer notre programme. J'apprecie son attention.

Nous sommes donc jour de priere aujourd'hui, est cela signifie que quasiment tout est ferme en ville. Nous repartirons donc en shikaram a la decouverte d'une autre partie du lac et de ses merveilles. L'architecture des house-boats est extraordinnaire. Ces maisons flottantes, toutes de bois presentent de nombreuses couleurs et details. Il en existe de toutes sortes, de la plus simple a la plus raffinee. De vrais palaces flottants pour certaines. Les details des boiseries des portes, fenetres, ballustrades, toits, mobilier... ainsi que les couleurs douces ou flamboyantes de leurs murs offrent aux visiteurs et a leurs occupants un rafinement et un spectacle dont l'oeil ne pourrait rester insensible.

Apres dejeuner, nous irons faire un tour dans la vieille ville. Endroit reposant a l'abris de l'agitation et de la circulation, constituee de vieilles maisons de pierres et de bois. Nous longeons un petit canal et mon guide attire alors mon attention sur des hamas de toles, de bois et autres objets en tout genre. En fait, se tenaient ici il y a quelques jours, des maisons qui ont ete demolies par la police et l'armee suite a une decision gouvernementale pour rendre la ville et l'endroit plus propre. Il est vrai que Srinagar, contrairement aux autres grosses villes indiennes visitees, est relativement propre. Mais peut-on "nettoyer" une ville de sa population au motif que les habitations dans lesquelles elle vit, par manque evident d'argent, ne correspond pas aux criteres esthetiques et a l'image que l'on souhaite donner au lieu ? Le probleme reste entier puisque ces gens n'ont pas d'autre endroit ou aller et que l'insultante et faible compensation financiere que le gouvernement leur a propose ne leur permet pas de reconstruire ailleurs. 12 000 roupies par maison soit a peu pres 200 euros.

Apres ce petit tour dans la vieille ville (ces mots me gene car je ne voudrais pas qu'ils aient la connotation d'un spectacle touristique miserabiliste), nous regagnerons nos petites habitations. Il est 17h est une douce lumiere commence a s'installer. Je  m'installe sur la petite terrasse puis commence la lecture d'un livre trouve dans la bibliotheque du salon. J'aurais du en emporter un autre avec moi, mon sac en etait plein et j'avais plus de livres et de matos photo que de fringues, en partant pour ce voyage en Inde. L'ouvrage est en anglais est relate la premiere ascencion de la face sud de l'Annapurna. Petit retour au Nepal au fil des lignes que j'aurais le temps d elire d'ici mon depart.

Je partagerais ce soir, un repas dans la maison familiale et devant la television. Le petit poste datant de Mathusalem diffuse en noir et blanc un sitcom indien melo-dramatique vraiment nul. Le drame qui s'y deroule correspond tout a fait au schema scenaristique traditionnel de ce genre de niaiseries. Histoire d'amour, argent, mensonges et trahison, histoires tragiques et autres rebondissements exhuberents, s'enchainent de maniere surrealiste. La realisation en revanche elle, n'a rien d'accademique et ne correspond en rien aux regles habituelles. Fait avec les moyens du bord, les plans et leur enchainement semblent avoir ete fait par des individus totalement ignorant des regles d'usage. Le cameraman doit sans doutre etre parkinsonien, la camera doit etre un camescope, le monteur un stagaire... Le jeu des acteurs un peu surjoue, rattrappe quand meme un peu le coup et je me prend meme a ce feuilleton auquel je ne comprend rien de ce qui se dit mais dont j'arrive a deviner l'histoire.

De retour dans mon petit palace, je m'installe dans le salon d'ou j'ecris ces lignes. Il se fait tard et je dois me lever de bonne heure demain. Le petit poele qui brule depuis tout a l'heure dans ma chambre, a du apporter une douce chaleur a la piece. Ces dans ces conditions que je vais m'y rendre avec plaisir et rejoindre Morphee pour une douce nuit.


17/02/07 Dernier jour a Srinagar.

Reveil tres matinal ce matin au son de la priere sortant du haut parleur d'une des mosquees du lac. Il doit etre 5 ou 6h. Je me leve a 6h30 car nous avons prevu un programme de visites charge aujourd'hui. Visite du marche flottant aux fleurs, mosquees et jardins Moghols.

En sortant de mon petit chez moi, je decouvre avec surprise un fin manteau blanc recouvrant tout. Il a neige cette nuit et paradoxalement, les rigueurs du froid et de la neige apportent une certaine douceur au lieu et a l'atmosphere qui s'en degage.

En raison du temps donc, la visite du fameux marche aux fleurs est impossible. Il n'y aurait pas grand chose a voir car les vendeurs de toutes sorte ne se presseraient pas sur leurs shikara pour venir a la rencontre des rares visiteurs. Cela me laisse donc quelques heures de repos supplementaire avant notre depart vers 10h pour la visite des plus belles mosquees de la ville. Je mettrais ces quelques heures a profit pour lire confortablement pres du poele brulant dans ma chambre.

10h. Nous attendons patiament le bus quand un militaire nous demande poliement de degager. "Que ce passe-t-il ?" demande je a mon guide. "Il faut pas qu'on reste la, ils (les militaires) ont peur que l'on porte une bombesous notre paran (habit kashmiri traditionnel ressemblant a un grand poncho). Cette reponse reflete parfaitement le climat de tension et de suspicion qui regne par moment. Nous nous executons sans broncher.

Le bus arrive enfin et c'est dans la bon humeur que je monte a bord malgre le fait qu'il soit plus que complet. Il faut vraiment aimer le contact humain. Par contact humain j'entend contact physique. ca en est presque intime la. Je n'ai jamais ete aussi serre de ma vie dans un vehicule, meme dans le metro aux heures de pointe. Mais comment font-ils pour etre aussi nombreux dans ce bus...

Apres 30 minutes de bus dans des conditions "chaleureuses", nous arrivons enfin a destination. Apres quelques pas, j'appercois enfin le gigantesque dome de la mosquee dont nous allons faire la visite. J'y reviendrais plus tard. Nous marchons dans des petites rues beaucoup moins frequentees que celles du centre ville et de sa circulation. Il y a de petites echoppes en tout genre. Les carcasses de mouton pendent a meme la rue devant les boucheries, des femmes tissent des paniers ou autres objets en osier, des hommes discutent entre eux sur le trottoir... Bref, il y a de la vie dans ces petites rues. Une petite vie de quartier.

En continuant de marcher, une inscription sur un mur attire alors mon attention. Il y est ecrit ou plutot taguer "JKLF". Je l'avais deja appercu en venant par la route de Jammu et a pluseurs reprises encore depuis mon arrivee ici. J'en demand ealors la signification a mon guide. "Que signifie JKLF Mohamed ?". "Mujahidins" me repond-il. Sa reponse est singlante et ajoute une dimension encore plus concrete a ce qui se passe parfois ici.

Un peu d'histoire. Apres recherches, JKLF signifie en fait Jammu & Kashmir Liberation Front. Le JKLF est une organisation nationnaliste kashmiri fondee en 1977 a Londres par Amanullah Khan et Maqbool Bhat (condamne a mort et execute depuis). En quelques annees, l'organisation s'implenta dans plusieurs villes anglaises mais aussi plusieurs pays d'Europe et les USA. En 1982, des branches de l'organisation furent etablit dans la region du Kashmir sous administration pakistanaise, au Pakistan, et dans la region du Kashmir sous administration indienne. Le JKLF reclame la liberation du kashmir sous administration indienne. Le JKLF ne se revendique pas comme un mouvement terroriste, mais nationnaliste. Pourtant, leurs principaux actes de violence sont le meurtre, le kidnaping et le detournement d'avion). Terrifiant...

Apres cette petite paranthese, je reprend mon recit. Nous arrivons donc enfin apres quelques minutes de marche, devant l'entree de la mosquee. L'entree est lourdement gardee par des militaires et ils faut montrer patte blanche pour acceder dans l'enceinte du lieu de culte. Apres une fouille relativement rapide et apres avoir explique pourquoi je me trimballais avec 3 appareils photo, nous entrons enfin.

La mosquee est magnifique. La mosquee Hazratbal c'est son nom, est la plus grande mosquee de la ville. Elle est situee au bord d'un lac et ses abords laissent place a de petits jardins. Le batiment offre une grande base rectangulaire d'environ 50 metres de long. Il est perce dans toute sa longueur par de nombreuses et grandes fenetres de styles Moghols. La base de l'edifice est ensuite surmontee par une petite tour carree sur laquelle trone l'immense dome de marbre blanc. La pointe du dome est recouverte d'or. Entierement de blanc vetu, ce lieu de culte offre une atmosphere paisible et reposante.

Apres un moment passe aux abords du lieu (je ne pourrais pas entrer a l'interieur), nous quittons l'endroit puis nous mettons a la recherche d'un bus. Apres 20 minutes de trajet dans les meme conditions que tout a l'heure (j'ai maintenant une certaine compassion pour ces pauvres sardines en boite), nous arrivons enfin aux abords de la Jamma Masjid, plus vieille mosquee de la ville.

Dans son style, le batiment, comme le precedent, est somptueux. totalement construit en pierre, l'exterieur est impressionnant. Le batiment est une sorte de grand carre ouvert sur l'interieur. Il n'ya a quasiment aucunes fenetres cote rue. Une immense porte en bois sculpte et paree d'or marque l'entree du lieu. a l'interieur, la hauteur sous plafond est immense. de grosses poutres en bois d'une seule piece soutiennent le toit de l'edifice egalement en bois est incruste de nombreux motifs. Le sol est totalement recouvert par d'innombrables petits tapis de prieres. Il y a un tapis par fideles et il doit y avoir au mois des milliers de tapis sur le sol dans chacune des ailes du batiment, qui non cloisonne, ne forme qu'une immense salle de priere. Les ailes du batiment sont percees d'innombrables et immenses fenetres dont je serais incapable de decrire l'architecture. La lumiere du jour qui penetre par ces fenetres offre l'eclairage principal. Ces ouvertures offrent une vue imprenable sur la cour interieure. Cette cour est composee d'un grand jardin. Deux allees perpendiculaires bordees d'arbustes et de haies finement tailles, et reliant les qautre ailes du batiment, constituent le seul moyen d'acces a cet espace vert.

Tout cela est encore une fois superbe et le calme impressionnant qui y regne grace a cette ouverture du batiment sur l'interieur qui protege le visiteur du bruit et de l'agitation exterieure, est une nouvelle fois extremement reposant. Apres un long moment de contemplation, nous quittons la mosquee. Nous continueront ensuite notre visite de quelques unes des autres mosquees de la ville, plus petites que leurs grandes soeurs, mais toujours aussi belles. Apres quelques heures, nous regagneront a pied nos petites maisons flottantes. Juste le temps de recroiser les innombrables bunker de sacs de sables, les militaires lourdement armes, des vehicules blindes et ces fantomes vetues de noir dont je n'arrive toujours pas a m'habituer. J'ai du mal a comprendre pourquoi cache-t-on les femmes de cette maniere. J'ai un pincement au coeur (le mot est faible) quand je les vois faire du shopping ou seules leurs mains depassent de cette camisole noire pour toucher les etoffes de tissus qu'elles ne peuvent voir qu'au travers d'un grillage place devant leur yeux. Tout cela est tellement extreme et inhumain.

Apres une courte pause dejeuner,, nous partons cette apres midi pour la visite des jardins Moghols. Ces jardins se situent au bord du lac. Ils ne sont pas tres grands, mais offrent suffisament d'espace pour trouver un endroit tranquil ou se reposer, pic-niquer, se ballader ou prendre du bon temps comme le font les quelques couples ou familles indiennes qui s'y trouvent en ce moment.

Les jardins offrent de grandes allees bordees de grandes pelouses, d'arbres, de bancs, fontaines et autres pieces d'eau, fleurs... Le lieu pourtant simple est relativement complexe a decrire. En revanche, il ne me sera donne que peu d'occasions d'appercevoir ces fameuses fleurs qui donnent au lieu un air de paradis. Nous sommes en hiver, et les rigueurs du climat n'autorise aucune floraison en cette saison. Mais Les jardiniers s'affairent deja a planter ou a entretenir ces espaces pour offrir aux visiteurs un spectacle haut en couleurs a l'arrivee du printemps.

Je passerais un long moment seul a errer dans les allees des jardins et profiter de l'atmosphere paisible et unique du lieu avec une vue imprenable sur le lac. Nous regagnerons ensuite par un nouveau trajet en bus dans les conditions habituelles, nos petites maisons flottantes.

Ce soir, je prendrais mon dernier repas et je passerais ma derniere nuit sur les eaux du lac dans cette region magnifique.


18/02/07 Retour a Mc Leod Ganj.

Lever de bonne heure ce matin pour quitter Srinagar et me rendre au terminal de bus. Un dernier tour de shikara pour rejoindre la rive et le centre ville et me voila definitivement sur le chemin du retour. Je marche donc dans les rues avec mon sac a dos. A cette heure la il n'y a pas grand monde et je suis etonne du peu de militaires present a cette heure la.

Peu avant d'arriver au terminal de bus, j'entend un homme prononcer "Jammu, Jammu !". Je m'approche et engage la discussion pour avoir plus de precision. En fait il s'agit d'un chauffeur de sumo, ces petites jeeps dont j'avais entendu parler. Voila l'occasion ideale de me rendre a Jammu beaucoup plus rapidement que le bus, dans un confort superieur et pour un prix semblable. Je saute donc sur l'occasion.

Je monte a bord du vehicule qui en fait est un J5 (sorte de mini bus) et m'installe tranquilement. Je suis le seul passager pour le moment et soudain un doute m'envahit. Est-ce vraiment un sumo ? Est-ce que ce vehicule va bien a Jammu ? Pourquoi suis-je le seul passager ? C'est bizarre, il ne prend pas la route habituelle. Autant de questions qui envahissent mon esprit a ce moment la. Mais je serais rassure quelques minutes plus tard quand d'autres passagers monteront a bord.


Le vehicule trace donc sa route vers Jammu. Le chauffeur est une vraie tete brulee. Rien d'inhabituel en Inde mais je n'ai jamais rencontre de chauffeur ou plutot chauffard aussi inconscient et suicidaire. L'homme roule excessivement vite, double dans les virages sans aucune visibilite, ne respecte aucune distance de securite et nous evitons a plusieurs reprises une collision frontale. J'ai envie de lui expliquer qu'il a la responsabilite de ses passagers et que son comportement va nous foutre dans le ravin ou dans un autre vehicule. Mais la barriere de la langue complique la chose. Je commence a m'enerver interieurement et j'ai maintenant envie de lui foutre mon poing sur la gueule. Peut etre que cela lui ferait redescendre son taux de testosterone et de connerie. J'ai pourtant appris la patience ici mais je ne suis pas pret a mourrir sur la route. Je n'aurais pas besoin d'en venir jusque la puisqu'il se fera rappeller a l'ordre par les autres passagers. Et puis mon exces de colere n'aurait rien change a la situation si ce n'est creer un incident diplomatique.


Le voyage du retour sera donc rytme par les exces de conneries de notre chauffard, et par ses nombreux arrets comme celui pendant lequel notre chauffeur decida de s'arreter pour faire recharger sa carte de telephone portable. Je patiente donc. De toute facon, nous avancons quand meme plus rapidement que le bus.


Notre vehicule sera de nombreuses fois fouille par des barrages militaires ainsi que le contenu de nos sacs. Toujours cette route... Contrairement a l'aller qui s'etait effectue de nuit, j'aurais le temps cette fois-ci de decouvrir les sublimes paysages que nous traversons. Des montagnes, des rivieres, des cultures en terrasse, des maisons de pierre... Le chauffeur a repris confiance et recommence son cinema. Il se penche maintenant dans les virages. Je vais mourrir, ca y est... Je vais finir encastre dans un camion ou au fond d'un ravin. Je me sens piege. Heureusement mon passeport que je garde toujours avec moi me rassure et me fait dire qu'au moins on pourra retrouver mon corps si le vehicule ne prend pas feu. Ce serait tellement con de mourrir sur la route... Mais il n'en sera rien, il faut croire que l'homme avait une certaine maitrise ou que j'ai une bonne etoile, et j'arrive enfin vers 17h a Jammu.


Je ne remercie pas le chauffard et descend du vehicule en direction du terminal de bus. Et la, j'ai la desagreable surprise d'apprendre qu'il n'y a pas de bus jusqu'a demain matin. Je n'ai pas envie de passer la nuit dans cette ville, il faut que je trouve une autre sollution. Je parcours donc le terminal de bus et de taxis a la recherche d'une sollution alternative.


Finalement apres de longues minutes a errer, je trouve enfin un bus pour me rapprocher de ma future destination. Puis je changerais encore trois fois de bus et prendrais ensuite un taxi pour parvenir enfin, en 16h seulement et juste avant minuit et la fermeture de mon hotel, a Mc Leod Ganj. Ce voyage etait incroyablement intense.

Me revoila donc confortablement installe dans ma petite chambre du Green Hotel.

Cette petite incursion au Cachemire, m'aura revele une region magnifique et tres contrastee. Contraste entre la beaute de ses paysages et l'horreur de la violence qui s'y deroule parfois. Contraste entre ces kashmiris charmants et ceux plus fermes, entre ces militaires lourdement armes et ces hommes circulant en charette. Entre ces femmes legerement maquillees et celles invisibles en raison de l'extreme interpretation d'une religion... Il y aurait tant de chose a dire sur cette region unique que je ne connais pas vraiment. En tout cas j'y ai passe quelques jours exceptionnels.

Une chose est sur en tout cas, j'y reviendrais, mais plus longuement et sans guide.



Du 19/02/07 au 01/03/07 Derniers jours a Mc Leod Ganj.

Depuis mon retour du Cachemire, nous passons Joe et moi nos journees a jouer aux cartes, au billard, se faire des bons restos, courrir, aller au cinema.. Bref des journees extremement chargees. Il faudrait pourtant que je quitte cette endroit pour continuer mon voyage. Mais je me sens tellement bien ici.


J'ai egalement passe de nombreuses journees a essayer de faire renvoyer certaines de mes affaires en France, en vain, a cause des nombreuses coupures d'electricite. Chaque fois que je suis venu au bureau de poste, il y a eu une coupure d'electricite. Et ces messieurs et mesdammes des postes ont besoin d'electricite pour utiliser une machine pour envoyer mes affaires.


Hier matin, j'arrive donc peu apres l'ouverture. Il y a deja, comme d'habitude, un monde fou. Et comme d'habitude, tout le monde essaye de se passer les uns devant les autres. Il faut donc jouer des coudes et s'imposer. Mon enorme sac a dos de 70L avec lequel j'etais parti, m'y aidera facilement. Il y a 6 employes dans ce bureau, et pourtant, la fil d'attente ne desemplit pas. Un s'occuppe de vendre des timbres, une autre d'envoyer des colis et je n'ai pas bien compris a quoi servait les autres. En totu cas, ils sont tous sollidaires car quand un perd son stylo, c'est tout les employes du bureau de poste qui se mobilise pour partir a la recherche de la precieuse plume. Tout cela donc dur des heures et au bout de seulement 1h30, je parviend enfin a me debarasser de mon sac. Il devrait arriver par bateau en France dans 6 semaines. Ou dans 6 mois, ou pas du tout. J'ai eu toutes sortes de recit d'experience la dessus.


Depuis quelques jours, les coleres du ciel s'abattent sur nous. Ca ne plaisante pas du tout. Pluies torrentielles, neige... me font regretter mes affaires d'hiver que j'ai renvoye en France. C'est un signe, il faut que je parte. J'i donc achete mon billet de bus et suis enfin pret pour quitter cet endroit. Ce matin, je viens de realiser qu'il ne me restait que 29 jours. Il faut vraiment que je commence mon voyage dans le sud.


Prochaine destination, Khajuraho. Cet endroit va me manquer, et les quelques personne sque j'y ai rencontre aussi.

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13 février 2007

Retour en Inde

05/02/07 Retour sur le territoir indien.

Apres avoir passer la frontiere nepalaise, il nous faut maintenant trouver un bus pour nous rendre a Varanasi (Benares), notre prochaine etape ou nous avons decide de passer quelques jours avant de retourner a Mc Leod Ganj.

Nous emprunterons finalement, pour le meme prix que le bus, en moins de temps, et dans un confort superieur, une Jeep pour la ville Saine. Cela parait douteux et nous avons du mal a croire, comment cela est possible. Nous nous attendons donc mefiants, soit a payer des frais supplementaires, soit a finir en calecon sur le bord de la route dans un coin perdu. Il n'en sera rien.

Nous partageons la jeep avec d'autres touristes. Un couple de coreens, un jeune chinois venu faire du business en Inde, un italien, un canadien, Joe, et moi.

La coreenne, malgre le luxe de ce voyage, passera son temps a se plaindre de l'inconfort du vehicule, examinera et sentira les plats que nous mangerons sur le bord de la route et reveillera le chauffeur a de multiples reprises pendant la pause sommeil que nous avions decides, pour eviter d'arriver en pleine nuit dans la ville Sainte. Cela doit etre ses premiers jours en Inde et elle ne doit pas encore connaitre l'inconfort et l'inhumanite des trajets en bus. Ou alors elle n'a voyagee qu'en voiture avec chauffeur. Chacun sa maniere de voyager.



06/02/07 Varanasi, la ville sainte.

10648231_mLe voyage en jeep s'est merveilleusement bien passe. Nous n'en revenons toujours pas. En revanche il nous a ete bien difficil de trouver une position confortable pour dormir. J'ai le dos en compotes et des heures de sommeil a rattraper. Mais tout cela etait tellement plus agreable et plus rapide que le bus local.

Il est 6h, et nous devons a present nous trovuer un hotel. Le canadien, qui connait un peu la ville, nous propose de le suivre. Nous partons donc en velos rikshaws dans les rues de la ville. Joe et moi avons du mal a nous tenir tout les deux assis sur la modeste banquette arriere. Nous n'avons pas trop des gabarits indiens. Enfin surtout Joe.

Quelques minutes plus tard, le chauffeur du canadien s'arrete pour lui demander la route. Il en profitera alors pour jouer de l'effet de surprise de la destination qu'il ne pensait pas aussi loin pour faire grimper le prix de la course par 2. Le canadien acceptera sans broncher. Nous n'allons peut etr epas le suivre a l'hotel...

Quelques minutes plus tard, nous arrivons a destination. Nous payons le prix convenus, puis quittons le canadien que nous recroiserons surement plus tard, et partons a la recherche d'un hotel. Nous marchons a present sur le bord des ghats, ces fameux escaliers de pierre appercus de nombreuses fois en photos ou a la television, et qui se jettent dans les eaux crasseuse du gange. La ville s'eveil doucement.

Apres de longues minutes d'errance, nous trouvons enfin notre petite chambre. Nous y deposons nos affaires puis prenons un peu de repos. L'apres midi, nous irons nous ballader, dans les rues de ce nouveau lieu que nous ne connaissons pas encore.

Varanasi ou Benares, est la plus sainte des villes indiennes. elle presente 2 visages. Le premier, est celui d'une grosse ville indienne bruyante, salle et polluee, qui ne presente pas d'attraits particuliers. Le second, est un visage beaucoup plus authentique. Celui des bords du gange, de ses petites rues etroites et de ses cremations et ceremonies religieues.

Nous nous promenons donc sur les ghats. Des gens se baignent dans les eaux douteuses du fleuve ou l'on trouve toutes sortes de choses. Dechets en tout genre, morceaux de cadavre et objets de toutes sortes, occuppent les eaux poplluees de ce fleuve sacre.

Des milliers d'indiens, se rendent chaque jours en pelerinage a Varanasi pour venir se purifier dans les eaux du fleuve sacre. D'autres, y viennent pour attendre la mort et etre ensuite incineres. L'atmosphere qui regne ici est tres difficile a decrire. Il y a un melange d'odeurs tres particuliers. Encens, odeurs de brule, dejection humaine et animal, mais aussi parfums delicieux se battent pour occuper l'espace olfactif. tout cela offre un cocktail unique et bien difficil a decrire.

En continuant, nous appercevons les nombreux Sadhus qui trainent sur les bords du fleuve. Vetus de leurs etoffes de tissus oranges, ou de leur simple tenue d'Eve, ils restent la, en groupe, a discuter et consommer d'innombrables subsances pour entrer en meditation. Quelques touristes les entourent parfois, consommant avec eux majiruana ou opium a la vue de tous. Nous croisons des touristes defonces, il doivent deja etre en communication avec Shiva. D'autres sadhus s'offrent en spectacle. Nous nous arretons devant un homme qui enroule son sexe autour d'un sabre. J'ai un peu de mal a comprendre la signification religieuse de cette performance.

A plusieurs reprises on nous ionterpellera pour nous vendre toutes sorte de choses, y compris toutes sortes de drogues. La frequence de ce genre de demande est si elevee, que cela en devient vraiment desagreable. des vaches et des singes se promenent egalement sur les bords du fleuve.

Dans l'apres midi, nous assistons a plusieurs cremations. Les corps se tiennent la, enveloppes dans des etoffes de tissu dore. Ils attendent la, sur le bucher, que l'ont vienne allumer le feu qui leur permettra de quitter cette vie et de continuer le cycle de leur reincarnation. Nous apprendrons que plus le bucher est gros, plus la personne etait importante. Un gamin traine a cote d'un corps en train de ce consumer sur le bucher. On appercoit clairement le tronc, la tete est deja partie en cendre. Le jeune homme, ramasse les cendres et le sable aux abords du bucher, pour essayer de trouver, lorsqu'il plongera son panier dans le fleuve, des bijoux ou autres traces d'or epargnes par le combustion de cette ceremonie mortuaire. La cremation ici n'a rien d'inhabituelle, les corps defilent toutes la journees et les hommes charges de ce travail semble completement detaches. Nous nous habituons egalement a ce "spectacle".

En fin d'apres midi, nous retournons a l'hotel. Apres un bon repas, nous jouerons encore une fois au billard. avant d'aller nous coucher, nous rencontrerons Alex, un francais avec qui nous auront une conversation navrante mais desinteressante. Alex, ancien accro a la cocaine, semble surpris par notre non consommation de drogues. Pour lui, Varanasi est la ville de la defonce, il n'y a que ca et il n'y a pas d'autres raisons de venir ici. Il nous expliquera alors comment on peut trouver toutes sortes de drogues d'excellentes qualites a des prix tres competitifs. Majiruana, cocaine blanche, brune, opium... Il nous donnera tous ces bons plans et finira par nous proposer de venir le rejoindre pour fumer un petit splif entre amis.

Apres un poli refus, nous le quittons et regagnons notre chambre. Quelle conversation desolante. Voila sans doute pourquoi, en tant que touriste on nous propose a longueur de journee toutes sorte de drogue. Ca m'ennerve. Il y a pourtant bien d'autres choses a voir et a faire dans cette ville. Voir tout ces blaireaux defonces, faire des milliers de bornes pour finir par chier et pisser dans leur calecons au bords du gange me donne la nausee. Quel regretable spectacle. chacun sa facon de voyager.



07/02/07 Kasparov local.

10648149_mAujourd'hui, nous devons nous renseigner pour les trains en partance de Varansi afin de regagner Mc Leod Ganj ou nous devons retourner. Apres un petit dejeuner copieux, nous apprendrons par un des types de l'hotel qui est plus ou moins censer s'occupper de ca, qu'il n'y a pas de train. Etonnant. Apres lui avoir confie la mission de nous acheter des billets ce matin, nous decidons, comme le dit le fameux proverbe, de nous occupper nous meme de la chose.

ous quittons donc l'hitel et prenons un velo rikshaw pour nous rendre a la gare. Apres quelques minutes, nous restons bloques dans un embouteillage impressionnant. Lasse par cet immobilisme et l'inhalation des nombreux gaz d'echappement qui nous entourent, nous decidons de finir le chemin a pieds. Cela sera sans doue plus rapide.

Nous voila donc en train de nous faufiler parmis cette circulation dense et les nombreux vehicules en tout genre qui bloquent les rues. Apres quelques minutes, nous arivons enfin a la gare. Direction le bureau d'information ou notre interlocuteur nous dressera un plan tres detaille de notre itineraire et nous donnera toutes les informations necessaires sur le horraires et les changements de notre futur voyage. Il nous reoriente ensuite vers le bureau ou l'en vend les billets.

Nous entrons dans une piece reservee aux touristes. Quel choc. Dans une meme piece est rassemble une quantite impressionante de voyageurs de differentes nationnalites. Aucaun indien. La piece est pleine. Comme a la securite sociale ou a la prefecture, nous faisons la queue. Ne manque plus que le ticket et l'on se croirais de retour dans l'administration francaise.

En attendant, nous faisons la connaissances de 2 francaises fraichements debarques. Nous echangons nos experiences et bons conseils. Vient enfin notre tour et nous trouvons finalement un train pour quitter la ville demain matin. Nous ressortons de la gare et quittons les 2 francaises. Peut etre nous reverrons nous plus tard dans notre voyage.

Nous decidons de rentrer a pied de la gare car l'intersection qui etait tout a l'heure embouteillee, doit certainement l'etre encore. Nous croiserons au retour un elephant et quelques corteges de mariage. Nous aimerions pour ce long voyage en train, avoir un jeu d'echec pour tuer le temps. Nous partons donc en quete du precieux jeu dans les rues de la ville. apres avoir fait plusieurs magasins et ne pas avoir te emballes par la marchandise, nous entrons dans une petite boutioque de jouets et d'objets en bois.

Il y a la ce qu'il nous faut. Ce qui nous retient cependant, est le prix du jeu en question. Un peu trop cher pour nous. Nous tentons alors d'utiliser notre argumentaire commercial precedamment affute par l'experience des nombreuses transactions realisees depuis le debut de ce voyage. en vain, notre interlocuteur ne cede rien. Nous ressortons alors de la boutique. Ce jeu est quand meme pas mal. Apres debat, nous retournons dans la boutique lui faire une derniere offre. Il refuse. Il nous lance alors la proposition suivante. Si vous jouez aux echecs contre moi et que vous gagne. J'accepte votre proposition. Je suis alors designe pour disputer la partie.

Nous nous installons alors a meme le sol, sur un tapis, au fond de la petite boutique minuscule. L'homme me lance alors une phrase que je ne comprendrais que bien apres. La partie commence puis tourne rapidement a l'avantage de mon adversaire. Je n'arrive pas a jouer, il me perturbe. Il est super fort et est en train de me mettre une sacree derouillee. Il anticipe tout. Il prendra alors un malin plaisir a faire durer la partie pour finir d'une faocn tres speciale, au lieu de m'achever rapidement. J'essairais de resister autant que possible mais rien y fera.

Nous acheterons donc le jeu a son prix.  Nous discuterons alors et sympatiserons avec l'homme, entourres de son neuveu et d'un de ses amis, et il nous offrira le the. Au dela de la defaite, j'ai beaucoup appris en jouant avec lui. L'homme nous revele alors qu'il est le champion de la ville et le second meilleur joueur de l'Uttar Pradesh, etat dans lequel nous nous trouvons. Il joue egalement regulierement avec certains ministres indiens. Je viens de me faire derouiller par le Kasparov local. ce moment etait bvraiment tres sympa, par pur hasard, nous nous sommes retrouver a jouer et a boire le the avec un crack indien des echecs, dans une petite boutique. J'adore les rencontres que reserve parfois le hasard.

Nous retournerons a l'hotel pour diner, jouer aux echecs et au billards avant d'aller nous coucher.


08/02/06 En route pour Mc Leod Ganj.

10648087_mCe matin, nous avons decider de nous lever aux aurores pour essayer de prendre quelques photos de la ville sainte au leve du soleil.

Nous sortons donc sur les gaths a la recherche de quelques images. Il fait encore nuit. La ville s'eveille et s'offre alors a nous le spectacle de ce debut de journee. cremations, ceremonies religieuses, sadhuis faisant leur yoga... Nous resterons la une bonne heure avant de retourner a l'hotel pour prendre notre train.

Pour nous rendre a la gare, nous empruntons cette fois-ci un rikshaw. Notre chauffeur doit avoir 12 ans et il conduit deja comme les grands. c'est a dire n'importe comment. Il est accompagne d'un adulte qui semble lui donner quelques directives. est-ce son monituer de rikshaw ecole. Le gamin est doue et nous arrivons sans encombre a la gare.

Un homme prend sa douche en plein milieu des rails, avec un tuyaux d'arosage. Des singes habiles, parcourent les lieux a la recherche de nourritures ou toute sorte d'objets interessants. Apres avoir patiente  un petit moment sur le quai, notre train entre en gare. Nous montons et nous installons. Le manege des vendeurs de toutes sortes recommence. Nous occupons le temps a lire, je finirais 2 livres (Dans la peau d'un intouchable de Marc Boulet, et Prisonnier du Paradis dont je ne me souvient plus de l'auteur), jouer aux echecs et aux cartes. Je me prendrait encore de nombreuses defaites en jouant contre des indiens.

Nous pourrons cette fois-ci profiter de nos couchettes et dormir presque normalement reveilles de temps a autres par la voix nasillarde d'un vendeur de tchae. a 4h du matin je commence a prendre patience et j'ai limite envie de lui dire de baisser d'un ton. Je n'en ferais rien.



09/02/07 Retour a Mc Leod Ganj.

Apres cette nuit en train et d'autres changements de train, nous montons enfin a bord du bus qui nous ramenera a Mc Leod Ganj. Nous y rencontrerons d'autres touristes, notamment 2 francais. Le voyage sera inconfortable comme a chaque fois, le bus rempli au dela de la raison, le vendeur de ticket agacant, et nous finirons le voyage avec des gamins et le sac a main de leur mere sur les genoux. Il pleut.

Apres de longues heures, nous arrivons enfin a daramsala ou nous partageons un taxi avec les 2 francais pour nous rendre a Mc Leod Ganj.

Je retourne a Green Hotel. La petite chambre que j'occupais la derniere fois est malheureusement occuppee. Je pourrais la reintegrer demain matin. Je recupere mes affaires laissees chez Joe, puis decide de me faire un cine.



Du 10/02/07 au 13/02/07 Repos.

Depuis mon arrive, mes journees sont tres semblables et tranquiles. Je passe mon temps a lire, j'ai donner a laver mes affaires puantes du Nepal (je commencais a ne plus rien a avoir a me mettre) et je suis quasiment abonne au cinema. Je vais voir 1 a 2 films par jour. Nous passons aussi notre temps a jouer au billard avec Joe.

Je me suis remis a courir par contre et a faire du yoga. En general, 5km de course a pied, et 45 minutes de yoga. J'essais de m'y tenir chaque matin.

Je prepare egalement la suite de mon voayge. Ayant ete oblige de vendre mon guide de voyage a Kathmandu pour cause de surcharge de bagages, je recherche des informations sur ma prochaine destination. Je pense que je vais aller au cachemire pour quelques jours avant de revenir ici pour le nouvel an tibvetain.

Le temps n'est pas au beau fixe, et le ciel depuis quelques jours nous offres ses coleres pluvieuses et orageuses. Les temperatures chuttent, l'hiver s'installe.

Depuis hier, je passe mon temps a mettre a jour le blog. cette absence de presque un mois et longue a comblee. je pense que je vais aller au cine ce soir.

Je partirais demain matin pour Srinagar au Cachemir.

13 février 2007

Derniers instants au nepal

04/02/07 Dernier jour au Nepal.

Aujourd'hui, notre journee a ete rythmee par les memes activites que celles de la veille. Repos, bons restaurants, ballade dans la ville et au bord du lac, billards et verres le soir.

cette apres midi, je me suis fais coupe les cheveux et la barbe par une sorte de Jacques Desanges local. depuis que nous avions quitte l'Inde, ma pilosite capilaire et faciale, commencait a me faire ressembler a je ne sais trop quoi. Je reconnais enfin mon visage et retrouve ma coup reglementaire. cette homme est doue ! Au peigne et au ciseaux, il me fera la longueur et la coupe desiree en un temps reccords. J'avais un peu peur que cette experience prenne une tournure artistique comme l'avait prise l'experience de Joe avec le cordonnier a Kathmandu.

Nous quittons le Nepal demain pour retourner en Inde.



05/02/07 Adieu le Nepal.

Reveil matinal, cloture des sacs et depart a pieds pour rejoindre le terminal de bus ou nous attends un bus inconfortable pour la frontiere nepalo-indienne. Le bus se revelera inconfortable, comme a chaque fois, mais nous y ferons la connaissance d'autres voyageurs. Notamment Pete, un anglais avec qui Joe a pas mal discute et qui lui a raconte des histoires dont j'ai du mal encore a croire a leur existance. Comme celle de ce Simon, un autre anglais, qui s'est reveille dans le train, avec un indien sur sa couchette et un pouce dans l'anus. Colere de l'interesse au reveil garanti. Nous ferons attention a nous lors d nos prochains voyage en train.

Le bus atteint enfin Sunauli, ville frontiere sans charme que nous avions deja traverse pour venir au Nepal. Nous nous acquiterons des habituelles formalites administratives d'immigration, puis retournerons apres avoir traverser cette frontiere passoire, a nouveau officielement et physiquement en Inde.

13 février 2007

A nous l'Annapurna.

25/01/07 Adieu Kathmandu.

10615381_mIl est 6h45, le reveil sonne. Nous sortons difficilement de nos sac de couchage. J'aurais bien dormis quelques heures de plus. Rapide toilette, cloture des sacs, puis nous quittons l'hotel pour un dernier petit dejeuner au Pumpernikel. La receptionniste de l'hotel, nous a confirme que la circulation des bus avait repris et que la greve etait terminee. Nous pouvons donc a present prendre un bus pour quitter Kathmandu. Direction Besi sahar, point de depart du trek du tour de l'Annapurna.

Apres un dernier petit dejeuner princier constitue de the, jus de fruits frsi, oeufs, croissants, tarte aux pommes et autres douceurs, nous nous mettons en marche pour rejoindre le terminal de bus. Cette petite marche nous permet de decouvrir un autre visage de Kathmandu, celui d'une citee bruyante, a la circulation et a la importante dont la pollution est comparee a celle de Mexico City. Comme en Inde, pas de gestion des dechets. tout est a ciel ouvert. Rien de tres glamour donc.

Apres 20 minutes de marche, nous atteignons enfin New Bus station. Nous achetons nos billets puis patientons assis sur le trottoir en attendant le bus. Une demie heure plus tard, nous montons a bord. Nous essayons pour notre confort d'innaugurer une nouvelle technique dans l'agancement de nos sacs. Je crois que nous venons de trouver la technique ultime qui va nous permettre de voyager un peu plus confortablement. Elle serait ici trop longue et sans interet a decrire. Le bus se remplis et nous demarrons.

Cela ne fait qu'un petit quart d'heure que nous roulons quand le bus s'immobilise en plein milieu de la route. Nous sommes bloques dans les embouteillages que nous avions experimentes a l'aller. Nous n'avancons plus. C'est l'anarchie routiere totale. La circulation est tellement congestionnee que les motos roulent sur le trottoir au milieu des passants. La circulation des passants sur le trottoir est egalement chaotique. quel bordel.

Apres plus d'une heure, nous redemarrons enfin. a mesure que nous nous eloignons de Kathmandu, la pollution devient moins presente et moins visible. La vegetation et le ciel reprennent des couleurs, l'eau des rivieres devient plus claire et moins encombree d'immondices en tout genre.

Nous circulons sur des routes de montagnes serpentant autour de cultures en terraces. Le chauffeur, un tres jeune homme, roule plein gaz, meme dans les descente. Heureusement, le bus semble avoir de bon frein. ce qui est d'ailleurs assez surprenant vu l'etat exterieur du bus qui n'a rien de tres rassurant. Il y aurait de nombreuses lignes a ecrire sur ces bus, leur aspect exterieur et interieur, le chauffeur, l'homme qui vend les tickets (ticket man comme nous le surnommons), ses passagers, la vie a bord...

En gros, le concept du bus local est assez simple. 4 roues, un moteur, une grosse boite en fer posee dessus faisant office d'habitacle, un chauffeur trompe la mort, un ticket man casse couille, et du chacun pour soi a bord.

Nous voyagons plutot confortablement grace a notre nouvelle technique d'agancement de sacs. On devrait d'ailleurs la breuveter. Premier arret de la journee. C'est l'heure de la pause dejeuner. Nous rencontrons une allemande qui part egalement faire le trek de l'Annapurna. Pour ne pas voyager seule, elle est accompagnee d'un guide. Nous discutons rapidement, puis tout le monde remonte a bord du bus.

Apres quelque heures de routes suplementaires, nous atteignons enfin Besi sahar. A notre grande surprise, cela n'aura pris que 6 heures. Soit le temps de trajet prevu initialement. Habituelement, il faut au moins ajouter 25% de temps supplementaire aux estimations donnees. regle que nous avons apprises et experimentee pendant nos interminables trajets en bus.

Besi sahar semble etre une toute petite ville. il fait maintenant nuit et nous n'appercevons que quelques petits hotels de chaque cote de la route qui traverse la ville. Il nous faut maintenant trouver une chambre. Cela ne sera pas complique, nous nous deciderons pour la premiere visitee. Simple, pas chere et propre. Nous posons nos sacs puis descendons dans le petit restaurant de l'hotel.

Le types de l'hotel semblent absorbes par un match de catch qui passe actuelement a la television. Nous nous installons a une table, passons commande puis entammons la conversation avec un nepalais assis a cote de nous. Il semble visiblement amuse par notre discussion et parle quelques mots d francais. derriere sa grosse moustache epaisse, il affiche un large sourir. Il semble rire de tout. Les autres types de l'hotel viendront se joindre a notre petite conversation et nous passerons un agreable moment.

Nous avons a present besoin d'une bonne nuit de sommeil pour affronter cette longue journee qui se profile demain. J'ai hate d'appercevoir cette haute chaine de l'hymalaya qui nous fait tant rever.



26/01/07 Besi Sahar (760m) - Jagat (1400m). Premier jour de trek.

10648839_mIl est 6h quand nous sommes sortis de notre sommeil par la sonnerie du reveil qui retentit dans la chambre. Nous nous eveillons doucement et prenons notre petit dejeuner dans la chambre, au lit, sans sortir de nos sacs de couchage. Au menu ce matin, cereales et autres fruits seches achetes la veille a Kathmandu. Une demie heure plus tard, nous bouclons les sacs et quittons la chambre. Petite pause en bas dans le petit restaurant de l'hotel pour u dernier the. Il est deja 7h et le jour se leve. Nous devons nous mettre en marche.

Sur la route, nous appercevons pour la premiere fois, nos premiers sommets enneiges. Le spectacle est magnifique. Dans la matinee, nous traversons de nombreux petits villages charmants et nous longeons des rivieres, a l'eau incroyablement belle et pure. Les villages que nous traversons sont minuscules. Ce sont principalement des villages de fermiers. L'agitation de la ville est deja bien loin et nous nous retrouvons vite dans un monde beaucoup plus calme, naturel et authetique. Des rizieres en terrace bordent les villages. Les maisons sont faites de pierres et de bois. Les gens que nous croisosns affichent un large sourir et ont l'air tous plus gentils les uns que les autres. des bonjours et autres petites phrases de sympathie allimentent  les breves discussions que nous avons avec eux.

Il est maintenant midi et il est l'heure de faire une pause pour manger un peu. Nous nous installons a la terrace d'un petit hotel charmant et prenons un peu de repos. Apres cette petite pause, nous repartons. Nous croiserons dans l'apres midi, de nombreuses caravannes d'anes. Dans ces montagnes, les denres de toutes sorte se transportent a dos d'annes ou a dos d'hommes. ous croissons des hommes portant des charges impensable sur leur dos. Au cours d'une petite pause, nous croiserons dans l'apres midi, celui dont nous avions longuement parler avec humour : le trekkeur allemand. Le trekkeur allemand est un homme d'une quarantaine d'annes, au ventre un peu bedonnant, portant un short, un marcel, une lampe frontale autour du coup en pleine journee et sur son dos un sac enorme d'au moins 80 litres. Le trekkeur allemand est equipe de tout ce qu'il faut pour traverser le Pole Nord sans inquietude. Ce qui lui permet d'avancer a une moyenne de 2km/h et d'etre ultra mobile.

Nous sommes un peu moqueur mais tout cela reste biensur a prendre au dixieme degre. Le trekkeur que nous avons croise, n'etait pas allemand mais belge ou luxembourgeois. il etait sympatique. Nous a raconter comment il avait deja sauve quelqu'un a 5400m d'altitude et comment il etait pret a affronter les 6m de neige au plus haut point de notre trek, grace aux raquettes qu'il avait emporte avec lui. Lui au moins, pourrait passer sans problemes, alors que nous avec notre equipement minime nous serons bloques. Nous verrons bien. Cela fait maintenant deux jour que ce monsieur est parti de Besi sahar. Nous en sommes partis ce matin. Nous le laissons repartir avec son guide. Nous le rattraperons un peu plus tard et ne le reverrons plus de tout le trek.

Nous avons bien avance aujourd'hui. Nous avons marcher jusqu'en fin d'apres midi pour parvenir jusqu'a jagat, et avons couvert a peu pres 30km sur les 300 que compte ce trek. Diner et coucher a 20h. Nous sommes fatigues par cette longue journee. La meme se profile demain.


27/01/07 Jagat (1400m) - Timang. Dur, dur...

10648682_mJe suis a moitie malade aujourd'hui, j'ai du choper un rhume. J'ai le nez bouche et la gorge en feu. Nouveau petit dejeuner au lit. Je commence a me lasser de ces graines sans saveur. Nous partons comme la veille de bon matin.

Apres 2 heures de marche seulement, je suis deja a la ramasse, je n'avance plus. Les chemins que nous empruntons ne plaisantes pas du tout. Ca monte, ca monte, comme je n'avais jamais vu. Sorte d'immense escalier en pierres qui necessiterait d'etre gravi a l'aide d'un ascenceur. Ce denivele me tue. Je fais beaucoup moins le malin, et l'Annapurna est en train de me montrer qui est le patron sur ces sentiers. Je me sens vraiment tout petit. Une pause coca s'impose.

Mon sac me fait mal aux epaules. Il est pourtant petit. Je decide quand meme d'abandonner du materiel. Un livre, ma trousse de secours dont je garderais le stric minimum, et quelques vetements. Nous repartons et nous remetons en marche. Nous traversons toujours des paysages magnifiques, croiserons des caravanes d'anes, mais aucun touriste. Nous avons l'impression d'etre les seuls sur ces sentiers.

Apres quelques heures de marche supplementaires, nous arrivons vers midi a Tal. tal est un endroit magnifique ! Petit village situe sur une petite plaine entre les montagnes, au bord d'une riviere. Nous marchons au bord de cette riviere, dans le sable, pour rejoindre ce qui semble etre une ville western. L'endroit est splendide, les mots me manque. Nous dejeunerons donc ici ce midi.

L'apres midi sera a l'image de la matinee pour moi. Horriblement difficile et douloureuse. Encore que de la montee, un denivele a rendre asthmatique n'importe quel animal de l'hymalaya. Joe lui n'est pas essoufle. Je ne comprend pas. Chaque pas me provoquent des crampes dans les cuisses, j'ai des crampes au main a force de tenir mon baton. Mes epaules me font souffrir, je n'ai plus aucune force et j'ai les pieds en sang. Nous arrivons a Timang. Je suis presque mort.

Nous dinons relativement tot puis nous couchons. Je m'endormirais sans aucuns problemes. J'ai pris une de ces giffles aujourd'hui...


28/01/07 Timang - Garu. La machine repart.

J'ai eu un peu de mal a me lever ce matin. Je suis toujours a moitie malade. Apres un nouveau petit dejeuner au lit, tres leger pour moi, nous repartons. Aujourd'hui, l'Annapurna semble etre plus clemente avec moi et nous offre des sentiers quasiment plats. Un vrai bonheur. Nous progressons donc rapidement et les douleurs de la veille ce sont estompees. Comme a notre habitude, nous faisons une petite pause coca dans la matinee. Le coca est un excellent moyen que nous avons trouve pour introduire une bonne dose de sucre dans nos organismes particulierement actifs depuis quelques jours. Cela fait son effet et evite le petit coup de pompe du matin.

A mesure que nous avancons, les paysages changent. Nous traversons maintenant de grandes plaines et d'immenses forets. Nous appercevons alors pour la premiere fois, l'Annapurna. Wouahou... quel magnifique spectacle. Petite pase dejeuner ensuite, puis nous repartons 1 heure apres.

Dans l'apres midi, dans les environs de Pissang, nous appercevons enfin ce dont Andy nous avait parle a Kathmandu. Un immense "bol" de granit se dresse devant nos yeux. Un incroyable demi cercle de granit se dresse devant nous. La chose est titanesque et nous avons du mal a apprecier l'echelle de ce geant de granit tellement il est immense.

En fin d'apres midi, une derniere montee, la seule de cette journnee, finira de m'achever avant d'arriver a Garu, ou nous poserons nos sacs pour la nuit. Situes sur les hauteurs, l'endroit constitue uniquement d epierres taillees, est magnifique et offre a ce petit village un cachet incroyable ainsi q'une vue imprenable sur l'Annapurna et ses 8091m. Nous sommes en plein milieu de l'hymalaya devant le 4e plus haut sommet de la planete. J'en perd mes mots.

Comme a notre habitude depuis quelques jours, nous dinerons tot et irons rejoindre Morphee de bonne heure. A mesure que nous prenons de l'altitude, le termometres perd des degres.


29/01/07 Garu - Manang (3540m).

Aujourd'hui, nous nous reveillons plus tardivement que les autres jours. Cette nuit, mon sommeil a ete bien plus agite que les nuits precedentes. Est-ce du a l'altitude a laquelle nous nous trouvons ? joe a attraper mon rhume.

Nous partons donc a 8h ce matin. La matinee sera tres tranquil et les chemins relativement facils. Les paysages que nous traversons sont de plus en plus desertique. Nous ferons dans la journee, plusieurs detours pour aller voir des grottes boudhistes. Trop fatigue, je laisserais Joe se rendre seul a la premiere. La seconde, apres une scencion d'une heure et demie sera introuvable. Je commence a avoir reelement soif. Nous n'avons plus d'eau. Nous n'avons bu qu'un litre d'eau depuis ce matin et n'avons quasiment rien mange. Tous les robinets que nous croiserons pendant cette ascencion seront soit geles a sec de la moindre goutte d'eau. J'en viens a vouloir manger la neige. Je n'ai jamais eu aussi soif de ma vie. Apres avoir chercher la grotte pendant plus d'une heure, Joe revient et me rejoint. Les temperatures chuttent a mesure que le soleil perd de la hauteur et nous devons nous depecher de redescendre avant qu'il ne fasse nuit. La descente ne nous prendra que 20 minutes.

La recherche de ces grottes m'a epuises. Les deniveles etaient impitoyables. Et j'ai vraiment envie d'eau. Nous la trouverons en fin d'apres midi a Manang, que nous avons atteind a notre grande surprise beaucoup plus tot que prevu. Nous avancons a une moyenne de 30km par jour.

arrivee dans le petit village, une damme nous ouvre son hotel et se met a depoussierer et faire les lits de notre chambre. Il n'y a vraiment pas foule en cette saison. En moyenne 1 touriste par jour par village. Nous serons choye ce soir. Chauffage sous la table, nourriture excellente et autres petites attention nous apporterons un reconfort bien merite apres cette journee eprouvante. Pour la premiere fois, j'ai vu Joe essoufle aujourd'hui. Ce mec est donc humain.


30/01/07 Manang (3540m) - Thorung Phedi (4700m).

Lever encore tardif ce matin. avec l'altitude, nous prenons maintenant le temps de prendre un vrai petit dejeuner et avons abandonner les graines et autres fruits secs sans saveur pour un certains temps.

Nous partons vers 8h. Comme nous ne sommes pas reste une journee supplementaire a Manang comme cela se fait habituellement pour l'acclimatation a l'altitude, nous avancons tres tres lentement afin de ne pas brusquer nos organisme. Nous avions decides les jours precedents de prendre un itineraire nous permettant de monter doucement et de rester au moins 2 jours a une altitude d'environ 3600m. Nos organismes semble le supporter. Nous verrons si le pari tient la route.

Nous dejeunerons a Letdar, situe a 2 heures de marche de notre objectif final, et a une altitude de 4250m. Nous prendrons notre temps puis nous repartirons. Pendant cette pause dejeuner, nous avons rencontre un allemand accompagne de son guide. Il en etait a son 9e jour de trek. Tout le monde semble surpris lorsque nous annoncons que ce n'est que notre 5e jour de trek. Sommes-nous inconscient ou tou simplement en bonne forme physique ?

Nous repartons donc en adoptant l'allure d'escargot que nous avons depuis ce matin puis apres 2h30 de marche nous atteignons enfin Thorung Phedi, point cle de ce trek. Thorung Phedi est situe a 4700m d'altitude. C'est la derniere etape avant le passage du pass de thorung La situe a 5416m d'altitude. Entre les 2 il n'y a rien. Les malheureux qui ne reussissent pas le passage de ce col sont condamner a redescendre. Tant que ce pass n'est pas franchit, faire le tour de l'annapurna est impossible. Rien de tres technique et complique. Le seul danger reste l'altitude.

Thorung Phedi est en fait un endroit ou se trouve 2 petits batiments. 1 principal servant de refectoir, et un autre servant de chambres. ambiance refuge de montagne garantie. Nous posons donc nos affaire dans notre chambre puis nous rendons dans l'autre batiment.

Attables autour d'une table, 3 russes et 1 canadien jouent aux cartes. Nous faisons connaissance et sympatisons. Plus tard, l'allemand rencontre a midi et un de ces compatriotes viendront nous rejoindre. Nous sommes les seuls a ne pas etre accompagnes de guide ou de porteur. Les discussions s'orientent bien evidemment vers ce fameux pass de thorung La qui inquiete tout le monde. A force d'en parler et d'ecouter les autres, la pression nous gagne a notre tour Joe et moi.

Nous dinerons tous ensemble et irons nous coucher tot en vue de l'epreuve de demain. Les guides et porteurs nepalais sont vraiment tres sympa et a la cool.

Nous nous couchons donc avec Joe un peu inquiet. Va-t-on souffrir de l'altitude cette nuit ou demain ? Va-t-on passer ? comment sera le temps ? Autant de questions qui commencent a occuppees nos esprits.


31/01/07 Thorung Phedi (4700m) - Jhomson (2713m). Jour de verite.

Lever a 4h45. La nuit fut tres agitee et le sommeil tres leger. Visiblement l'altitude joue sur nos organismes. Je me reveillerais au milieu de la nuit essouffle. Je trouve l'experience interessante. C'est la premiere fois que je me retrouve ci haut en altitude. En me couchant, je pouvais sentir mon coeur battre dans tout mon corps et chercher son rytme. La machine fonctionnait bien, pas d'inquietude, mais differemment de d'habitude. Le corps a des facultes d'adaptation extraordinnaires.

Nous nous levons donc et allons prendre notre petit dejeuner, repas essentiel de cette journee. Nous serons servis en dernier, priorite a ceux qui sont accompagnes de guide, mais partirons les premiers.

Pendant que tout le monde se prepare, nous partons Joe et moi a la lueur de nos lampes frontales, pour la derniere ascencion de ce trek. Les russes eux, sont partis il y a une heure de cela, avant tout le monde. Il est 6h, et il fait encore nuit. Il fait vraiment froid. L'eau a commence a gelee un peu cette nuit. Nous progressons encore plus lentement que la veille et partons a l'ascencion de ce fameux pass.

Apres 2 heures de marches, nous arrivons difficilement au High Camp, situe a 4900m d'altitude. Quelques baraquements constituent le dernier refuge avant le pass. Nous sommes virtuellement plus haut que le Mont Blanc. Cette asdcencion m'epuise et je cherche mon souffle en m'arretant tous les 30m.

Plus tard, nous rattraperons le groupe des russes qui semble a la peine. tout le monde progresse difficilement sous l'effet de la haute altitude. J'ai peur d'etre affecter par l'altitude alors je progresse a une vitesse encore plus lente. de toute facon, je ne controle plus la machine. Mon corps s'arrete de lui meme toutes les 30 secondes pour se reposer et faire le plein d'oxygene, de plus en plus rare.

Il est 9h30. Joe et deja la et j'arrive a mon tour au sommet d'un des pass les plus hauts du monde accessible en marchant. Nous sommes a 5416 et l'emotion m'envahit. Je n'en reviens pas, nous avons reussi. je pose mon sac epuise, pour reprendre un peu mes forces. Nous resterons la un long moment, a contempler cet incroyable spectacle qui nous entoure. Nous sommes au pied du Thorung Peak, sommet de 6144m dont le glacier est magnifique. j'ai du mal a decrire ce que je ressens a ce moment, mais je suis aux anges.

Venir ici, a parfois ete une vraie souffrance physique et psychologique, mais le spectacle en valait grandement la peine. Humblement, sans me pretendre alpiniste, et depuis la modeste altitude a laquelle je ne trouve, je comprend le sentiment qui peut pousser certains a vouloir gravir les plus hauts sommets du monde. Je n'ai pas de mots pour decrire ca (j'y repense d'ailleurs avec une vive emotion).

Le petit groupe se reforme et tout le monde arrive un a un au sommet. La joie se lit sur les visages eprouves par cette ascencion. nous fetons cela tous ensemble. tout le monde prends des photos, rigole... Un petit gouter s'improvise en partageant les gateaux et autres douceurs que chacun possede. certains fetent meme ca au whisky et a la cigarette. Du grand n'importe quoi.

Apres une derniere photo de groupe, nous disons au revoir a chacun des membres du groupe. Une longue journee nous attends encore. nous entammons alors la redescente vers l'autre cote de cette chaine montagneuse. La descente est longue et penible. Mes chaussures n'adhere plus, je suis fatigues, je manque de tomber a plusieurs reprises et commence a etre un peu fatigue psychologiquement par  cette descente interminable. contrairement a ce que l'on pourrait penser, la descente n'a rien d'agreable. Le denivele tres important et le sol constitue de graviers, pierres et autres matieres installes, rendent la progression difficile et fatiguante. Mes pieds me font souffrir.

Apres 2 a 3 heures de marche, nous atteignons enfin Muktinath, premiere ville de ce cote de versant. Nous nous arreterons pour la pause dejeuner, comfortablement installes a la table du bob Marley Hotel, etablissement completement a la cool et a l'ambiance plus que detendu. Au menu ce midi Yak burger. Un burger a la viande de Yak. Pas mauvais ma foi. Cette longue matinee nous a quand meme bien fatigue, et nous hesitons a repartir ou a rester ici. finalement un peu pousser par chacun d'entre nous, nous repartons. Si j'avais ete seul je serait rester. Joe m'avouera que s'il avait ete seul il aurait fait la meme chose. Mais nous repartons.

Mes pieds me font attrocement souffrir. Je devine l'etendue des degats a travers mes chaussures. Nous avons decider de continuer, alors continuons, je n'ai pas envie de m'arreter maintenant. Je sert donc les dents et continue de marcher. je nme repete que la souffrance est psychologique pour essayer d'apaiser la douleur. Est-ce du masochisme ? Je trouve a nouveau l'experience interessante, et j'arrive plus ou moins a controler la douleur en pensant a autre chose.

Les paysages que nous traversons maintenant, sont totalement different de ceux de l'autre versant. De grandes montagnes et etendues desertiques, nous plonge au plus profond des montagnes de l'afghanistan et du Pakistan. Voila le decors dans lequel nous avons l'impression d'evoluer en ce moment.

Apres une apres-midi attrocement douloureuse et penible, nous atteignons de nuit Jhomson, point que nous nous etions fixes. Je ne suis quasiment plus en etat de marcher et seul me baton me porte jusqu'a l'hotel que nous avons trovuer difficilement, dans lequel nous poserons nos sacs pour la nuit. encore une fois, les gens s'etonnent de la distance que nous avons parcourus.

Cette journee fut extraordinaire, et je m'en rapellerais toutes ma vie. Nous avons marche pendant 12 heures, avons parcourus presque 30km en passant par un passage a 5416m, ce qui represente un denivele cumule (positif + negatif) d'environ 2700m. J'y ai laisse mes pieds au passage et tout cela n'etait pas bien raisonable. ils ne ressemblent plus a rien. J'ai les pieds gonfles comme jamais, en sang, des ampoules partout et je ne peuix quasiment plus marcher. Mes pompes sont vraiment merdiques.


01/02/07 Jhomson (2713m) - Ghasa (2012m). L'aventure va-t-elle s'arretee ?

Cette nuit, j'ai eu attrocement mal au pied, au point de ne plus pouvoir supporter le moindre draps. Je me leve, impossible de marcher. Les bains d'eau froides pris hier et maintenant n'y ferons rien. Merde, comment va-t-on continuer ?

Pendant le petit dejeuner, nous convenons, comme il m'est impossible de marcher, que nous devons trouvons une autre solution. Nous mettons aussi une croix sur le camp de base de l'Annapurna, a moins d'un miracle. J'ai le moral au plus bas. L'aventure ne va quand meme pas s'arretee maintenant ?

En discutant avec la proprietaire de l'hotel, nous convenons qu'il me serait plus sage de louer une moto ou un cheval. Mais aucun cheval n'est disponible. Ce sera donc la moto. Joe lui, prefere continuer a marcher. Nous nous retrouverons donc a Ghasa, situe a 4 heures de marche d'ici.

Mon chauffeur vient donc me chercher (je serais incapabkle de conduire quoi que ce soit), et nous partons sur les routes defonces. Je me ferais controler regulierement par la police et les militaire pour controler mon permis de trek.

Au bout de 15 minutes, la moto s'arrete et mon chauffeur me signale un probleme, visiblement de pneu. Il me laisse alors sur le bord de la route et me demande de patienter une vingtaine de minutes. Je patiente donc un peu perpeplexe. Va-t-il revenir ? Et s'il ne revenais pas ? Heureusement que je ne l'ai pas encore paye. Je croise alors Joe, nous discutons rapidement puis il continue sa route. Nous nous retrouverons dans la journee.

Le chauffeur reviendra et nous repartirons sur les routes defoncees du Mustang. cet etat du Nepla au paysage a couper le souffle. j'ai du mal a me tenir sur la moto tellement mes pieds me font souffrir et tellement l'etat de la route est irregulier. je manquerais a plusieurs reprises de tomber de l'engin. Nous traverserons des routes de montagnes, des ponts suspendus, des rivieres et d'autres petits villages avant d'arriver enfin a ghasa.

Je m'installe donc a l'hotel, comme nous l'avions convenu avec Joe, puis j'attend son arrive. 'en profiterais pour me reposer, lire et discuter ave un voyageur de passage. Mes pieds ont vraiment besoin d'une convalescence. Joe arrivera en debut d'apres midi. Il a fait vite. Nous passerons la nuit ici contraint et force par l'etat pitoyable de mes pieds.

Nous passerons notre apres midi a discuter, jouer aux cartes, boire des coups et envisager la suite de l'aventure. Je ne veut pas encore me resigner a abandonner l'idee du camp de base, mais joe lui est beaucoup plus pessimiste. Je lui propose qu'il le fasse sans moi et de l'attendre. Mais il refusera. Je decide de louer un cheval pour demain. Mais j'apprendrais le soir qu'il n'y a aucun cheval ni aucune moto de disponible dans le coin. Panique generale, comment allons nous faire. Je rassure joe et lui dit que demain je pourrais peut-etre marcher. Je me leve peniblement et lui fait une demonstration pitoyable de mes capacites actuelles. Il eclate de rire puis nous allns nous coucher.

"Tu sais, il peut se passer beaucoup de chose la nuit" lui dis-je.


02/02/07 Ghasa (2012m) - Tatopani (1189m). Miracle !

Je n'en reviens pas, je me leve, ouvre mon sac de coucahge et constate avec etonnement que mes pieds ont degonfles. Il restent toujours en piteux etat, mais j'arrive a me tenir debout et meme a enfiler mes chaussures. "Tu vois, je t'avais dis qu'il pouvait se passer beaucoup de chjoses dans la nuit". Je fais quelque spas dans la chambre. Je ne retrouverais pas notre vitesse de croisiere, mais au moins je pourrais marcher doucement. Je suis excite et le camp de base reprend place dans ma tete.

Nous allons prendre notre petit dejeuner puis nous bouclons nos sacs et partons tranquilement. Nouveaux controle des permis tout au long de la route. Nous traverserons de nombreux villages. La civilasation semble se rapprocher et les gens deviennent moins amicaux. La fin de l'aventure approche. J'ai un petit pincement au coeur.

Lors de la traversee d'un village, nous avons assister a un spectacle assez peu commun. Du sang partout sur la place, une tete de buffle d'un cote, des morceaux de carcasses de viandes un peu partou, et des hommes la hache a la main et des villageois tous rassembles pour observer le spectacle. Wouahou... Apres ce spectacle sanglant et inhabituel (nous avons echapper heureusement a la mise a mort de l'animal), nous continuons notre route. J'ai un peu mal au pied en raison de certains passages irreguliers, mais nous avons correctement.

Nous arrivons a Tatopanie en debut d'apres midi, point d'arrive de ce trek de l'annapurna. Pour feter cela nous nous gaverons de nourriture et de boissons, irons passer une bonne partie de l'apres midi dans des sources d'eau chaudes et trainerons la savatte.

A travers les nuages, L'annapurna nous offrira une image presque picturale de son sommet baigne par cette douce lumiere de fin de journee. Nous discuterons tardivement de cette aventure avec un petit pincement au coeur. Nous avons abandonnes l'idee de nous rendre au camp de base de l'annapurna en raison de mes pieds, de notre budget s'ammaigrissant d ejour en jour, et de l'enthousiasme que cette aventure suscite chez nous. Apres Thorung La, cela aurait une saveur moins excise.

Nous dressons le bilan de cet incroyable aventure. Des paysages a couper le souffle. Nous avons traverses des forets, des plaines desertiques, des rivieres en empruntant des ponts suspendus, des sentiers a flancs d emontagnes, des villages de pierres au charme exceptionnel, des monuments boudhistes exceptionnels, rencontrer des gens d'une gentillesse emouvante, avons goute aux joies de la haute altitude et avons pu observer les montagnes les plus hautes du monde. tout ca, avec un temps magnifique, et seulement une semaine pour parcourir les 300km que la plupart des gens font en 2 a 3 semaines. Si seulement je n'avais pas eu mes problemes de pieds.

Je ne regrette rien de cette experience et je suis ravis de l'avoir partager avec Joe. Je n'ai pas de mots pour decrire precisement ce que nous avons vecu, rencontres et observes et ressentis pendant cette experience intense. Ce qui est sur, c'est que je garderais a jamais ces images en memoires, et l'emotion procuree par ce passage a 5416 au coeur de l'Annapurna. Je suis plus que comble.


03/02/07 Adieu Annapurna.

10641127_mAujourd'hui, nous quittons definitivement l'annapurna pour retrourner a la civilisation, c'est a dire a Phokara, derniere ville nepalaise ou nous ferons une petite halte avant de retourner en Inde.

Nous nous levons donc pour prendre un dernier petit dejeuner avec une vue sur l'annapurna et ses 8091m. Nous devons a present rejoindre a pied un petit village, d'ou nous emprunterons une jeep pour continuer la suite du voyage retour.

Apres quelques heures d emarches, nous atteignons enfin ce petit village en question. La, dans l'agitation, nous achetons nos tickets de jeep, puis nous dirigeons vers le vehicule. Nous chargons les sacs sur le toit et nous y installons a notre tour. Le voyage se passera donc sur le toit de la jeep. Nous nous tenons tant bien que mal pour ne pas tomber, ballotes par des routes de montagnes tres irreguliere. Ce voyage en plein air est tres plaisant. Nous profitons ainsi de l'air pur et d'une derniere vue sur l'Annapurna.

Apres plusieurs kilometres, nous atteignons un autre petit villae ou un mini bus nous attend pour nous rendre dans une autre ville ou nous pourrons enfin prendre un bus pour Phokara. Petite folie, nous nous offrons le luxe d'un taxi pour voyager confortablement et atteindre Phokara le plus rapidement possible. Nous croiserons en chemin un nepalais avec qui partager notre petit vehicule prive, et ainsi reduire encore nos couts de transport. L'homme est jeune, 25 ans, et est militaire dans l'armee britanique. Il fait un petit passage a Phokara pour voir sa soeur avant de repartir en angleterre. En discutant, nous apprendrons qu'il a ete envoye en Afghanistan l'annee derniere. Etre militaire c'est du serieux. Cela ajoute une dimension plus que concrete a ce metier dont beaucoup ont oublier les dangers et le cote desagreable de la tache.

Nous arriverons a Phokara en milieu d'apres midi ou nous trovuerons un hotel confortable. Nous y degusterons d'excellentes pizzas et finiront la soiree autour de parties de billards et d eplusieurs verres. Nous sommes retournes a la civilisation et a ces petits plaisirs.

12 février 2007

A nous le Nepal.

17/01/07 et 18/01/07 Depart pour le Nepal.

Lever matinal pour assister au cours de yoga de 8h30. Joe m'accompagne et nous partons d'un peu leger et de bonne humeur sur les petites routes de Rishikesh. Le soleil est egalement de la partie. Tout commence donc merveilleusement bien.

Soudain, c'est le drame. J'entends des grognements et un cri. Je me retourne et je vois Joe se tenir la cuisse gauche.
- "Ca va ? Qu'est-ce qui s'est passe ?" lui demande je.
- "Putain, c'est le chien. Il m'a chique le batard." me repond Joe.
La scene parait surrealiste. Joe remonte alors son pantalon et nous examinons avec inquietude l'etendue des degats. Soulagement, pas de plaie ouverte, juste de grosses erraflures bien vilaines. Le portefeuille que portait Joe lui a epargne une vilaine blessure. La machoire de l'animal a derapee et n'a pas pu penetrer la chaire. Mais nous voyons clairement la trace de la machoire du canide.

Nous decidons cependant de ne pas punir la bete et de lui epargner la correction qu'elle meriterait normalement en pareille occasion. Il faut cependant desinfecter. Nous faisons avec les moyens du bord. Je tend alors a Joe mon gel desinfectant pour les mains pour qu'il puisse desinfecter sa plaie. Je ne venterais pas ici les grandes qualites de cette invention. Joe a quand meme un peu mal mais ca a quand meme l'air d'aller.

- "T'es vaccine contre la rage ?" je lui demande.
- "Euh je sais pas."
- "Putain c'est quand meme un peu chaud mec. Je veux pas t'effrayer, mais c'est pas normal qu'il t'ai mordu."
- "Je crois que je suis passe trop pres de lui quand il dormait. Il a du avoir peur." me repond Joe.

Apres reflexion et examen de l'incident, nous convenons que l'animal n'avais pas l'air fou et n'avait pas de bave autour de la gueule, signes normalement calir de la rage. Mais je reste quand meme un peu inquiet.

- "Normalement, quand tu te fait mordre par un animal, tu dois consulter un medecin pour faire des examens. C'est plus sur."
- "Tu crois ? Je pense que c'est pas necessaire." me repond Joe.
- "Ba vaut mieux prevenir que guerir. Surtout que la rage ne se guerri pas et que des l'apparition des premiers symptomes on peut plus rien faire, meme si t'es vaccine. En fait, quand t'es vaccine, t'as 4 a 5 jours pour consulter. alors que sans vaccin c'est 48h. Mais le vaccin ne t'immunise pas contre la rage."

Apres avoir pese le pour et le contre, nous decidons de ne pas consulter et de continuer notre chemin.

- "Par contre, tu vas me signer une decharge mec parceque je veux pas d problemes avec deanne ou ta famile si je te ramenne pas." lui dis-je en plaisantant.
- "Et puis si tu deviens fou ou bleu, je traine de force voir un medecin."

Nous plaisantons de l'incident puis repartons en prenant garde de ne pas marcher trop pres des autres chiens et des singes.

Apres cet incident, nous arrivons enfin au cours de yoga. Le cours se deroule sans encombre et s'acheve 2h plus tard. Julia, l'italienne, etait egalement au cours et je lui fait une derniere fois mes adieux ainsi qu'aux chiliens presents egalements. Nous partons donc Joe et moi en quete d'un petit dejeuner. Nous retournons ensuite a l'hotel, cloturons les sacs, sortons dejeuner puis retournons une derniere fois a l'hotel pour prendre une douche. Il est 16h, nous partons prendre le bus.

Apres un petit tour en rikshaw, nous arrivons a la gare de bus. Apres examen, nous decidons de prendre pour ce long trajet, un bus de luxe. Le mot luxe ici, n'a pas la meme signification qu'en europe. Aucun fauteil en cuir, pas d'hotesses ni de caviar ou de champagne. En fait, ce mot designe un bus normal, avec des sieges normalement confortable, de vraies fenetres qui se ferment et un bus qui ne s'arrete pas toutes les 10 minutes. La difference de prix est tellement minime et le gain de confort tellement appreciable, que nous n'hesitons pas une seule seconde.

Le voyage jusqu'a Delhi se deroulera de maniere tres agreable. Nous pourrons reellement dormir, Joe pourra allonge ses grandes jambes et ne sera pas oblige de dormir recroqueviller, la tete sur mon epaule. Nous voila donc a delhi. Il est 2h du matin. La ville dort profondement et contraste agreablement avec la cite bruyante et polluee que j'avais connu a mon arrivee. Le manege des sollicitations de toutes sortes recommence. Patiament, nous negocions le prix de la course de rikshaw. Nous commencons a devenir assez bon a ce petit jeu la.

Le petit tripcycle a moteur, apres un petit Delhi by night nous depose a la gare. apres renseignements, nous apprenons que notre train de demain matin part de l'autre gare de delhi. Nous ressortons donc du batiment et repartons ala recherche d'un rikshaw. La, les choses se compliquent un peu. Nous sommes les seuls etrangers, nous sommes en plein milieu de la nuit, et les rikshaws ne courrent pas les rues. Nous nous faisons accoster par tous les chauffeurs de rikshaws presents aux alentours. Nous nous retrouvons donc au milieu d'une dizaine d'indien. On nous propose toutes sorte de prix horriblement prohibitifs. Une dizaine d'indien, tous un peu ivre nous entoure. S'engage alors un vrai bras de fer commercial.

Il est 3h du matin, notre train part a 8h. Cela nous laisse donc 5h devant nous. Nous avons le temps et ne cederons pas. Un des hommes, visiblement le boss, semble un peu se foutre de notre gueule. comme nous ne parlons pas un mot d'hindi, la chose est relativement simple. Nous n'entrons pas dans son jeu est restons calme. Nous prenons les choses avec derision.

Apres 45 minutes de negociations (nous bataillon pour 10 roupies par principe), Joe lance alors l'argument fatal qui nous premettra de remporter la bataille. Je resume.

- "Ecoute mon gars. Combien t'as eu de clients cette nuit ? Combien t'en as maintenant ? Aucun c'est ca ? Tu preferes quoi ? Attendre toute la nuit ou faire affaire avec nous ? C'est simple. Tu nous pren, tu gagnes 50 roupies. Tu refuses, tu gagnes rien et tu poirottes jusqu'a demain matin."

Les rires et les moqueries cessent. Visiblement cela a du faire son effet. Un jeune homme nous embarque alors dans le frele vehicule. Apres avoir ete pousse par tous les indiens qui se foutaient de notre gueule, le rikshaw, qui refusait de demarrer, demarre enfin. La voila notre petite victoire. 50 roupies la course et les petits rigolos qui faisaient les malins tout a l'heure, nous poussent. L'affaire est pliee, a notre grande satisfaction. Nous savourons. Nous avons eu raison d'etre patient et cela confirme notre theorie suivante. Avec le temps, en Inde, vous pouvez obtenir le prix que vous souhaitez et non celui 10 fois superieur de votre interlocuteur. Notre argumentaire commerciale s'affute de jours en jours. Nous avons quand meme conscience de nous faire pigeonne.

Nous arrivons enfin a la bonne gare. des centaines de corps, enveloppes dans leur couverture, dorment a meme le sol, en plein mileiu de la gare. La scene est impressionnante. Nous slalomons entre ces momies en quete de nos billets de train. Le guichet qui les vends, n'ouvre qu'a 7h, Nous patienterons donc alors dans le seul cafe-restaurant de la gare a boire du the, manger et discuter. A7h, nous acheterons nos billet et le jour commencera a se lever. Le bruit et l'agitation de la capital renait avec la lumiere du jour.

8h. Le train entre en gare. Nous montons et decouvrons alors a quoi ressemble de pres les "sleeper class". des wagonds remplit de couchettes, pas de compartiments, de gros ventilateurs au plafond et d'epais barreaux aux fenetres. Nous avons l'impression d'etre dans un train penitentiare. S'il en existe.

Nous nous installons, le train demarre doucement. Avec lui, son cortege de vendeurs en tout genre defile. Des marchands de the, cafe, fruits, cacahuettes et autres denrees alimentaires de toutes sortes, mais aussi pulls, chaussettes, montres, portefeuilles... defilent toutes les 10 minutes dans le couloir central. Nous les entendons venir de loin car ils s'annoncent toujours avec une voix nasillarde difficile a decrire, et a la longue a supporter (surtout en pleine nuit).

Nous passerons 10h de notre trajet a jouer aux cartes pour tuer le temps sous le regard curieux et attentif de quelques indiens qui nous mettront une sacreee raclee lorsque nous leur proposerons l'hospitalite de quelques parties. Leur sens aiguise de l'observation, leur a permit de saisir toutes les subtilites de notre jeu malgre la barriere de la langue.

Il fait maintenant nuit, et la fatigue nouas envahit. cela fait bientot 24h que nous n'avons pas dormis.


19/01/07 sur la route.

Nous sommes toujours dans le train. Gorakpur, notre destination, n'est pas le terminus. Par consequent, nous avons peur de nous endormir et de rater notre arret. Nous luttons tant bien que mal pour ne pas sombrer. "Dans 1h." "Dans 2h30". Les differentes estimations de notre heure d'arrivee, varient en fonction de nos interlocuteurs, ce qui nous renforce dans notre decision de ne pas ceder a l'appel pourtant tres tentant de Morphee.

Je tombe de sommeil, j'en ai marre, je trouve le temps long. Je decide alors de finir le voyage debout, dans le couloir pour ne pas m'endormir. Joe, a demi allonge sur les sacs et la couchette, a parfois quelques moments d'abscence.

Il est environ 3h du matin, nous arrivons enfin a Gorakpur. Petite marche nocturne pour rejoindre le terminal de bus. La, un bus nous conduira a Sunauli, ville frontiere indienne avec le Nepal. Encore 3 a 4h de bus et nous arrivons enfin dans cette ville sans charme et sans attrait. Sorte de port ou se cotoient les gens de passages et les crapules en tout genre.

Nous passons le bureau d'imigration indien apres avoir remplis quelques paperasses et fait tamponer nos passeports. Encore quelque pas, et nous nous retrouvons sur le sol nepalais. Cette frontiere est un vrai gruyere. Si nous ne nous etions pas presenter de nous meme au bureau d'immigration cote nepalais, nous aurions pu entre sur le territoir sans visa et sans etre inquiete. apres quelques formalites supplementaires, et apres avoir obtenu nos visas, nous sommes enfin officielement au Nepal.

Nouveau trajet en bus de 12 heures dans des conditions plus qu'incomfortables. 60 passagers dans un mini bus de 25 places ne laissent pas beaucoup de place a ses occupants. Nous avons une equipe de jeunes bandits dont la priorite etait d'augmenter l'epaisseur de la liasse de billets que l'homme qui vend les tickets tient dans sa main. Le chauffeur lui, porte un bandana noir autour de la tete et du vernis a ongles sur les mains. Le bus roule a fond sur fond de musique pop et hip hop nepalaise. Folklorique.

Une demie heure avant d'arriver a destination, nous nous arreterons pour une pause the. Etonnant. Personne ne bronche. En europe, apres un trajet aussi long et eprouvant, le chauffeur se ferait severrement rosser par  des passagers furieux des conditions precaires dans lesquelles ils voyagent. J'adore. Depuis le debut de ce voyage j'ai appris la patience. Nous repartons, puis apres une heure passee dans les embouitellages de Kathmandu, nous descendons enfin de ce maudit bus.

Un rikshaw nous depose dans Thamel, quartier calme et touristique de Kathmandu ou l'on trouve quasiment tous les hotels, restaurants, agences de trekking et magasins de materiel. Le centre ville en quelque sorte. Nous entrons alors dans un des premiers hotels a l'apparence tranquile et propre. Nous y trouverons un vrai petit nid douillet. Chambre double spacieuse avec moquette, salle de bain prive, toilette a l'occidental, lavabo, baignoire avec douche, eau chaude a volonte et pression digne de se nom au robinet, combleront les 2 jeunes voyageurs epuises que nous sommes apres ce long periple de 50 heures pour parvenir jusqu'ici. Ca y est, nous sommes au Nepal, le voyage va pouvoir commencer.


20/01/07 1er jour a Kathmandu.

10652100_mLever tres tranquile. Douche. Un vrai bonheur, la meilleure douche de tout mon voyage. L'eau est brulante, est sort du pommeau de douche avec panache. La salle de bain est remplie de vapeur. sensation extremement agreable. Au tour de joe de profiter de ce petit plaisir matinal. Nous partons ensuite en quete d'un petit dejeuner. Nous decouvrons alors l'endroit parfait.

Du nom de "Pumpernikel", cet etablissement, cache au milieu d'une petite ruelle, offre aux visiteurs, toutes sortes de pains, patisseries, viennoiseries, the et autres douceurs en tout genre. Le tout, dans une petite cour exterieure bordee de murs en briques et de petits arbres. Des petits oiseaux habitent egalement les lieux et viennent picores les miettes laissees sur les tables et les chaises par les visiteurs. Ambiance tres paisible et agreable pour commencer la journee. The, oeufs, jus de fruits frais, croissants et autres constitueront notre premier petit dejeuner nepalais.

Apres cette petite pause culinaire matinale, nous commencons Joe et moi, notre tournee des magasins a la recherche du materiel dont nous allons avoir besoin pour notre petite aventure et que nous n'avons pas pu trouver en Inde. Kathmandu est un vrai petit paradis pour celui qui recherche du materiel de trek, d'alpinisme ou d'expeditions en tout genre. Des magasins tous les 10 metres vendant a peu de chose pres la meme chose a des prix defiant toute concurrence peuplent les rues. Nous observons donc sans rien acheter pour le moment et nous faisons une idee des prix. cela nous servira plus tard pour de futures negociations.

Apres avoir errer un long moment dans ces magasins, nous entrons dans une agence de trekking a la recherche d'informations. Ouf. Mes craintes se dissipent grace a la conversation desinteresse que nous avons eu avec notre interlocuteur. Je m'explique. Avant de partir au Nepal, je m'etais renseigne un peu sur les possibilites de trek. J'avais alors lu avec effroi que depuis octobre dernier, toutes personnes souhaitant trekker au Nepal, devait avoir un permis special appelle TRC. Ce fameux TRC etait sense lutter contre les fausses agences et les guides incompetants et ainsi proteger le client et apporter un nouveau souffle economique a cette activite touristique.  Mais en realite, cela avait une contrepartie negative pour le pauvre visiteur en quete d'aventure. En effet, les seules agences aptes a delivrer ce fameu permis etaient les agences de voyages et de trek. Elles ne le delivrait biensur qu'a condition que le client achete chez eux toutes sorte de prestations de services. Guides, porteurs, tours organises... Cela coutait donc horriblement cher et ne permettait plus au voyageur de se prommener librement et individuellement sur les sentiers nepalais.

Ce fameu TRC, accuse par de nombreuses personnes de mettre en peril le tourisme individuel a donc ete suspendu, et n'est plus obligatoir. Nous ne serons donc pas obliger d'avoir ce putain de bout de papier et de prendre un guide qui nous couterait les yeux de la tete. C'est donc tout les 2, et avec le minimum necessaire, que nous partirons faire le tour de l'Annapurna et nous rendre au camp de base de ce geant, 4e plus haut sommet de la planete.

Nous ressortons donc tout joyeux et avec en notre posession, toutes les informations necessaire pour fixer notre itineraire et notre petite aventure. Pour feter cela, nous allons dejeuner autour d'une grande pizza cuite au feu de bois. Un vrai regal.

L'apres midi sera encore consacree a faire la tournee des magasins. Le soir nous dinerons dans un petit restaurants a la cuisine vegetarienne excellente. Le cadre y etait egalement tres reposant. Nous discuterons plein d'entrain et d'excitation de cette aventure et de ces montagnes qui nous faisaient tant rever depuis notre rencontre a Mc Leod Ganj, il y a 1 mois. L'aventure se concretise enfin et le reve est maintenant a portee de main.


21/01/07 Crocodile Andy.

10652042_mReveil matinal puis petite seance de yoga dans la chambre. Puis nouveau petit plaisir aquatique. Ah cette douche... Petit dejeuner au Pumpernikel comme la veille. Toujours aussi excellent.

Accompagnes de notre liste de materiel, nous passons a la phase "achat" du materiel dont nous avons besoin. Nous ferons de nombreux magasins, en general un par article pour completer au fur et a mesure et au meilleur prix possible notre equipement. Notre liste est presque complete. Il nous manque cependant une chose importante : le permis d'entree dans le parc nationnal de l'Annapurna. Sans ce precieux sesame, pas de trek.

Nous nous mettons donc en route vers le batiment delivrant le precieux bout de papier. Puis, apres nous etre acquites de 2 photos d'identites, des formulaires dument remplis et de 2000 roupies chacun, nous ressortons enfin avec les precieux sesame nous ouvrant les portes de l'Annapurna.

En sortant, Joe remarque un petit cordonnier, sur le trottoir d'en face. Ses chaussures, decousues sur le devant, ont en effet besoin d'etre reparees avant d'affronter les rigueurs de l'hymalaya. Joe s'installe donc sur un petit tabouret. L'homme sort alors quelques outils de sa petites boites a chaussures et commence son travail. Nous observons attentivements les mains habiles et exercees du coordonnier, panser les blessures des petits souliers de cuirs.

Soudain, un attroupement et une musique attire mon attention. Un groupe de personnes, situe a une dizaine de metres de nous, s'est rassemble curieusement pour observer ce qui semble etre un spectacle dont je ne connais pas encore la substance. Je m'approche donc curieusement. Des charmeurs de serpents. Voila ce qu'observe la foule. 3 hommes, assis a meme le trottoir, jouent de la flute, du tambour et d'autres instruments inconnus pour faire danser les dangereux reptiles. Des cobras menacant se dressent dans leurs petits paniers en osier sous le regard attentif et parfois inquiet des spectateurs. J'appercois et j'entends alors parfois des "tssss !" que crachent nerveusement les cobras en direction des 3 musiciens. quel spectacle terrifiant.

Je quitte la foule et retourne voir Joe pour lui faire part de ma decouverte. Il me confie alors son appareil photo et me charge de rapporter quelques images car il est toujours occuppe avec le cordonnier. Il lui a demande une petite couche de cirage pour ses chaussures.

Je retourne donc a mon spectacle. Je me glisse au premier rang et m'accroupis pour essayer de capturer quelques images de ce spectacle inhabituel. Je prends quelques photos. Un des 3 hommes, ouvre alors un panier plus grand que les autres et en sort un annaconda ! Ah ! Vision d'horreur. La bete mesure au mois 2 metres de long. L'homme s'approche alors vers moi pour me passer le reptile autour du coup. Pas question ! Ma phobie des serpents me fait reculer rapidement et je m'echappe de la foule. Je ne suis d'ailleurs pas le seul.

Je retourne voir Joe pour lui montrer les images que j'ai prises et lui raconter la scene. Visiblement, la phase cirage a pris une mauvaise tournure. Ses chaussures, initialement marron clair, commencent a prendre une teinte rouge orangee.

Je retourne donc au spectacle. Apres 5 minutes, la musique cesse et les hommes rangent les reptiles et les instruments. Le spectacle est termine et la foule de curieux se disperse. Je me retrouve seul. Je reste alors un peu et essaye d'engager la conversation avec ces 3 hommes. Le courrrant passe, j'apprendrais le nom des serpents, la maniere dont ces hommes les attrapent dans la jungle, la dangerosite de cette activite. la maniere dont ils leur hotent les crochets et leur venin pour les rendre inoffensifs... J'essaiyerais meme de joueur de leur instruments. Je leur fait alors par de ma phobie pour ces creatures et un des hommes reussis quand meme a me faire toucher un petit serpent jaune qui ne faisait pas parti du spectacle.

Je refuserais quand meme, malgres son insistance, le collier annaconda dont un des hommes voudra me parer. Apres cette symatique discussion, je quitte les 3 hommes en les remerciant chaleureusement et retourne prendre des nouvelles de la phase cirage.

- "Putain je suis degoute mec, regarde mes pompes. Elles sont rouges." me dit Joe.
- "Oh ca va, elles tirent quand meme plus vers le marron." lui dis-je pour essayer d'apaiser son desaroi.

Le massacre s'acheve et Joe paye.

- "La procahine fois la couleur sera mieux ok ?" lui lance le cordonnier.
- "Mais moi c'etait aujourd'hui que je voulais la vraie couleur. C'est pas ce que je j'avais demande." repond Joe.

Nous repartons alors, Joe un peu depite et degoute, et chausse de chaussures qui en faite sont vraiment rouges. Peut etre qu'avec le temps... Apres cette petite distraction, nous reprennons notre shopping. Nous empruntons une nouvelle rue et entrons alors dans un petit magasin. La boutique est minuscule. il y regne une odeur particuliere. Pas desagreable non, mais contrairement aux autres boutiques, tout ca ne sent pas le neuf. Il y regne aussi un vrai bordel a l'interieur. tout est un peu en desordre. A notre grande surprise, le proprietaire est australien et non pas nepalais.

- "Je peux vous aider ?" nous lance l'homme.
- "Euh oui, nous cherchons des guettres."
- "Des guettres ? Pfff, prenez pas ces merdes, ca sert a rien et en plus la neige rentre quand meme a l'interieur."

Voila comment, sur ces premieres paroles, nous avons fait la connaissance d'Andy. Andy est australien. Il mesure environ 1m75, est degarnis sur le dessus avec les cheveux tres courts, porte une barbe de 3 jours sur ses joues saillantes et son visage creuse, et fume des cigarettes toutes jaunes qui ont l'air pire que des gitanes mais sans filtres. Ce type a une vraie gueule.

Andy est arrive au Nepal il y a une quizaine d'annes pour voyager et se mesurer aux plus hauts sommets de l'hymalaya. Il n'en n'est jamais reparti. Il y a rencontre son epouse actuelle qui tient egalement la boutique avec lui. Apres avoir barrouder de nombreuses annees et participe a de nombreuses expeditions en Inde, au Pakistan, au Nepal et partout ou l'hymala avait des sommets a offrir, il a achete cette petite boutique de materiel d'expedition. Son allure et son accent australien, me font penser au celebre aventure australien nomme Crocodile Dundie.

Andy est un sacre personnage. un peu ronchon en apparence, il est de la vieille ecole. Il a gravit plusieurs fois l'Everest, en a ramener des gelurs aux doigts et a de nombreuses histoires et annecdotes d'expedition a raconter. On sent le vecu sur son visage. Nous faisons donc un peu plus connaissance avec le personnage et lui faisons part de notre modeste trek autour de l'Annapurna et du materiel dont nous avons besoin. "Prenez pas ce truc de merde les gars, ca sert a rien." "Prenez plutot ca, ca coute moins cher." "Ca, vous pouvez le zapper, vous en aurez pas besoin." Voila comment, avec son aide et ses conseils avises nous completons notre equipement. Nous avons un peu la meme vision des choses tout les 3. rester simple. Emporter le minimum, pas de superflu. Et pas d ematos a 10 000 dollards. On va juste faire un trek, pas l'Everest. Partir avec le strict necessaire pour etre le plus leger et le plus rapide possible.

"J'ai fais le tour de l'annapurna en 9 jours. Les gens mettent 2 a 3 semaines mais vous pourrez le faire en 12 13 jours les gars a l'aise. Il y aurait tellement de chose a raconter au sujet d'Andy. Je pense que cette phrase resume a elle seule le personnage et sa philosophie. Vous avez besoin d'une gourde ? Prenez une bouteille de coca. Ca coute que dalle, c'est hyper solide et en plus ca gele pas."

Il nous expliquera aussi comment la contrefacon a pignon sur rue et occuppe les boutiques de Kathmandu. Les usines ou l'on frabique les equipements de grandes marques, vendent leurs etiquettes. Cela explique pourquoi on peut acheter une veste qui coute 300 dollards en temps normal, pour seuleemnt 60 dollards. Comment cela serait-il possible avec en plus les frais d'importation ? Attention donc de ne pas mourrir de froid a 6000m d'altitude en pensant avoir fait l'affaire du siecle en achetant une veste. North Face, est d'ailleurs la marque la plus copiee ici. On trouve de tout, meme des calecons. du grand n'importe quoi.

Nous repartons donc avec le strict necessaire et les precieux conseils d'andy. Quelle rencontre extraordinaire. Le soir nous irons a nouveau deguster cette immense pizza au feu de bois.

De retour dans la chambre, nous decidons pour cette nuit, de tester les sacs de couchage -20 degres achetes cette apres midi chez Andy. Nous ouvrons toutes les fenetres de la chambre et nous glissons dans nos sacs, juste en calecons. Il doit faire presque 0 degres dehors.


22/01/07 Derniers preparatifs.

10653122_mNous nous sommes reveilles en plein milieu de la nuit Joe et moi, trempes de sueur. Nous avons du finir la nuit avec les sacs de couchages ouvert en guise de couverture. Test passe avec succes, ces sacs sont vraiment ultra chauds. Nous verrons en altitude et avec des temperatures plus froides. Yoga, douche, petit dejuenr au Pumpernikel. Nous nous renseignerons dans la journee pour les departs de bus, acheteront une carte de l'Annapurna et de la nourriture et dernieres diverses petites choses qu'il nous manquait encore pour etre pret a partir.

Lecture des mails, promenade dans les rues de la ville et bon petit restaurant completeront cette journee. Nous partirons demain matin pour l'Annapurna. Nous avons hate.


23/01/07 Faux depart.

10652213_mLe reveil sonne. Nous nous preparons puis quittons la chambre. En bas, la receptionniste nous annonce qu'il n'y a pas de bus aujourd'hui. "Vous n'avez pas lu les journaux ? Il y a une greve de bus depuis hier soir" nous dit-elle. Panique generale. Comment va-t-on partir ? Finalement nous remontons dans la chambre et reposons nos affaires. Nous passerons donc une nuit de plus ici.

Apres l'habituel petit dejeuner au Pumpernikel, j'achete le journal pour essayer d'en apprendre un peu plus sur cette histoire de greve. L'explication est la suivante.

 

Des affrontements entre des maoistes et des pros gouvernemantaux, ont eclate dans une ville du nord du pays. Je ne me souviesn plus du nom. Les echauffoures ont entraines une fusillade entre les 2 parties. Une balle perdue, est venue fauche un jeune homme de 16 ans qui passait malheureusement par la a ce moment la. Le jeune etudiant est mort sur le coup. Ce tragique incident a entrainer la colere d'une des 2 parties et en guise de represailles, des bus ont ete saccages et incendies. Le syndicat des chauffeurs de bus, suite a cet incident, a declarer un mouvement de greve generale a duree indetermine dans tout le pays, jusqu'a ce que le gouvernement reponde a leurs revendications (dedomagemnts et protection des bus).

 

Apparament, la greve ici, c'est du serieux. Aucun bus, aucun taxi, aucune voiture ni aucun camion ne circulent dans tout le pays. Contrairement a chez nous, il n'y a aucun service minimum. Le pays est donc com[pletement paralyse. Des barrages routiers ont ete organises par les grevistes. Tout vehicule qui tente de les passer, est immediatement saccage puis incendie. Cela fait son effet.

 

Nous devons donc trouver un plan B pour pouvoir quitter la ville et commencer notre trek le plus rapidement possible. Nous decidons donc d'aller voir Andy, peut etre aura-t-il des bons plans. Malheureusement non. La seule solution pour quitter la ville selon lui, est de se rendre a l'aeroport et prendre un vol pour Pokhara, ou la, nous pourrons commencer le trek, mais en sens inverse. cette solution est malheureusement hors de budget. Nous devrons donc patienter ou trouver une autre sollution.

 

En attendant, nous decidons de prendre notre mal en patience, est d'aller visiter le Monkey Temple. Le ciel est couvert de brume. Nous marchons et nous eloignons de Thamel. Nous decouvrons alors un autre visage de kathmandu. Celui d'une ville ultra polluee et sale. Les nombreux petits temples que nous croisons sur notre chemin, apportent cependant une touche de beaute et d'authenticite a la ville.

 

Apres 15-20 minutes de marche, nous arrivons devant le temple. Il y a deja pas mal de monde. des marchands en tout genre deambulent aux abords du templs, des nepalais font leur footing matinal. Aucun touristes en vue cependant.

 

De grands escaliers montent et s'etirent longuement jusqu'en haut de la colline ou trone le temple. Comme son nom l'indique, ce lieu de culte bouddhiste, est dedie aux singes. Les macaques y sont ici en nombre et sont un peu comme chez eux. L'architecture des nombreux batiments est magnifique. Moulins a prieres, stupas, toit de tuile, boiseries, statues, portes et fenetres, tout est superbement detaille et raffine. de plus, la brume qui enveloppe le lieu, creee une atmosphere mystique et irrelle. J'ai du mal a retranscrire la beaute et l'atmosphere du lieu. nous y resterons un long moment.

Nous passerons ensuite l'apres midi a suivre l'actualite de cette greve. Toujours pas d'evolution. Nous imaginons alors toutes sortes de solutions. Y aller a pieds, en velo, en velo rikshaw. Toutes ces solutions nous enthousiasment et nous partons a la recherche de velos pour preparer ce qui s'annonce etre comme une petite aventure avant l'aventure. seulement, apres renseignement, les 160km de distance qui nous separe de notre point de depart pour le trek, nous fairons longuement hesiter, puis finalement reculer. Nous decidons d'attendre un jour de plus.

Nous trainerons en ville le reste de la journee, consulterons longuement Internet et finirons par un bon restaurant.

24/01/07 Toujours bloques.

10653002_mToujours pas de bus aujourd'hui. Les negociations en cours semblent pourtant predire une fin de greve pour demain. nous prenons donc notre mal en patience une nouvelle fois et decidons de continuer notre visite de Kathmandu. Au programme aujourd'hui, la visite du stupa de Swayambunath.

Depart donc apres l'habituel petit dejeuner au Pumpernikel et son fameux croissant au chocolat. Le site que nous souhaitons visite, se trouve a environ 7km de l'endroit ou nous sommes. Nous decidons de nous y rendre a pied. Cela nous fera une petite marche qui nous fera du bien.

Sur le chemin, nous passons devant le Palais Royal du roi Gyanendra Bir Bikram Shah Dev. Nous n'appercevons pas grand chose du batiment ultra protege, et le peu que nous en voyons, ne nous emeut pas plus que ca. Apres 45 minutes de marche dans un Kathmandu tres different de celui que nous connaissions, nous arrivons enfin devant le monument.

Wouhaou !!! Les superlatifs me manquent. Ce stupa est gigantesque ! de grands yeux de Buddha peints ornent sa base. Le dessus est recouvert d'or, et de son sommet, partent d'interminables et d'innombrables drapeaux a prieres flottant au vent. L'edifice est borde de batiments a l'architecture tres etudiee. Mes photos parleront sans doute plus que cette pauvre et frustrante description que j'essaie en vain de faire de cette merveille.

Nous passerons sur le site un long moment. Tout cela est tellement beau et impressionnant. Je n'en revient toujours pas.

Nous quittons donc cette petite merveille et regagnons Thamel apres 45 minutes de marche retour. Nous avons fait 15km en 1h30. Pas mal. nous avons la forme, cela promet pour la suite du trek. finalement, cette greve nous aura permis de decouvrir certaines des merveilles de Kathmandu. Je reste persuader que rien arrive par hasard.

Toujours pas de bus cette apres midi, mais tout le monde est confiant quand a l'issue du conflit. Tout devrait reprendre demain. Nous decidons de partir demain coute que toute, meme si nous devons faire les 160km a pieds.

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11 février 2007

Rishikesh toujours

14/01/07 The caves.

Rendez-vous a 10h ce matin avec le petit groupe de la veille pour aller visiter "the caves". 'arrive dans les10614771_m premiers au lieu de rendez-vous. Shaon, le californien qui ne jure que par la ganja est deja la. Je commande donc pour patienter un the et nous engagons la conversation. Le groupe sera au complet 2 heures plus tard et nous nous mettrons enfin en marche.

Situe a une vingtaine de kilometres, le site que nous souhaitons visiter, nous oblige a prendre les transport s locaux. Les rikrams n'etant pas autorises a circuler la bas, nous empruntons donc un petit bus local. ambiance garantie. Nous montons a bord. Le bus est plein et nous nous retrouvons dans le couloir, debouts, au milieu d'indiens en apparence confortablement installes. Le bus roule a tombeaux ouverts sur ces petites routes de montagnes qui longent le gange. Le tout, sur fond de musique indienne. Nous nous tenons tant bien que mal a ce que nous pouvons pour eviter de tomber a la renverse a chaque virage ou irregularitee de la route. J'adore. La chose est assez amusante.

Malgre le bruit et l'equilibre preaire, j'en profite pour faire un peu plus connaissance avec Maria, une autre italienne rencontree ce matin. Maria, voyage 6 mois par an a travers le monde, accompagnee de son copain chilien. Nous parlons de voyage et de nos vies, brinquebales de gauche a droite dans ce petit bolide collectif.

Apres une demie heure de trajet, nous arrivons enfin. Tout le monde est sain et sauf, nous descendons du bus. Qu'allons-nous decouvrir ? Nous sommes au milieu de hautes collines a la vegetation dense et au relief modere. Des arbres s'etendent a perte de vue. Tout est calme, il n'y a aucun bruit. Nous empruntons alors un petit sentier descendant, et apres quelques minutes de marche, nous arrivons enfin devant ce que nous etions venus voir : "the caves". Wouhaou... rien que le nom en jette, il y a quelque chose d'assz theatral et mysterieux dans sa simple prononciation. Comme sa traduction le laisse suggerer, "the caves", est un encemble de 2 grottes creusees a meme la roche par l'erosion du temps. a l'entree, une petite cabane accueille les visiteurs.

Comme le veut la coutume, apres nous etre dechausse, nous penetrons enfin dans la penombre mysterieuse et inquietante du lieu. L'obscurite y est presque totale et nous progressons a tatons. La grotte n'est pas tres grande, et 20 metres plus loin, nous arrivons au fond. Sanja, l'indien qui nous accompagne et nous sert officieusement de guide, nous prie de nous assoir et entame alors l'explication du lieu.

Cette grotte, est en fait une sorte de temple dedie au culte de Shiva. Mais c'est egalement un lieu de meditation ou viennent se refugier de temps a autre quelques sadhus (babs) et autres visiteurs. C'est alors qu'il nous montre du doigt, une infractusite minuscule situee dans la roche au dessus de l'hotel dedie a Shiva.  Selon ses explications, cette faille est en fait un passage qui conduit a l'autre grotte. Nous attirons alors son attention sur l'etroitesse du passage en question. Il nous dit alors, que les sadhus, capables de controler et d'arreter leur respiration, sont les seuls a pouvoir se glisser dans ce passage et acceder a l'autre grotte. Wouhaou... vu la taille du bazar, je ne m'y risquerais pas. De toute facon, cela n'est pas autrise aux touristes de notre espece.

Apres de longues minutes de silence, le groupe quitte un a un ce petit lieu de culte rocheux. Certains restent un peu plus longtemps pour mediter. 15 minutes plus tard, le groupe est a nouveau au complet. Nous partons alors en direction des bords du gange. Il y a des pierres partout, mais apres quelques minutes, nous arrivons sur une petite plage de sable fin tres paisible. Nous sommes seuls. Nous posons nos affaires puis commencons la repartition des taches pour la preparation de notre dejeuner. Au menu ce midi, enorme salade de fruits. Pommes, bananes, raisins, papayes... tronent dans le saladier.

Nous resterons sur cette plage une bonne partie de l'apres midi a discuter de tout et d erien et a profiter de l'atmosphere de ce lieu reposant. Fin d'apres midi, il est l'heure de rentrer et nous nous mettons en marche pour le chemin du retour. Nous empruntons a nouveau un bus semblable a celui de l'aller, mais dont le chauffeur parait beaucoup plus a l'aise que son predecesseur sur ces petites routes sinueuses. Une vraie tete brulee. Pourvu que nous ne finissions pas dans le ravin...

Ce nouveau voyage debout fut tres sportif mais tout le monde descend du vehicule en un seul morceau. apres tout ca, nous avons bien meriter de boire et de manger quelque chose. nous nous installons alors dans un petit restaurant tres sympathique a l'allure de paillotte et a l'ambiance ultra decontractee. Il fait deja nuit. Je quitte le groupe pour reprendre contat avec mes proches et regarder mes mails. nous nous retrouverons pour diner.

Une fois cette tache technologique achevee, et 2 heures s'etant ecoulees, je me rend sur le lieu de rendez-vous. Ma ponctualite me vaudra encore une fois, d'etre le premier. Je recroise alors dans le restaurant, angelo, le costa Ricien du cours de Yoga. Il est accompagne de chiliens et d'espagnols. C'est bien evidemment en espagnols que nous discuterons, ce qui me permettra tant bien que mal, de depoussierer mon modeste espagnol et de parler avec plaisir une autre langue.

Quelqu'un d'autre se joint alors a nous. Xavier, un francais que j'avais croise rapidement lors d'un cours de yoga. Le contac passe bien et nous refesons le monde en discutant longuement. Les retardataires arrivent enfin et nous passerons une agreable soiree.

La porte de ma petite pension familiale va bientot fermee, je dois malheureusement y aller. dernieres salutations, nous nous retrouverons demain.


15/01/07 Rishikesh toujours.

10614966_mPetit dejeuner au German Bakery. Julia arrive un peu plus tard et nous prenons notre petit dejeuner ensemble. Un couple d'australiens qu'elle connait, arrive et se joint a nous.

Apres avoir fait connaissance, nous improvisons une visite au Tera Manzil Temple. C'est un immense temple qui se dresse sur 13 niveaux. Il est dedie au culte de Shiva, Vishnu, Hanuman, Ganesh et autres dieux du pantheon indien dont je serais bien incapable de dresser une liste.

Nous parcourons les niveaux lentement, un a un, attentifs aux nombreuses statues a l'effigie des differents dieux. L'architecture du lieu est relativement simple. De base rectangulaire, cet edifice de beton se dresse sur environ 8 etages de maniere homogene avant de se retrecir dans chacun de ces niveaux superieurs, pour lui donner une forme pyramidale, ornee d'un immense trident a son sommet. A mesure que nous prenons de la hauteur, la vue se sublime. arrives au dernier etage, le 13e, s'offre a nous une vue magnifique et imprenable sur les environs. Nous resterons la un petit moment a profiter de cet instant magique. Je laisserais le groupe redescendre avant moi, puis je quitterais a mon tour ce sublime point de vue quelques minutes plus tard. L'apres midi sera tres tranquil, lecture, internet, cours de yoga.

 

Ce soir, le petit groupe, poussee par une folle envie de viande, s'est donne rendez-vous dans un restaurant ou le poulet y est parait-il excellent. Nous prenons donc un rikshaw et nous rendons sur l'autre rive du gange, dans une zone peuplee par les hotels plus ou moins chic, a l'atmosphere glaciale et sans charme. Le restaurant ne paye vraiment pas de mine. Au vu de sa decoration interieur, je ne lui decernerait aucune etoile du guide Michelin. En revanche, le poulet que nous y degustons avec delectation est un vrai delice.

 

Deja 21h50, je dois y aller. Je quitte donc mes hotes en vitesse dans l'espoir de trouver porte ouverte. evidemment, arrive a 22h10, les portes de ma petite pension familiale sont deja closes. Aucun autre moyen d'acces, meme en escaladant ne me permettrait de rentrer. Je frappe donc timidement a la porte. J'entend des bruits d epas. Quelqu'un vient et m'ouvre enfin la porte. Apres de plates excuses, je traversse le salon dans lequel une silhouette, allongee sur le canape, a deja rejoint morphee. Je monte dans ma chambre, puis apres la lecture de quelques pages, je m'endort a mon tour.


16/01/07 Joe is back.

10614850_mEn consultant mes mails en debut d'apres midi, je constate avec surprise, que Joe, comme ecrit dans son dernier mail, est ici, a Rishikesh. Je lui donne donc l'adresse de la petite pension familale dans laquelle je reside et d'autres indications lui permettant de pouvoir trouver l'endroit de maniere la plus simple possible.

Le mail, n'est pas le moyen le plus direct et pratique pour fixer un rendez-vous de maniere instantanne et synchronise. L'apres midi passe et toujours pas de Joe en vue. Il est l'heure de me rendre au cours de yoga. Apres quelques minutes de marche sur les bords du gange en cette douce lumiere de fin d'apres midi, j'arrive et entre dans la salle de torture.

Le cours commence. Au bout d'environ 1h, j'appercois alors dans le couloir, chargee d'un sac a dos, une silhouette familiere. C'est Joe. Visiblement, avec les indications fournis, il a trouve l'endroit ou se deroulait le cours de yoga. C'etait notre plan B pour etre sur de nous retrouver.

Une fois le cours termine, je le rejoins. Je fais les presentation de riguer au petit groupe et nous partons mon camarade francophone et moi en direction de la fameuse pension familiale qui me sert de refuge nocturne. Arrive, nous faisons un transfert de chambre. Je quitte ma petite chambre-cuisine pour une chambre double simple et tout aussi propre. Apres avoir pose nos affaires, nous rejoignons le petit groupe pour diner autour d'un feu de bois sur la terasse d'un restaurant en bordure du gange. Ambiance tres sympathique.

Il est l'heure. Au cas ou nous ne nous reverrions pas demain avant notre depart, je fais mes adieux au groupe. Nous regagnons Joe et moi notre chambre. Apres avoir discuter de cette semaine ecoulee chacun de notre cote, nous eteignons enfin la lumiere et rejoignons Morphee.

13 janvier 2007

Le voyage continue : Manali - Rishikesh

08/01/07 Depart pour Manali.

10648956_m5h du matin, le reveil sonne. Je dois retrouver Joe pour lui donner quelques affaires que je souhaite laisser ici pour notre petite expedition au Nepal, et que je recupererais pour des raisons pratiques, au retour. Une demie heure plus tard, apres ces petits details d'ordre organisationnel, nous partons pour prendre le bus de 6h. Joe a decide de m'accompagner jusqu'a Manali, pour voir si l'ont pouvait trouver une partie du materiel qu'il nous manque et dont nous allons avoir besoin pour le nepal (sac de couchage -20, tente, rechaud...).

Apres quelques minutes d'attente dans la fraicheur de cette fin de nuit, notre carrosse arrive enfin. Sorte de gros bus vieillot tout terrain montes sur des roues de jeep aux suspensions a l'epeuve des routes de montagne su lesquelles nous allons circuler. Nous montons a bord et nous installons pou 12h de trajet. Le trajet est a la hauteur de ce a quoi nous nous attendions, c'est a dire long, inconfortable et erreintant. Nos sacs, pourtant petits, nous genent terriblement, nous laissannt peu de place pour les jambes.

Apres avoir correctement agence nos sacs et teste toutes sortes de positions accrobatiques toutes plus dangereuses et inconfortables les unes que les autres, nous trouvons enfin celle qui nous pemettra de survivre a ce long trajet en bus et a gagner un peu de confort. En fait le mot confort est particulierement innaproprie pour decrie les conditions dans lesquelles nous voyagons. Nous trouverons quand meme d'autes positions precaires nous permettant de somnnoller du coin de l'oeil pendant cette longue nuit, de plus en plus froide a mesure que nous nous rapprochons des montagnes de l'himalaya. Joe domira une bonne partie de la nuit la tete sur mon epaule, moi, calle entre joe et mon autre voisin.

Apres 12 heures de trajet, et quelques arrets, nous arrivons enfin a Manali. Quelle deception ! Manali ne ressemble en rien a la desciption qui en est faite dans mon guide de voyage. Cette station climatique montagneuse, a part de fomidables itineraires de trek, ne semble pas avoir grand chose a offrir. Nous sommes hors saison, mais les rues sont pourtant pleine de circulation. De nombreux sites, etablissements, magasins... sont fermes. Notre premiere impression nocturne n'est pas tres positive.

Qu'a cela ne tienne, de toute facon, nous y sommes. Premier objectif pour nous, trouver une chambre d'hotel. Nous nous mettons donc a la recherche du precieux graal. Apres voir visite plusieurs chambres, negocie les prix, compare, et apres plusieurs aller retours dans les rues de la ville, nous nous decidons enfin pour la premiere chambre que nous avions visite et qui avait attiree notre attention. Grand luxe ! Chambre double, propre, avec moquette, salle de bain privee avec erau chaude, et television satelitte. Je pense que c'est la chambre la plus luxueuse mais aussi la plus chere dans laquelle je passeris une nuit, depuis le debut de mon sejour. Enfin, pour 150 roupies chacun, soit un peu moins de 3 euros, et apres 12 heures de bus, ce surplus de confort est le bienvenue.

Nous nous installons tranquilement, puis quittons l'endroit pour aller diner dans un petit restaurant fort sympathique a la cuisine excellente. Nous passerons la un long moment a discuter de tout et de rien, et a rever une nouvelle fois d'aventures et de sommets enneiges. Le Nepal se rapproche a chacune de nos discussions.

09/01/07 Manali express.

10648954_mApres une excellente nuit de repos, nous nous levons relativement tot. Il doit etre 8h30 environ et la ville commence elle aussi a s'eveiller. Nous pouvons l'entendre s'eveiller minutes apres minutes et au bout d'un certain temps, la bete retrouve son niveau sonnore habituelle.

Premiere chose a faire en ce debut de journee, d'une importance capitale pour bien debuter la journee, trouver de quoi prendre un petit dejeuner, si possible dans un cadre sympatique et reposant pour finir de sortir doucement de cette hibernation nocturne dans laquelle nous etions plonges.

Apres une des meilleures douches qu'il m'est ete donner de prendre (ah les joies d'une vraie douche chaude coulant d'un vrai pommreau de douche...quel bonheur.), nous quittons notre petit nid douillet en quete de ce premier objectif matinal. Si a Manali, tout est ouvert relativement tard, cela offre en revanche pour contre partie, une ouverture matinale tres tardive des principaux lieux de restaurations, sites touristiques, magasins... Il est 9h, et les portes pretes a nous accueillir, sont peu nombreuses.

Malgre la pression importante qu'exerce notre estomac pour avoir sa dose de nourriture matinale, nous restons serein et decidons, en attendant que ces parresseux petits restaurantsd ouvrent leurs portes, d'aller visiter le petit temple tibetain qui se trouve dans les environs.

Le temple n'est pas tres grand. Il est constitue du temple, d'un stupa, et d'un autre minuscule batiment qui habrite un enorme moulin a priere. L'ensemble est entourre d'un petit mur d'enceinte autour duquel regne l'anarchie apparente et souvent frequente, du chaos urbains des villes indiennes. Cela ne met pas vraiment en valeur ce petit lieu de culte a l'atmosphere paisible, contrastant agreablement avec son environement. Ce petit temple, avec pour toile de fond les sommets enneiges de l'himalaya, a un certain cachet. Comme souvent, et comme dans tous temples tibetains, drapeaux a prieres flottant au vent, couleurs vives et moulins a prieres, ornent les lieux. Nous restons la un petit moment, a explorer les lieux et a profiter de l'atmosphere paisible quise degage de ce lieu.

Apres cette petite visite, et pousse par l'appel du petit dejeuner, nous repartons enquete d'un endroit susceptible de nous accueillir pour accomplir ce premier rituel culinaire matinal que constitue le petit dejeuner. En vain... Nous passons donc a l'etape suivante, acheter des billets de bus pour quitter Manali qui ne semble pas vbouloir nous offrir grand chose, a part quelques superbes itineraires de trek que nous devons refuser en raison du peu de temps dont noius disposons. Une fois, les precieux laisser passer achete, et en notre possession, nous decidons d'aller visiter Old Manali, qui parait-il, a un certain charme, que n'a pas Manali. Mon jugement est plutot attif,, car la beaute des paysages environants, vaudrait a elle seule une petite visite dans cette ville de montagne. Nous nous en rendons compte a mesure que nous nous eloignons.

Cette petite marche matinal (qui en faite se revelera bien plus longue que nous ne l'aurions imagine) en direction du vieux Manali, aura ete pour nous, a part la decouverte de ces beaux paysages, d'appercevoir et d'approcher nos premiers yacks. Le yack, definition du Petit Robert mis a part, est un animal extraordinnaire. Par sa corpulence, il impose le respect, tant des hommes que de ces compagnions du regne animalier. Par la beaute de sa robe, constituee de longs poils soyeux noirs, bruns et blancs, par ses grandes cornes a l'avant de sa tete massive et robuste, et par la beaute des ornementations dont il est pare par ses proprietaires, il provoque la curiosite et l'admiration. Le yack, est capable de vivre dans des conditions extremes (altitudes tres eleves, temperatures negatives extremes...) sur des terrains difficils et accidentes, que meme le meilleur 4x4 dernier cri, ne parviendrait pas a franchir. Le yack, est aussi un formidable moyen de transport, car il peut supporter des charges impressionnantes. Mais le yack, mis a part ses qualites physiques et esthetiques, est une formidable source d'alimentation pour les populatiopns recules. Viande secher, fromage de yack, beurre de yack et autres sources d'aliments sont autant de chose que cet animal a offrir. Me voila pris de passion et d'admiration pour cet extraordinaire animal.

Apres cette sequence extase et decouverte du monde animalier, nous parvenons enfin a Old Manali. Effectivement, cette vieille partie de la ville, a un charme que n'a pas Manali. Cela ressemble beaucoup a une petite station de montagne. Maisons en pierres et en bois, chalets, atmosphere calme et paisible... sont autant d'atouts que ne possede pas sa  petite soeur. Malheureusement, les nouveaux complexe hotelier en betons et a la fausse apparence traditionnel, grignote peu a peu ce charme deja bien mince. Tout cela, reste bien desert et sans vie hors saison. Tant mieux pour les locaux. Pas de petit dejeuner en vue a Old Manali donc.

Qu'a cela ne tienne, apres ses nombreux echecs culinaires, nous ne nous laissons pas demonter, et decidons de poursuivre notre visite des environs, pour nous rendre a Vashisht, qui parait-il, a de formidables sources d'eau chaude naturelles a offrir au visiteur s'y rendant. Cet argumentsuffira a nous convaincre, et nous nous mettons donc en marche dans cette direction. Afin de gagner du temps, et d'eviter un long detour, nous decidons de traverser la riviere qui nous separe de la route pouvant nous mener a Vashisht. Plutot que de retourner sur nos pas ou de continuer sur la route, nous chercherons pendant presque 2 heures, a traverser a pied cette riviere. Je manquerais a plusieurs reprises de rejoindre les poissons et cela me vaudra quelques bain de pieds bien frais, tellement certains passages etaient glissants, mais surtout, pas prevu pour des pietons de notre espece. Finalement nous parviendrons a traverser et remarqueront un pont un peu plus loin. Tant pis.

Apres cette traversee de riviere facon legionnaire (j'avais meme pense a faire un pont en pierre), nous arrivons dans des endroits desertes, ou seuls quelques hommes travaillent a tailler les pierres de la rivierre pour en faire ce qui semble etre une digue. Les nombreuses ordures dans lesquelles certains enfants "jouent", l'odeur d'excrement qui se degage parfois et l'apparente auto constructions de ce qui semble servir de maisons de toles, de bois et autres baches a ses habitants, ressemblent beaucoup a un bidon ville.

Devant la surprise et l'etonnement de certains regards que nous croisons, nous nous rendons compte que les touristes ne doivent pas souvent passer par ici. Mais sans ce detour, nous n'aurions peut etre pas decouvert cet endroit. Nous n'avons pas la pretention et le mauvais gout de partir a la decouverte d'un tourisme miserabiliste, mais ce de detour et les imprevus de ce genre, offrent parfois un regard different sur l'apparence trompeuse que degage certains lieux touristiques et permettent de rentrer en contact du'une maniere differente avec la population.

Apres avoir acheter  quelques bouteilles d'eau et autres petits gateaux pour reprendre un peu de force, nous continuons notre marche en direction de Vashisht, que nous atteindrons 20 minutes plus tard. deception encore, Vashisht ne presente aucun signe de vie (ville fantome ?). Decidement, il faudrait ajouter quelques lignes supplementaires a ce tres populaire guide de voyage qui constitue pour beaucoup de voyageurs une bible incontestable. Je viens de me facher avec mon guide de voyage (LP pour les intimes). Toujours pas de petits dejeuner en vue, et pas de sources d'eau chaude non plus. Mais Vashisht a quand meme un certain charme. Avis au trekkeurs.

Retour donc a Manali, mais en rikshaw cette fois. Nous avons marcher depuis 9h ce matin, et n'avons quasiment rien manger alors que l'heure du dejeuner se profil a l'horizon. Heureusement que nous avonspris un rikshaw pour regagner Manali, cela nous a eviter une petite heure de marche. Nous passerons donc directement au petit dejeuner dans un petit restaurant a la cuisisne toujours excellente. Nous repensons a notre matinee, et sommes ravis de ce petit detour et de cette petite aventure.

Une fois rassasies, nous partons dans les rues en quete de ce fameux materiel qu'il nous manque pour notre voyage au Nepal. La aussi, quelle decpetion. Est-ce par ce que nous sommes au plus bas de la basse saison ? Manali, qui est cense etre LE point de depart pour les treks en himalaya, offre vraiment peu de materiel technique susceptibles de repondre a l'attente de 2 voyageurs comme nous en quete d'aventures. Passons.

Nous continuons notre promenade dans les rues de la ville, et appercevons plusieurs vitrines dans lesquelles tronent de nombreuses echarpes, tissus et autres etoffes en pashmina. Nous entrons dans l'une d'elle. Le pashmina, est une specialite du cachemir mondialement connue pour ses extraordinaire qualites, tant artistiques que du tissu. En gros, le pashmina est une etoffe de tissus tissee a la main, dont les fils proviennent de la laine du ventre d'un animal des montagnes dont je ne me souvient malheureusement plus du nom. Ce qui lui procure une qualite inegalable selon les meilleurs specialistes. Nous resterons dans ce magasin 1h30 montre en main. La curiosite qui avait pousse Joe a entrer pour s'aquerir d'un eventuel cadeau pour sa copine, nous aura vallu une tres longue discussion, tant commerciale que didactique sur le pashmina et sur le cout d'un tel "objet". Finalement, le pashmina n'est pas pour Joe, ni pour moi d'ailleurs, et malgres les nombreux arguments rodes du vendeur et le lien d'amitie propre a ce genre de transaction qui fut cree, n'y ont rien change. Les arguments de Joe etaient rodes aussis et son budget limite. Cela l'a sans doute sauve. Nous quittons donc le magasin epuises, en laissant derniere nous un vendeur amer, et decu de ne pas avoir pu faire de transaction.

Cela nous aura au moins permit d'en apprendre plus sur le pashmina et sur ses qualites. Nous sommes maintenant rodes, et detennons un precieux savoir et pouvoir de negociations envers les futurs vendeurs de pashmina que nous croiserons.

L'heure du depart approche. Nous faisons quelques courses pour affronter ce nouveau trajet en bus qui s'annonce aussi long et penible que celui de la veille, et partons manger avant de monter a bord de l'inconfortable vehicule.

10/01/07 En route pour Derhadun.

Apres 17 heures de bus encore plus penible que la veille, et epuises, nous foici enfin arrives sain et sauf a Derhadun, capitale de l'Utaranchal. A peine debarques du bus, le balais des rabbateurs commence ; "Sir, sir ? Riskhaw ?" ; "Rooms ?"... autant de questions qui pleuvent et qui s'enchainent a un rytme infernal. Autant dire, qu'apres 17 heures de trajet dans des conditions precaires, ce genre de sollicitations brutales a tendance a nous porter sur les nerfs. Il nous arrive quelque fois, de vouloir lacher un "putain mais 2 secondes mec ! Je veins juste d'arriver alors lache moi un peu ok ?" Tout cela reste correct, mais notre zen attitude legendaire (j'ai beaucoup progresser dans ce domaine depuis que je suis arrive) nous permet d'esquiver poliment ce genre de sollicitations, et d'eviter un facheux incident diplomatique.

Apres quelques minutes de repos, sur un banc de la gare de bus ultra moderne (en rapport avec les infrastructures indiennes deja rencontreses), nous nous mettons en marche. Apres chaque trajet de ce type, la priorite numero 1, est de trouver une chambre dans laquelle poser ses affaires et prendre un peu de repos. Apres plusieurs longues minutes de negociations concernant le prix de la course, avec differents interlocuteurs, nous trouvons enfin un rikshaw a hauteur de notre modeste budget. Enfin surtout a hauteur du prix normal a payer hors tarif "super arnaque pour touristes" auquel nous sommes souvent confronte. Je n'ai pas de doute et ne suis pas naif, quand au fait que nous avons quand meme le droit a un tarif touristes. C'est deja mieux, et on se rapproche de celui applique aux locaux. Nous commencons a etre rodes a ce genre de negociations.

Nous voila a donc a bord de ce modeste tricycle a moteur, en train de slalomer dans une circulation dense et bruyante, dans l'artere principale de Derhadun. Comme toutes les capitales et grosses villes indiennes, Derhadun est bruyante, encombree de circulation, polluee, surpeuplee, et il y regne un chaos apparant, tant dans son urbanisation, la circulation, et la gestion des dechets, tout a fait deroutant lorsque que l'on revient de l'autre monde que constituait cette petite enclave tibetaine de Mc Leod Ganj. La bas, nous n'avions vraiment pas l'impression d'etre en Inde. Retour au pays assez deroutant donc.

Derhadun, ne comporte pas vraiment de centre ville et de points de reperes. La ville s'etend sur des dizaines de kilometre, et cela complique encore plus l'orientation. Une fois debarque du rikshaw, le rituel de la chambre commence. Visite, negociation des priux, comparaisons, aller retour... Au bout d'une petite heure, nous arretons enfin notre choix sur une des chambres visitees. Rien de transcandant, mais la chambre est propre, dispose d'une salle de bain, et est suffisament grande pour pouvoir nous accueillir tous les deux.Petit plus, nous disposons de la tele. Enfin ce n'est qu'apparence, puisque a part certaines chaines d'informations americaines a l'objectivite douteuse, la programmation des chaines de television indienne, n'a rien de tres passionnante.

Notre chambre est situee a proximite d'une mosquee, et nous pouvons entendre, par la fenetre de notre chambre, l'appel a la priere de l'Imam lancer aux fideles par un haut parleur bruyantet saturant. J'adore cette ambiance.

Apres avoir prisun peu de repos, et pousser par l'appel du ventre, nous partons en quete d'un dejeuner. En errant sur les bords de Rajpur Road, l'artere principale qui parcours la ville, Joe me fait remarquer quelques magasins dont le contenu des vitrines nous laissent sans voix. Carabines, fusils a pompe, AK47 et autres armes en tout genre, se partagent la vedette. L'ambiance de ces arrieres boutiques est tres speciales, et n'incite pas le voyageur etranger a y penetrer.

Nous nous promenons donc dans les rues de cette nouvelle ville que nous n'avons pas encore eu le temps d'apprivoiser, puis bifurquons sur Paltan Bazar, bazar principal de la ville. L'endroit est beaucoup plus calme et p[rincipalement pieton, ce qui nous offre un peu de repis et nous reconcilie un peu avec cette ville dont une nous avons eu une premiere impression tres negative. Comme son nom le laisse supposer, Paltaan bazar, est un endroit ou l'on trouve de tout, et les nombreuses echoppes vendant de tout et n'importe quoi, se bousculent pour attirant le chalant. A notre grande surprise, nous tombons sur quelques boutiques offrant du materiel technique comme celui que nous recherchons avec Joe pour notre voyage au Nepal. Nous verrons cela a Kathmandu, mecque du tourisme himalaya, ou l'on trouve tout ce que l'on veut au tiers du prix.

Apres une longue errance dans les rues du bazar, nous nous installons enfin a la table d'un restaurant a l'apparence tres chic, servant une cuisisne exceptionnelement raffinee. De loin la meilleure table de ce voyage, mais aussi l'addition la plus salee qu'il m'est ete donne de payer. Enfin, nous nous sommes fait plaisir, c'est le principal.De plus, cet unique repas de la journee, repartis en trois repas, equilibrera les comptes de notre budget journalier. Quand j'y repense, j'en ai encore les papilles qui fretillent.

Repus, nous regagnons notre chambre et finirons la soiree devant la tele a discuter et a rever une nouvelle fois de ce voyage au Nepal.

11/01/07 Rishikesh.

10614961_mDevant le peu d'attraits que presente a premiere vue Derhadun, j'ai decide de prendre un billet de bus pour Rishikesh, qui parait-il, est un endroit exceptionnel, tant par l'atmosphere qu'il y regne, que par l'image carte postale qui s'en degage.

Direction donc la gare de bus. Joe m'accompagne, car il doit aller chercher sa copine Deanne, qui vient de Mc Leod Ganj, et le rejoins pour quelques jours, pendant la duree des cours qu'il est venu suivre ici (cours sur les alternatives a la mondialisation si mes souvenirs sont exactes). Nous empruntons donc un rikram. Le rikram, est en fait un rikshaw collectif, un peu plus grand que son petit frere, capable de transporter 7 passagers dans les faits (chauffeur compris), mais 11 en realite. Nous rejoignons donc la gare un peu serre, mais dans des conditions qui mesemblent vraiment confortable, au regard des precedents trajets longs et inconfortables que nous avons experimentes precedemment. Nous descendons, payons le prix normal (on s'etait fait un peu avoir la derniere fois), puis nous dirigons vers la gare.

Apres un rapide petit dejeuner local compose de tchae et de sorte de friands a la pommes de terre et aux epices, nous nous quittons Joe et moi, et je monte a bord du mini bus qui doit me conduire a ma prochaine destination : Rishikesh. Pour etre mini, il l'est vraiment ce bus. L'agencement un peu etrange des sieges a certains endroits, procure un certain charme et un certain exotisme a ce petit vehicule a moteur. J'adore ce petit bus. L'ambiance a bord y est plus conviviale, calme et intime, meme si la plupart du temps, personne ne parle car plongedans ses penses.

Dans les miennes j'y suis justement. Je regarde ce paysage changant, defile a travers la vitre et je repense a ce que j'ai deja vecu depuis mon arrivee, les endroits merveilleux que j'ai decouverts, les choses que j'ai faites ou apprises, les gens que j'ai rencontres... Je suis terriblement bien la, maintenant, et une certaine emotion m'envahit. J'ai envie de pleurer, mais de joie. Je repnse aux differentes raisons qui m'ont conduit a faire ce voyage, aux personnes qui l'ont rendu possible par leur aide... Finalement, rien arrive par hasard dans la vie. J'ai bien fait de partir.

Apres cette sequence emotion et environ 1h30 de trajet dans des conditions plus que confortables (normales en fait), j'arrive enfin a Rishikesh. a la descente du bus, ma premiere impression est plutot mitigee. De la circulation, du bruit, des rabatteurs, et pas de vue sur ses fameux bords du gange que tout le monde vante. Patiente petit scarabe, ne juge pas trop vite, il faut du temps pour apprecier un endroit. Voila la phrase digne d'une replique de maitre de mauvais film de kung fu qui me passe par la tete. Je patiente donc.

Puis s'enchainent ces interminables negociations (en Inde il faut s'y habituer, le temps a unenotion toute relative), avant que je monte enfin a bord d'un rikshaw devant me conduire au nord de la ville, qui parait-il est l'endroit le plus calme et le plus charmant de cette petite citee, selon mon guide de voyage. Je me mefie maintenant de celui-ci et j'ai appris a lire entre ces lignes.On verra. A mesure que nous nous eloignons du centre ville, je me reconcillie avec la premiere impression que j'avais eu a la descente du bus. Le paysage se devoile enfin et la ville revele ses atouts. Le gange, d'une eau verte turquoise a laquelle je ne m'attendais pas du tout, coule au milieu de collines verdoyantes, bordees par de nombreux temples et ashrams. Des petites passerelles pietonnes enjambent le fleuve avec elegance. Tout cela a du charme et je n'y reste pas insensible. Le voila donc ce fameux paysage carte postale.

Le riskshaw me depose, et apres quelques minutes de marche, je trouve enfin la petite chambre que j'avais repere dans les pages de mon compagnon de voyage. Cette petite chambre, se situe dans le quartier de Lakshman Jula, endroit le plus calme et le plus pieton de la ville, ou la circulation y est quasiment inexistante. Cette chambre se trouve dans une petite pension familialle dsu nom de Agarwal House, au bord du gange, donnant acces a une petite plage de sable fin juste. Tout cela est tenu par une famille indienne fort sympatique. Wouaou je suis conquis. Depuis la terrasse, j'ai une vue imprenable sur le fleuve, la petite plage et les temples alentours. Le soir, je peux assister a un superbe coucher de soleil.

Ma petite chambre, ne devait pas en etre une a l'origine, car mis a part un lit, colle contre le mur, la piece est traversee d'un enorme plan de travail, et d'un grand evier dans un coin. J'ai un peu l'impression de dormir dans une ancienne cuisine, mais cela a une certaine originalite a laquelle je suis sensible. Et puis, pour un prix acceptable (150 roupies), j'ai le droit a une salle de bain commune propre, avec une vrai douche et de l'eau chaude. Et puis la vue que j'ai depuis la terrasse, vaut toutes les roupies du monde.

Je m'installe tranquilement dans mon nouveau chez mi, puis comme a mopn habitude lorsque j'arrive dans un endroit inconnu, je vais errer dans les rues pour prendre le poul et l'atmosphere de ce nouveau lieu. Rishikesh degage une atmosphere tres paisible et tres New Age. On dit de Rishikesh, que c'est la capitale mondiale du yoga. Il y a des temples, des ashrams et des ecoles de yoga tout les 10 metres. Beaucoup de babas errent dans les rues, et les premieres paroles que j'echangerais avec eux seront : 'do you smoke majiruana ?", "euh no", "ok no problem, I invite you. Come on...". Je pense que cette phrase resume assez bien l'esprit cool et decontracte du lieu.

Je passerais une grande partie de l'apres midi a me ballader et a errer dans les rues avant de regagner ma petite demeure, et avant que Morphee ne me rende visite et m'embarque dans un profond sommeil. Je m'endormirais au son d'une mysterieuse voix, sortant  d'un haut parleur bruyant et saturant, priant et chantant les louanges de Krishna et d'autres choses dont je ne comprend pas la substance.

12/01/07 Capitale mondiale du yoga.

10614845_mApres une excellente nuit de repos, je me reveille a nouveau au son de cette mysterieuse voix. Petite douche chaude (quel plaisir) puis je quitte ma petite pension a la recherche d'un petitdejeuner. 50n plus loin, je m'installe a la terasse d'une sorte de petite paillotte faite de bambous. J'y degusterais d'excellentes cereales a la goyave et autres petits delices de ce genre.

Au programme aujourd'hui, exploration des rues, , trouver des infos sur les bus et train a destination de Kathmandu, prendre des photos, et profiter de l'ambiance et des rencontres. Rishikesh etant la capitale mondiale du yoga, et desireux d'essayer cette discipline, je pars en quete de renseignements sur les cours de yoga dispenses dans les environs. Quelle jungle ! Au dela  des nombreuses ecoles que l'on trouve a tous les cons de rues, s'ajoutent aussi d'innombables styles de yoga : yenga yoga, hatha yoga, machin yoga et autre truc yoga peuplent les progammes de ces multiples ecoles. S'ajoute aussi a cela, des cours de meditation. Olala, le choix ne va pas etre simple, et je ne veux pas tomber dans un espece de truc mystique et obscur. Je voudrais juste faire du yoga.

Je vais donc suivre les conseils que l'on m'avait dispenses avant de partir, et m'orienter vers le hatha yoga, qui parait-il, est le plus complet. Cela reduit deja considerablement le choix. Apres avoir pris des renseignements dans plusieurs ecoles, j'ai enfin trouve un cours qui pourrait correspondre a ce que je recherche. Rendez-vous est pris demain matin a 10h.

En allant dejeuner ce midi, j'ai decouvert un petit restaurant assez touristique, mais ayant un certain charme. Situe un peu en hauteur, il offre une vue imprenable sur le gange, les temples, et l'on y rencontre beayucoup de personne venant de nombreux pays dans le monde. Des occidentaux en majorite, pour la plupart. Ce petit restaurant, offre aussi une vue imprenable sur la petite passerelle pietonne de Lakshman Jula, qui enjambele fleuve, et est sources de nombreuses petites scenes de vie toutes plus amusantes les unes des autres. De nombreux photographes indiens, proposent aux touristes de passages, tant indiens qu'etrangers, ce qui semble etre un des grands classiques du souvenir touristique, la photo sur la passerelle, avec en fond, le gange et les temples. Souvenir kitch assurre. Leur equipement photographique d'avant guerre, ferait saliver n'importer quel collectionneur. On croise aussi sur cette petite passerelle, de nombreux petits singes a l'air malicieux, pret a delester les passants de quelques unes de leurs precieuses affaires ou denrees alimentaires. Ils sont tellement marrant. Ils ont parfois des comportements tellement humain. C'est tres troublant. On croise aussi sur cette passerelle, des vaches, des anes, des chevaux, des motos, et autres passants a l'allurre post hippi new age.

Je resterais donc dans ce petit restaurantune bonne partie de l'apres midi, profitant de la vue et du calme qui regne pour lire, mais aussi ecrire le recit des jours passes, avec lequel j'avais pris un peu de retard.

Le temps est magnifique, et je retourne errer et me perdre dans les rues, en m'arretant de temps a autres pour prendre quelques photos. En fin d'apres midi, j'irais dans un cyber cafe me reconnecter vituellement avec ma patrie et mes proches. Ce sera aussi l'occasion de nous coordonner avec Joe pour la suite de notre voyage au nepal.

J'ai assiste cette apres midi, a une scene de rue qui m'a profondement choquee, mais avec laquelle je suis plutot familiarise en France, par moments. Pour en faire une rapide description, deux hommes se battaient au milieu de la rue pour une obscure histoire de circulation routiere, devant des passants meduses et passifs. Je savais les indiens fous du klaxon, mais de la a se taper dessus... Triste retour a la realite. La violence physique en Inde, ne semble pourtant pas courrante. Elle s'exerce surtout par la discrimination. Discrimination envers les femmes, les gens d'une autre caste, les animaux, l'environement... mais rarement de cette maniere. Ce n'est pas dans la culture indienne. Cela faisait donc bien longtemps, que je n'avais pas ressenti cette violence. Se batte pour une histoire de priorite... Au secours.

En fin d'apres midi, je suis alle sur la petite plage qui se trouve en bas de la petite pension familiale dans laquelle j'ai elu domicil pour la duree de mon sejour. Pieds nus, et assis dans le sable chaud de cette fin d'apres midi, je lis tranquilement quelques livres, devant un soleil couchant magnifique, offrant une lumiere orangee, et de magnifiques eflets dores sur l'eau du gange. scene digne des plus belles cartes postales.

Sur cette meme plage, j'assisterais a des scenes de vie emouvantes et surprenantes. Des gamins jouant dans le sable avec insouscience, des jeunes filles se prenant en photo sur des petites barques amarees sur le sable, en prenant des postures de starlette boolywoodiennes, des familles discutant et riant aux eclats... Que du bonheur. Ces memes gamins, viendront plus tard me serrer la main et me tenir discussion, avant de repartir jouer.

J'ai assiste aussi a d'etranges rituels religieux au bord de ce fleuve sacre. Bougies flottantes, petales de fleurs et autes offrandes, sont offertes au fleuve, puis s'eloignent doucement, bece par le courrant du fleuve et la douce lumiere de ce coucher de soleil, avec pour fond sonnore, cette mysterieuse voix toujours presente. J'en ai pris plein les yeux. Evidemment, je n'ai pas mon appareil photo avec moi pour immortaliser cette instant. J'espere que ces images resteront gravees dans ma tete. Ne pas pouvoir les figer sur papier, et finalement ce qui les rend uniques.

13/01/07 Decouverte du yoga.

10614842_mCe matin, j'ai pris mon premier cours de yoga. Ce fut vraiment une agreable surprise, et ce fut bien plus difficil que je ne l'aurais imagine. Cela ne correspond pas du temps a l'image vieillote et tranquille que l'on s'en fait, et n'est pas du tout reserve aux personnes agees en mal de "sensations fortes". en tout cas, pour le hatha yoga. J'ai donc appris et subis de nopmbreux etirements, positions accrobatiques en tout genre impossible a realiser pour un etre normal;ement constitue, et autres phases de relaxation tres appreciables. tes physique donc et rien de tres mystique. Je suis ravi par cette decouverte matinale.

Un des eleves du cours avec qui j'ai rapidement sympatise, m'a conseille d'essayer un autre cours, encore plus physique, et dispense selon lui par un excellent professeur. Par curiosite (masochisme ?) j'irais faire un tour cette apres midi.

En attendant, je retourne dans ma chambre pour me changer et prendre quelques affaires pour aller les deposer a la laverie. Le voyage ne dispense pas de ce genre de taches quotidiennes ininteressantes. Apres cette petite activite physique matinale, mon estomac, par cette heure bien avancee, me pousse a aller prendre un petit dejeuner, dans le petit restaurant siotue sur les hauterus, que j'ai decouvert la veille. J'y resterais encoreune bonne partie de l'apres midi, le temps de manger, profiter de la vue, du temps, de lire d'ecrire... Le temps ces derniers jours semble s'etre arreter et je me laisse bercer au rytme de ces petits plaisirs simples. Pour l'annecdote, j'ai l'impression que le jeune homme assis en face de moi, commande exactement la meme chose que moi. On dirait qu'il y a de l'echo dans l'enchainement de nos commandes. Si c'est le cas, je seais ravi d'avoir suscite chez lui quelques envies culinaires. Nos regards se croisent parfois, et je le sens un peu gene. Il n'y a pas de quoi, je trovue la scene plutot amusante et un petit sourire de complicite detendra l'atmosphere.

Il est l'heure d'aller a cette prochaine seance de torture dont m'a parle Angelo, le costa ricien rencontre ce matin pendant le cours de yoga. Un petit detour rapide par le cyber cafe pour regarder mes mails et prendre des nouvelles du pays, et je repars d'un pas decide vers ce prochain cours tant vante. Le lieu ou se deroulent les cours est assez eloigne d'ici. Une petite marche a pieds me mettra en jambe et me permettra de decouvrir une autre partie de la ville dans laquelle je n'ai pas encore eu l'occasion d'aller. Tansition efficace et agreable. Me voila donc en train de longer les bords du gange,, d'emprunter une petite route de campagne, et croiser toutes sortes d'animaux et de stands au bord de la route.

PLus je m'approche du lieu, et plus je croise de babas. Cela s'explique sans doute par la presence des nombreux ashrams et autres temples qui peuplent cette partie de la ville. Vetus pour la plupart d'etoffes de tissus oranges, ces babas, la plupart du temps assis aux bord des routes, ont l'air un peu perdus, voir mal en point pour certains. Les seules bribes de discussion que j'ai pour l'instant eu avec eux, se resumaient a une demande d'argent, ou a des propositions en tout genre, sur les multiples substances qui auraient pu me permettre d'entrer en meditation profonde et a quitter mon corps terrestre pour quelques heures. Tout cela ne m'enchante guerre. J'aimerais bien apprendre a les connaitre un opeu plus, ces hommes a l'allurre etrange et mysterieuse. J'y travaillerais.

Apres quelques difficultes d'orientation, je touverais enfin mon chemin. J'arrive enfin devant la porte du Raj Palace, la ou se deroule le cours. Wouaou le nom fait classe. J'entre alors dans la salle ou sont deja present tous les elves. J'arive juste a temps. Je m'installe timidement parmis eux, puis notre professeur entre a son tour. Un homme d'une quarantaine d'annee, portant une grosse barbe et de long cheveux noire, vetu d'un tee-shirt a manche longue et d'un petit short blanc. Je pense qu'il doit etre Sikk.

Le cours debute, et je comprends alors tout de suite dans quoi je me suis embarque. Le cours de ce matin n'etait qu'un modeste echauffement en comparaison avec celui-ci. La, c'est carrement d ela torure. 2h15 plus tard, le cours prends fin, et a mon grand etonnement, je ressors en un seul morceaux. Mais le plus important, c'est que tout est reste dans l'ordre. Bras, jambes, tete, colonne vertebrale... semble avoir retrouves leur position normale. Ouf. Je me sens bien la, tres detendu. Je pense en revanche, que les courbatures me guettent, et qu'elles me rattrapperont peut etre des demain. Demain nous sommes dimanche, et il n'y a pas de cours. Cela me laissera une journee de recuperation, avant de revenir lundi pour une prochaine seance de torture. Le cours et le professeur sont excellents, j'adopte.

Sur le chemin du retour, nous renterons ensemble, tous les elves, car nous logons a peu pret tous au meme endroit. Un japonais, un chilien, un espagnol, un francais et une italienne forment ce petit goupe. Ambaiance internationnale garantie. a mesure que nous marchons, le goupe se disperse et je fais alors un peu plus connaissance avec Julia., l'italienne. Elle a vraiment un look particulier. Dread locks, piercings et autres bijoux et vetements fantaisistes constitue son look, ce qui ne laisse pas les indiens qu'elle croise indifferents. Nous irons ensuite diner avec des amis a elle avec lesquels elle avait rendez-vous. Un autre petit groupe, constitue d'un marocain, d'un autre espagnol, et d'un americain originaire de californie, fascine par la ganja. Il porte de grosses dread locks lui tombant au milieu du dos, une epaisse barbe noire, et le fameux point rouge indien sur le front. Shaon, c'est son nom, orsqu'il nous parle de son tavail dans une ganja farm, affiche un large sourir, et son visage s'illlumine. Il semble avoir touve son petit paradis.

Nous ferons tous un peu plus connaissance. Il est 22h, les portes de ma guest house vont fermer, il faut que je rentre. Rendez-vous est pris demain avec le groupe pour aller visiter ce qu'ils appellent "the caves". Je commence deja a sentir les courbatures. 4 heures de yoga, c'etait peut ete un peu beaucoup pour un premier jour.

28 décembre 2006

Mc Leod Ganj

27/12/06 Prince de la rue.

En ouvrant doucement les yeux ce matin et en regardant par la fenetre de ma petite chambre, je constate que le temps est magnifique aujourd'hui. Contrairement a hier, le ciel a change d'humeur et laisse place a un ciel pur et un soleil de feu.

Cette journee fut une journee relativement calme et posee. J'ai passe au moins 3 heures a finir de mettre a jour le blog et essayer en vain de mettre en ligne quelques photos. Tache que j'ai du avorte etant donne la lenteur de la connection internet et le temps de chargement interminable pour mettre en ligne ne serait-ce que 2 ou 3 photos.

Je me suis ensuite promene comme d'habitude, dans les rues de Mc Leod Ganj, jusqu'a ce que je recroise un visage connu avec lequel j'avais deja conversse, et que ce dernier ne me propose l'hospitalite d'une partie d'echec. Rencontre du jour : France - Inde. Me voila donc assis, en train de jouer aux echecs dans la rue, contre un adversaire indien et ses supporters qui m'impressionnent un peu pour le moment.

Apres quelque temps, je prend un peu plus confiance en moi, et la partie tourne a mon avantage. Victoire surprise de la France qui n'avais pas la plus grande cote pour les paris en cours. J'enchainerais ensuite les parties et les victoires, contre d'autres de ses compatriotes, avant que ces derniers, par gout de revanche, ne me donne rendez-vous le lendemain dans l'apres midi pour disputer a nouveau quelques parties endiablees.

Je peux donc porter le titre honorifique pour la journee, de Prince de rue des echecs, et je suis assez fier d'avoir defendu mes couleurs de maniere aussi brillante. (Moment de fierte et d'auto congratulations a prendre au deuxieme degre biensur).

Apres cet interlude de sport cerebrale, et vu l'heure avancee, je dois me depecher car j'ai rendez-vous avec les francais pour aller diner. Nous dinerons dans le meilleur restaurant avec vue de la ville avant que chacun ne regagne sa petite suite, fatiguee par cette journee qui n'etait en rien fatiguante. En revanche, Maodan et moi, commencerons une partie d'echecs dans ma suite princiere, que nous devrons avorter, etant donne  l'heure deja bien avancee, et la fatigue generale de chacun des joueurs. Ce n'est que partie remise.

Extinction des feux, et mise en route de la machine a reves nocturne.

Je vais sans doute quitter cet endroit paisible et si attachant, dans les jours a venir, pour me rendre plus au nord, probablement a Manali si l'etat de la route le permet.

Annecdote du jour : ici, on lave les vitres avec du papier journal. En fait le papier journal a des utilisations multiples que l'on ne soupconne pas.


28/12/06 Tibet Museum

IMG_1691Matinee relativement calme. Petit dejeuner, douche, mails et mise a jour du blog.

Vers 14 heures, je pars enfin visiter un endroit qui me tenait a coeur et que je n'avais pas encore eu l'occasion de voir jusqu'a present : le Tibet Museum. Apres quelques minutes de marche dans les rues de Mc Leod Ganj et quelques sollicitations que j'evite toujours poliement, j'arrive enfin devant a facade du petit batiment. Melange de brique, d'ardoise et de materiaux plus moderne, la facade offre aux visiteurs avant meme leur entree, un sentiment de calme et de serenite tout a fait en accord avec la philosophie tibetaine.

Apres avoir achete mon billet, je commence silencieusement la visite. Le Tibet Museum, comme son nom le laisse deviner, retrace sous forme de temoignages et images d'archive, l'invasion du Tibet par la Chine de Mao et la fuite et l'exile du peuple tibetain qui s'en suivirent.

Je parcours donc attentivement ces temoignages et ces images tous plus poignants et choquants les uns des autres. Triste realite et gravite des faits dont je ne soupconnais pas l'extreme violence et inhumanite. Destriction du patrimoine culturel tibetain, emprisonnement, tortures et surexploitation des ressources naturelles, avaient pour but de faire perdre leur identite au peuple tibetain. Le plus choquant, est que cela continue encore de nos jours sous le regard d'une communaute internationnale aveugle (par volonte ?) et totalement impuisante.

A la fin de cette visite pas comme les autres, une chemise tachee de sang, exposee a la vue du public, ajoute une dimension encore plus concrete et violente aux faits exposes dans l'enceinte de ce petit lieu de memoire et de temoignage. Je rencontrerais au cours de cette visite, Maodan. Nous irons ensuite nous promener dans les rues de la ville encore un peu sous le choc de cette visite.

En fin d'apres midi, et en debut de soiree, je rencontrerais 2 autres francais. Un nantais et une parisienne. Le monde semble petit. Avec Jo, le nanais, nous nous sommes donne rendez-vous samedi matin a 8 heures, pour faire un trek parait-il magnifique. 12 km de marche aller sur des deniveles importants pour arriver sur des sommets enneiges a 3300m d'altitude offrant une des plus belles vues sur les environs. J'ai hate d'y etre. J'irais faire quelques provision demain en vue de cette longue journee.

Apres avoir mange dans un petit restaurant tibetain avec mes 2 compatriotes bretons (cela devient une habitude), et apres un dernier verre et une part de gateau, je regagnerais tranquilement ma petite chambre, avant de lire un peu et de tomber dans les bras de Morphee.


29/12/06 Reposante journee.

Aujourd'hui, je n'ai rien fait de tres eprouvant. Petit dejeuner, Internet, shopping dans les rues de Mc Leod avec mon compatriote breton Maudan, the a tout va sur les terrasses de cafe ensoleillees et petit restaurant avec d'autres compatriote pour cloturer la journee. Journee donc calme et reposante, rytme par les rencontres et les envies du moment.

Demain s'annonce en revanche plus difficile.



30/12/06 Trek to Snow Line

Lever en meme temps que le soleil ce matin. Vers 7 heures, je sorws de mon sarcophage en duvet bien chaud qui me sert de refuge nocturne pour les fraiches nuits qui sevissent en ce moment. Rapide toilette, petit dejeuner sur le pouce et depart pour le lieu de rendez-vous fixe avec mon nouveau compatriote nantais, Joe.

Je quitte ma chambre charge de mon sac a dos que je trouve quand meme un peu lourd. 3 litres d'eau, un peu de nourriture, un petit rechaud, de la cordelette et une trousse de secours, constituent pourtant l'essentiel de ce paquetage qui ne me parait pas supperflu.

Apres de courtoises salutations, nous partons finalement a 3 pour cette longue journee de marche. Joe est en fait accompagne d'un americain venant de l'Ohio, dont je ne me souviens plus du prenom, qu'il a connu la veille par l'intermediare de sa petite amie. Il porte pour l'essentiel, un jean, des caussures de marche, un tee-shirt a manches longues, et un appareil photo numerique en bandouliere, mais ni nourriture et ni eau. Respect, car avec toutes mes couches de vetements, je n'ai pas tres chaud. Soit ce type est un sur-homme, soit il est un peu inconscient. Nous verrons comment se passera la suite de cette petite aventure.

Apres les presentations, nous partons vers notre objectif a un rytme d'enfer, impose (il n'y a pas de notion pejorative dans l'emploi de ce mot) par Joe qui pratique regulierment le trail en montagne. Je ferme la marche. Le debut est assez difficil pour moi car les deniveles sont importants. De quoi rendre asthmatique un ours de l'himalaya, mais pas Joe. Plus nous progressons et montons en altitude, et plus le paysage se devoile et revele ses splendeurs naturelles. A travers et au dessus des pins de l'himalaya, j'appercois des petits villages perches sur des versants de montagne au milieu de nul part, bordes par des cultures en terrasse. Probablement du riz. Pour ne rien gacher, la meteo est de notre cote et a sorti en ce jour un peu particulier, ses plus beaux atouts. Ciel vide de tous nuages et soleil de feu, offrent a notre petite expedition, des conditions et une douce chaleure ideales.

Nous marcherons pendant 9 km sur ces sentiers rocheux parmis ces superbes paysages avant de parvenir jusqu'a triund, point de passage cle pour atteindre notre objectif finale : Snow Line. Habituellement, les agences de trekking locales qui proposent cet itineraire, font le chemin en 2 jours, et font dormir leurs clients a Triund et prolongent jusqu'a Snow Line le lendemain. Comme nous sommes partis tot et avancons assez rapidement, nous enchainons directement, comme nous l'avions prevu.

Le paysage est de plus en plus beau et nous faisons nos premiers pas dans la neige. Les sentiers montent de plus en plus haut. A certains endroits, nous sommes obliges de redoubler de prudence en raison de certains passages enneiges, tres etroits et glissants. La moindre erreur pourrait nous precipiter au fond de ravins asceres de gros bloc rocheux pret a nous briser tous les os en cas de chutte. Rien de mortel, mais cela signifierait un rappatriement sanitaire en premiere classe. La perspective d'ecourter notre voyage et d'endomager notre integrite physique ne nous enchantent pas, et nous passons sans encombres ses passages sensibles.

Apres environ 1 heure de marche depuis Triund, nous atteignons enfin Snow Line. La recompense est de taille, nous sommes a environ 3 300 metres d'altitude, avec a certains endroits de la neige jusqu'au genoux, et une grande pleine enneigee (un glacier ?) s'offre a nous, parcemee ca et la de petites constructions en pierre faisant surement office de refuge aux bergers, l'ete.

Nous resterons la pendant un long moment a contempler cette petite erveille et prendre un peu de repos en mangant un peu. Apres ce petit intermede alimentaire, nous explorons un peu les environs. Tout est tellement beau, pur et calme, nous marchons dans une neige vierge de toutes traces et il reigne un sentiment de serenite extrement reposant et gratifiant (j'ai encore une certaine emotion en ecrivant ces lignes).

Il commence a etre l'heure, et nous devons rentrer. Pour le chemin du retour, nous decidons d'emprunter un chemin different de celui de l'aller afin de pouvoir decouvrir d'autres paysages. Comme les cartes topographiques de la region sont tres imprecises, voir inexistantes, nous demandons notre chemin a un petit groupe de moines que nous avions rencontres a l'aller. Ils doivent etre 4 ou 5 au plus, tous jeunes, assis au milieu de o'herbe verdoyante de Triund, en train de preparer le the autour d'un petit feu a meme le sol. Ils nous ferons l'hospitalite de quelques tasses de the autour desquelles nous ferons connaissances, et nous expliquerons vaguement le chemin a emprunter. Nous les quittons et nous dirigons dans la direction indiquee.

Emprunter un chemin different de l'allerm nous permettra de decouvrir encore de nombreux petits endroits isoles dont le temps semble figes par l'hiver. Avec Joe, nous avons repere quelques blocs qui seraient tout a fait propices a l'escalade. Apres une rapide etude et quelques essais, nous y reviendrons surement dans les jours qui viennent.

En l'absence de carte, les choses sont un peu plus compliquees qu'a l'accoutumee. Comme nous ne parvenons pas a trouver le sentier nous permettant de redescendre, nous decidons d'emprunter la methode legionnaire. La methode legionnaire, consiste a se rendre directement a son objectif final, sans s'emcombrer de lourde phase de reflexions (toutes mes excuses aux legionnaires pouvant lire ces quelques lignes). Autrement dit, appliquee a notre cas, elle consiste a descendre en coupant tout droit a travers la montagne en tracant nous meme notre propre chemin. Cette methode legionnaire, pourrait aussi etre appelleee "methode de bourrins", car elle decrit assez fidelement notre progression parmis ces pierres, rochers, arbustres, ronces et autres sols tous plus instables les uns des autres.

Cela m'aura valu quelques chuttes et belles glissades, et je me retrouverais a plusieurs reprises sur le dos ou sur les fesses. A part quelques egratignures, mon integrite physique est impecable. Descente eprouvante, tant pour le corps que pour l'esprit. Apres quelques heures de progression supplementaires, nous retrouverons enfin un chemin nous permettant de rentrer au bercaille.

Une fois rentre, nous nous ferons le plaisir d'une bonne douche chaude, d'un tchae et d'un repas gargantuesque. Morpheee me rejoindra tres vite et je m'endormirais facilement, fatigue par ces 25km de marche dans des conditions parfois delicates. Je suis sur que j'ai encore oublie pleins de details. Ces paysages etaient tellement beaux.



31/12/06 Fin d'annee.

Aujourd'hui, selon notre calendrier, nous sommes le 31/12/06. Jour o combien important et fatidique pour certains, et sans importance pour d'autres. Pour moi, cette annee aura ete source de profonds changements, dans tous les domaines. Certains heureux, d'autres un peu moins.

Comme chaque fin / debut d'annee, les gens prennent pour habitude de faire des bonnes resolutions. Dans la liste de ces dernieres, on trouve souvent : perdre du poids, me remettre au sport, changer de look, faire des economies, apprendre a jouer d'un instrument de musique... et beaucoup d'autres dont faire ici la liste , prendrait un certain temps. Ces bonnes resolutions, pour la plupart, ont quelque chose d'assez ironique puisque pour la plupart d'entre elles, elles se repetent et reviennent chaque annee dans la liste des changements importants que l'on espere pour la nouvelle annee a venir. Cette annee, j'ai decide, de ne pas prendre de nouvelles bonnes resolutions, mais d'essayer deja, de tenir celles de l'annee derniere. J'ai donc decider de continuer a mettre en oeuvre les projets que j'avais entrepris ou mis en chantier dans mon esprit durant cette annee ecoulee.

Comme pour le reveillon de noel, nous retournons, avec quelques personnes rencontres ici durant ces derniers jours, dans le petit bar restaurant a l'ambiance musicale cool et decontractee, pour nous retrouver autour d'une table et partager un moment que l'on espere agreable.

Ce fut le cas, comme chaque fois. Nouvelles rencontres, nombreuses discussions, bonne musique, cuisine excellente et esprit de fete etaient au rendez-vous. En ce moment particulier, j'ai une pensee pour mes proches.

Morphee m'accordera le permission de m'endormir bien plus tard que d'habitude, et je fermerais les yeux au milieu de la nuit, le temps de rentrer a l'hotel et de discuter encore longuement devant l'hotel avec mes compagnons de reveillon.



01/01/07 Nouvelle annee.

Premiere ligne de 2007. Aucun changement si ce n'est celui de la date. Journee tres calme et reposante. Errances dans les rues de Mc Leod Ganj, the sur les terasses ensoleillees, restaurants...

Avec Maudan, mon compatriote breton, nous irons jouer au billard ce soir, dans un endroit devant lequel nous etions passe a plusieurs reprises, sans orcement y preter attention. Cet endroit se nomme le Q Ball. Le Q Ball, est une sorte d'enclave occidentale dans ce petit monde tibetain que constitue Mc Leod Ganj et ses environs, dans laquelle se retrouvent entre eux, autour d'une ambiance musicale digne de MTV, toute une jeune generation en mal de plaisirs nocturnes.

Aucune femmes dans l'etablissement, uniquement de jeunes hommes et mopines, tous plus fashion les uns que les autres. De jeunes moines jouent a la Xbox (console de jeu), d'autres au billard, aux echecs... L'alcool n'a pas sa place ici, mais l'ambiance y est tout aussi festive. On pourrait se croire dans un bar de la cote ouest des Etats-Unis.

Avec Maudan, nous sommes les 2 seuls touristes. Ambiance particuliere et surrealiste. Je viens de decouvrir une autre image des moines tibetains, surtout des jeunes. On leurs attribuent souvent l'image d'hommes trops serieux, coupes de tous les plaisirs et du reste du monde. Mais ici, les moines portent des chaussures Nike, des vetements occidentaux, possedent des telephones portables, jouent aux jeux video, au billard, utilisent Internet... Je ne sais pas si tout cela est tres "legal", mais en tout cas, le spectacle est deroutant.

Apres quelques heures de jeu, nous quittons l'endroit et retournons a notre hotel. Nous avons passe une bonne soiree et je m'endormirais rapidement apres avoir essayer de lire quelques lignes de ce nouveau livre que je ne parviens decidemment pas a avancer.



02/01/07 Adieu les bretons.

Aujourd'hui, fait marquant de cette journee calme et ensoleillee, le depart de mes 2 compatriotes bretons, Maudan et Jonathan pour de nouveaux horizons. Ils prolongent leur voyage qui devra les mener vers Katmandou au Nepal, avant de revenir en Inde. Echange d'adresses email, derniers adieux, et le bus demarre.

Nous nous retrouvons donc seuls avec Celine, une autre compatriote sympa, a rester quelques minutes sur cette place de bus vide, lieu de nouvelles rencontres, mais aussi d'adieux.

Ces derniers jours, j'ai rencontre pas mal de francais et de canadien. On dirait que le monde francophone s'est donner endez-vous dans le coin. Avec Joe, nous avons evoque et envisage, de faire un petit voyage aventure ensemble, au Tibet et au Nepal. Nous en sommes encore au stade de projet, mais cela seprecise d'heures en heures. Au passage, il me propose de partir faire un autre trek demain, avec un de ses potes australiens, pour essayer d'appercevoir ce qu'il y a derriere cette petite chaine de l'himalaya dont nous avions eu un rapide appercu lors de notre derniere escapade. J'accepte volontier.

Apres avoir longuement parle et reve d'aventures et d'expeditions lointaines ensemble, nous nous quittons. Je passerais la soiree avec Celine, dans un petit restaurant tibetain, et nous discuterons longuement de choses et d'autres avant de regagnernos petits chez-nous pour une bonne nuit de sommeil. Il faut que je prenne des forces pour demain.



03/01/07 30km a pied, ca use, ca use...

Il est 6h, mnon reveil vient de sonner et je sors difficilement de mon sac de couchage. Il ne me reste que 30 minutes pour me preparer avant le rendez-vous que nous nous sommes fixes avec Joe. Rapide toilette, preparation du sac et petit dejeuner express, avant de refermer a clef la porte de mon petit palace.

Le soleil, dort encore profondement, et n'est pas encore leve. Il fait assez froid. Je rejoins le lieu de rendez-vous ou mes 2 compagnons d'aventure, Joe et Lucky, m'attendent. Lucky, est un pote de Joe. Il est australien, et parle un bon francais, qu'il a appris a l'universite, et perfectionner en venant etudier quelques mois a PAris. Apres quelques minutes de sicussions, nous voila partis tous les 3 a la lueur de nos lampes frontales, avec pour objectif du jour, d'essayer de voir ce qui se trouve derriere au dela de cette premiere petite chaine de l'himalaya avec laquelle nous avons deja rapidement flirte.

Quelques kilometres plus loin, nous auront droit a un magnifique lever de soleil. Ces premiers rayons de soleil matinaux, au dela de ce spectacle extraordinaire, offre une douce chaleur bienvenue. Nous traversons de petits villages, tous plus charmants les uns que les autres. Petites maisons en terre ou en pierres, toits en ardoise, paysages verdoyants bordes de rizieres et population tres charmante et accueillante, nous offrent un spectacle et un sentiment extraordinaire.

Comme la derniere fois, nous ne possedons pas de carte et nous orientons a vue. Nous decidonsalors pour agner du temps, d'emprunter la methode legionnaire, deja eprouvee (et erpouvante) a plusieures reprises. Nous coupns donc a traves la montagne tant en descente qu'en montee, sur des itineraires a la limite du raisonable. Apres quelques heures de marche difficile et eprouvante, nous devons renoncer a notre objectif, par manque de temps. En effet, il nous faudrait encore au moins 2 heures de marche supplementaire au minimum pour esperer passer de l'autre cote des montagnes sur lesquelles nous nous trouvons. Nous faisons donc une pause dejeuner afin de pendre un peu de repit et de recuperer quelques forces.

Je commence a m'endormir, bercer par la douce chaleure du soleil de midi. Nous devons malheureusement repartir. Le retour sera tout aussi difficil que l'aller, mais les paysages, toujours aussi sublimes. Je suis au nnord de l'Inde, au pied de l'himalaya en pleine montagne parmis des paysages superbement beaux et reposants. Un sentiment etrange m'envahit. Je me sens bien la. J'ai de la chance d'etre la.

Nous rentrerons a notre "camp de base" en fin d'apres midi, puis, comme a chaque sorties de ce type, nous reprendrons des forces sur une terasse de cafe ensoleillee pour deguster quelques specialites tibetaines etprofiter du magnifique coucher de soleil qui s'offre devant nos yeux.

Notre petite expedition avec Joe, au Nepal et au Tibet se precise de plus en plus. Nous sommes dans les derniers preparatifs.

Ce soir, Morphee n'aura pas besoin de venir frapper a ma porte car je m'endormirais sans difficultes, eprouve par cette journee tres physique, nmais exceptionellement belle.


04/01/07 Monsieur le professeur.

Aujourd'hui, lever a 9h pour aller courir. La petite expedition que nous sommes en train de mettre en place avec Joe demande une certaine reparation physique, est je dois absolument retrouver une forme olympique pour mettre toutes les chances de mon cote. J'ai donc achete les jours derniers, unepaire de chaussures poucourrir, que je ais avoir le laisir de baptiser ce matin. C'est l'occasion ideale de faire un petit decrassage de la journee de la veille, et de me remettre en jambe. 4km. Le temps de me rendre aux pieds de la petite cascade de Baghsu et de revenir. Ensuite quelques etirements comleteront ce debt de matinee sportive.

Cette apres midi, j'ai rendez-vous avec Celine, qui donne des cours d'anglais a une classe de refugies tibetains. Elle m'a demande de l'accompagner et de l'assister juste pour 1 heure cette apres midi. J'ai acccepte avec plaisir sans trop me poser de questions, mais plus l'echeance approche, et plus la pression monte. Combien seront-ils ? Comment vont-ils m'acccueillir ? Comment cela va-t-il se passer ? Mon anglais ne sera-t-il pas trop ridicule ?

Celine me rassure, et il est deja l'heure d'y aller. J'entre dans le batiment, et apres avoir emprunter un escalier, nous arrivons a l'etage ou se trouvent les salles de cours. Les eleves patientent deja dans le couloir, et j'en denombre a peu pres une cinquantaine. Oulala... Les eleves entrent un a un dans la salle et s'installent, puis nous entrons a notre tour. La salle dans laquelle nous nous trouvons, n'est pas tres grande. Les eleves sont repartis en plusieurs groupes. Ils sont assis en cercle par terre, laissant l'espace du milieu a la disposition de leur professeur. Je suis assez impressionne et je m'installe a cote de Celine, au milieu de tous ces petits etudiants. Ils doivent etre une bonne vingtaine.

A peine assis, un autre groupe m'interpelle et me demande de venir les rejoindre en l'absence de leur professeur. Vu l'entousiasme qu'ils manifestent, et leurs nombreuses sollicitations, je me decide un peu timide a venir les rejoindre. Je m'installe, et ils m'offrent quelques pop corn. Me voila propulse du simple rang d'acccompagnateurl, a celui de professeur. La pression monte un peu plus, mais j'essaie de ne pas le montrer. Je me retrouve donc assis au milieu de ce petit groupe de'une vingtaine de personnes, un peu perdu, mais tres touche par l'accueil chaleureux et l'entousiasme qu'ils m'ont manifeste. Je me lance alors dans une rapide presentation, puis je demande ensuite a chacun d'entre eux de se presenter a tour de role.

Tous, sont des refugies tibetains ayant fuit l'opression chinoise de leur pays en faisant la longue et difficiletravesee de l'himalaya a pieds pour parvenir jusqu'ici. Je n'aurais en revanche aucun details sur cette traversee, qui reste un moment extremement difficil et traumatisant pour la plupart dentre eux. Le groupe est constitue en majorite de garcons. Les filles, peu nombreuses, sont extrement timides. Je suis surpris, car le groupe est constitue de personnes de tout age et pas seulement de jeunes. Apres les premieres presentations, la porte de la salle s'ouvre, et d'autres professeurs arrive. On m'offre alors la possibilite soit de rejoindre Celine, ou de continuer avec un groupe plus reduit. Devant l'accueil recu, et la nouvaute de l'experience, je choisis la deuxieme solution. Me voila donc en charge d'un groupe de 5 personnes aec qui je vais pouvoir partager un moment un peu plus intime, unhique et emouvant.

Mon petit groupe me posera de nombreuses questions sur moi, ma famille, l'endroit ou je vis, mon travail, ma religion et tant d'autres choses. Je ferais de meme pour essayer de les connaitreun peu mieux. Finalement la langue n'aura pas ete une barriere et nous avons pu discuter et nous decouvrir plus facilement que je ne l'aurais imagin. Cette heure est passee trop vite et si j'avais su  que cela etait ossible, j'aurais tente cette experience  depuis le debut de mon sejour ici. J'y repense encore avec une certaine emotion que je narrive pas a retranscrire ici. C'etait tellement unique. Un pur moment de partage et de generosite. J'ai ete tres touche parleur accueil, leurs histoires, leurs sourires et les conversations que nous avons eu.

Le soir, je reverrais Joe et Diane, sa copine, et nous pofinerons les dernies details de notre petite expedition dont je parleais bientot plus en details.


05/01/07 La realite depasse la fiction.

Aec Celine, nousnous sommes lances dans un petit defi photo. En effet, depuis mon arrivee, je suis un peu bloque. J'ai du mal a sortir mon appareil, aborder les gens... Je ne sais plus comment faire. Celine a plus ou moins les meme soucis que moi, et afin de debloquer la situation, et nous obliger a prendre des photos et aborder les gens, nous avons mis en jeu un repas au restaurant que le vainqueur de la plus belle photo remportera.

J'ai donc passe une bonne partie de mon apres midi a me ballader et a prendre des photos. J'y ai repris gout et repris un certain plaisir, et la gene que j'eprouvais a disparue. Je crois que ce pretexte de defi photo a debloque la situation. Curieusement, je m'appercois que les gens sont tout a fait a l'aise devant l'objectif, et lutot demandeur. Je prefere cependant, attendre, m'installer a un endroit, et essayer de saisir certaines scenes et certains instantannes de vie, qui n'ont de spontaneite que parceque l'on ne remarque pas la presence de l'appareil photo.

Pour l'annecdote, j'ai perdu toutes les photos numeriques de ce debut de voyage suite a un probleme de carte memoire. Maudite technologie...

Le soir, au restaurant, nous aurons l'occasion de visionner nos photos, et de nous retrouver avec d'autres personnes nouvellement rencontrees durant ces derniers jours, autour de specialites tibetaines dont je ne ferais plus l'eloge.

Autre fait marquant de la journee, j'ai decouvert, pourquoi les nombreux chiens qui habitent les rues et les alentours, abboient a longueur de nuit. En fait, cette explication, prend sa sources dans les 2 hisoitres suivantes.

Un jour, Jonathan m'a raconte une histoire a dormir debout. Selon lui, et selon ce qu'on lui avait raconte, un proprietaire de guest house se serait fait attaquer de nuit par un ours, dans les environs du petit etablissement qu'il possedait. Suite a cettte agression, le pauvre homme aurait fini dans un etat critique a l'hop[ital. A l'epoque, je n'avais pas cru acette histoire car cela me parraissait etre une histoire que l'on se transmettait entre voyageurs de passage, sorte de legende urbaine sur Mc Leod Ganj. Et puis, qu'un homme se fasse attaquer de nuit, quasiment en ville, par un ours de l'himalaya, me paraissait trop gros pour etre vrai.

Seulement aujourd'hui, les choses sont differentes, car le proprietaire d la guest house dans laquelle sejournent Joe et sa copine Diane, est un ami proche de celui aui s'est fait agresse. Il lui a rendu visite ce matin a l'hopital. Lorsque Joe m'a raconte cette histoire d'ours dont nous n'avions jamais parle ensmble, et quand d'autres persones m'ont confirme cette hisoire, j'ai ete terriblement surpris et ai finalement accepte d'y croire.

Deuxieme histoire encore plus folle, celle de ce fraancais qui se promennait un matin avec son chien, sur une petite route de foret des environs, quand soudain, sortit de nul part, un leopard des neiges bondit sur le chien et l'attrappa par la nuque en s'enffuyant avec sa proie. Ce francais que j'ai deja rencontre, mais que je ne soupconnais pas a l'epoque d'etre l'acteur de cette incroyable histoire, courru apres le leopard et son chien, en criant et en jettant des pierres sur le predateur. Cette histoire est totalement folle, mais apres enquete, elle se revele exacte elle aussi. Ces 2 histoires sont a dormir debout, et pourraient inspirer n'importe quels realisateurs de films d'horreur ou a suspens. C'est totalement surrealiste !

Ce fameu leopard justement, a ete appercu sur la route qu'emprunte regulierement Joe pour aller courir le matin, et qu'il m'avait egalement conseille. Route parait-il tres frequentee par ce type de gros chats sauvages.

Mes idees de camper en pleine foret, seul, de nuit, ont subitement disparues a la suite d ces 2 histoires incroyables et effrayantes. Pour en revenir aux chiens, voila les raisons pour lesquelles ils hurlent a la mort toutes les nuits. En fait, ils abboient quand ils sentent parait il la presence de ce type de predateurs habitant ces montagnes de l'himalaya., et ainsi essayer de les faire fuir, mais aussi pour se prevenir les uns des autres du danger qui guette. De temps en temps, certains chiens disparaissent mysterieusement sans trops d'explications. Quelles histoires ! Et dire que j'entends ces chiens abboyer jusque sous ma fenetre...


06/01/07 Retour a Triund.

escalade_01Aujourd'hui, avec Diane, Celine et Joe, nous avons decide de retourner a Triund. L'occasion ideale pour Celine de decouvrir ces superbes paysages,m et l'occasion ideale pour Joe et moi, de tenter d'escalader les blocs que nous avions reperes la derniere fois et dont nous avons tant reve.

Apres un petit dejeuner gargantuesque que je n'ai pas pu finir, le petit groupe se met en marche, dans la bone humeur et d'un pas leger, sur les difficils sentiers rocheux de ce debut de parcours. Apres quelques heures de marche, nous arrivons efin devant le premier bloc qui nous avait fait saliver, Joe et moi. Les filles continuent, et nous resterons la a essayer d'escalader ce bloc. Joe ouvrira la voie, et apres plusieurs tentatives, je le rejoindrais en haut. Nous repartons donc ravis de cette premiere reussite et de ces sensations d'escalade retrouvees pour retrouver les filles un peu plus  haut, en train de faire ue petite pose et de discuter. Par negligence, nous ne leur avions laisse aucune goutte d'eau.

Apres une petite pose hydratation, le petit groupe repart, et apres quelques kilometres de marcheescalade_02 supplementaire, nous arrivons efin sur les hauteurs de Triund. Nous nous installons pour manger, juste a cote du bloc qui nous faisait tat rever Joe et moi. Il est immense. Il fasit au mois 5 a 6 metres de haut. La pricipale difficulte va etre de reussir a dompter ce monstre rocheux sas chaussos d'escalad, et avec ue roche pleie d'herbes, bouchat les superbes prises que nous avos reperes pour parveir en haut. Joe se lance en premier, sans succes. Ce sera ensuite a mon tour d'essayer et d'echouer. Nous essaierons alors de grimper pieds nus, et cela se revelera beaucoup plus fructueux. Joe arrivera presque a sortir par le haut. Il ne lui a maque qu'un derier mouvement, qu'a se lancer pour essayer d'atteidre les derieres prises du haut. Seulement, pieds nus et sans crash pad, la reception en cas de chutte serait tres tres douloureuse. Ce bloc restera donc vierge de toutes traces d'escalade pour aujourd'hui. Nous avons pris tellemet de plaisir a escalaser a nouveau, que nous ne regrettons pas l'energie et le temps depenses pour essayer de dompter ce monstre.

Apres cette petite sequence d'escalade, nous irons jouer, Joe et moi, tels 2 gamins, sur une marre d'eaudownload gelee qu'il avait trouve u peu plus loin. Le defi consiste a essayer de traverser cette petite etendue d'eau gelee, sans que la glace ne se rompe. Apres avoir fait mon malin sur une portion que je pensais un peu plus solide que les autres, et apres avoir lache un "Eh regarde mec ! Ca a l'air carrement plus solid ici, on peut meme faire du moon walk et du...", ce qui dvait arrive arriva et je me retrouverais les 2 pieds dans l'eau glacee, jusqu'aux chevilles. Fin de l'episodee arctique.

Le petit groupe reprend alors le le chemin du retour, et apres quelques heures de marche, regagnera le point de depart duquel il etait partit le matin meme.

De retour, nous irons nous delecter d'un brownie avec sa sauce au chocolat chaud, de glace vanille et d'un the au gingembre, miel et citron, tout ca biensur, fait maison. Ensuite, les filles irons boire ue biere das le seul etablissemet faussement chic d Mc Leod Ganj pendant que Joe et moi irons jouer au billard. Il joue bien le bougre ! Il arrive meme a faire sauter la boule blanche.

Nous rejoindrons les filles plus tard et finirons la journee das un petit restaurant indie a la decoration deplorablemet kitch et de mauvais gout, mais a la cuisine excellente.


07/01/07 Ce 'est qu'un au revoir.

Derniere journee a Mc Leod Ganj. Quitter ce petit paradis tibetain a l'ambiance si particuliere et paisible, et plus difficil que je ne l'aurais imagine. J'y resterais bie encore quelques semaies pour donner des cours d'anglais et pour marcher dans la region.

J'y avais mes reperes, mes petites habitudes, rencontre des gens sympas... Voila au fond peut etre le contre coup de cette merveilleuse chose qu'est le voyage, quitter des endroits et des gens que l'on apprecie et dont on commencait a s'attacher.

Derniers preparatifs donc avant le depart de demain matin. Je passerais l'apres midi a faire mon sac, faire quelques courses, organiser mnotre petite expedition au Nepal avec Joe et me promeer une dernierne fois dans les rues de cette petite enclave tibetaine.

Le soir, j'irais manger avec Celine, Diane, Joe, et d'autres personnes rencontres durant mon sejour ici, au Carpe Diem, restaurant que j'affectionne specialement le dimanche soir en raison d sa programmation musicale.

Dernieres discussions, echange d'adresses emails et promesse de se revoir conclueront cette soiree. Le voyage continue.

26 décembre 2006

Delhi - Mc Leod Ganj

21/12/06 En route pour Mc Leod Ganj (1ere partie)

IMG_1650Lever vers 9 heures ce matin, j'ai passe une excellente nuit et recupere les precieuses heures de sommeil depensees pour parvenir jusqu'a Delhi. Je me leve tranquilement et commence a planifier mentalement cette journee a venir. A l'ordre du jour, petit dejeuner, trouver un cyber cafe pour donner de mes nouvelles, deposer mes billets d'avion a l'ambassade de france et essayer de completer ma panoplie vestimentaire de touriste essayent de se fondre dans la masse.

Apres une rapide toilette et ayant apercu a nouveau ce petit monstre sur pattes retraverser ma chambre, je quitte plus que motive ma petite chambre pas chere mais pas tres propre.

Je me retrouve a nouveau dans Main Bazar qui commence doucement a s'eveiller. Les "magasins" ouvrent peu a peu et les stands de toutes sortes s'installent progressivement par;is la circulation encore "fluide" du matin. J'explore donc Main Bazar en quete d'un petit dejeuner local en me perdant de temps a autre dans ses ruelles perpendiculaires. Quel contraste ! La difference de decibels, d'affluence et de circulation est incroyable. Tout y est plus calme et tranquille. C'est l'endroit ideal pour se refugier du chaos ambiant qui semble reigner dans Main Bazar. Apres 30 minutes d'errances et d'observation dans les rues de Paharganj, je trouve enfin le petit dejeuner qui pourrait me convenir. Je me retrouve donc face a un petit strand tenant sur une charette, posee sur le trottoir et entourre de quelques indiens en train de  boire du the et de manger. Je m'approche timidement et observe attentivement ce qui pourrait me contenter et m'initier a la gastronomie locale. Mon choix s'orientera vers des petits pains, des biscuits secs et des petits gateaux au miel. Poiur le the, je vais aqttendre un peu car la maniere avec laquelle on "lasve" les verres apres chaque client ne m'enthousiasme pas. Je ne suis pas encore pret mentalement et physiquement, et mon organisme me le dferait payer tot ou tard.

Apres ce premier objectif rempli, je me met a la recherche d'un cyber cafe. Je decide d'aller voir dans le coin de Conought Place, autre endroit tres prise et frenquente parait-il. Je m'y rend donc a pieds. Cela ;e donnera une occasion de plus de faire connaissance avec la bete (Delhi). Au bout de 25 minutes et apres avoir demande mon chemin a plusieurs reprises, j'arrive enfin sur cette grande place tres frequentee. Enfin surtout par le traffic routier. Je faisd quelques pas seulement avant de trouver l'etablissement qui pourra me preter, moyennant quelques roupies, un peu de sa technologie pour donner de mes nouvelles et communiquer avec mes proches. J'y resterais 2 heures, le temps pour moi de taper ce que j'avais deja plus ou moins couche sur papier. Mission plus ou moins accomplie, il me reste a mettre en ligne quelques photos. L'etasblissement dans lequel je me trouve ferme ses portes et je dois alors quitter les lieux. Je me remet donc en quete d'un autre cyber cafe me permettant de mettre en ligne ces quelques photos. Je trouverais finalement apres 3 tentatives, l'adresse offrant le meilleur rapport technologie prix, qui plus est a quelques rues de ma chambre (cellule). J'ai enfin accomplie ma deuxieme mission.

Je suis encore enormement sollicite pour toutes sortes de choses, et le bruit ambiant, le mopnde et le traffic, toujours presents. Ce deuxieme objectif aura ete pour moi, l'occasion de tester les velos rickshaw, sorte de taxi velo propulse par la force des jambes de son chauffeur. En fait, pour resumer, on pourrait comparer cela a une petite cariolle propulsee par un velo en lieu et place des traditionnels chevaux. J'ai egalement vu circuler toutes sortes de vehicules originaux pour un jeune europeen comme moi. Velos a bras, charettes et autres engins mecaniques, circulent sur les routes sans que cela ne surprennen personnes.

Fatigue par tout ce bruit et ce mopnde, je decide finalement de repousser ma visite de Delhi a la fin de mon voyage. Ce qui ne change rien aux objectifs de la journee. Je retourne donc faire mon sac et ranger mes affaires, puis je quitte "l'hotel", charge comme la veille, en direction de mon troisieme objectif : l'ambassade de France.

Comme l'ambassade est assez eloignee, je decide de m'y rendre en velo rikshaw. Mais celle-ci, est egalement trop eloignee pour ces petits taxis a pedales. De plus, ils ne sont pas autorises a circuler dans cette partie de la ville. Ce sera donc pour moi, une nouvelle occasion de decouvrir un autre moyen de trnasport urbain : le rikshaw. Le rikshaw, contrairement a son petit frere, est propulse par un moteur a essence. Apres de nombreuses negociations concernant le prix de la course, et apres refus de plusieurs detours pour aller voir de nombreux magasins, j'arrive enfin a destination. L'ambassade de France, se situe dans un quartier ou il n'y a que des ambassades, batiments et residences diplomatiques. Des gardes armes patrouillent sans cesse devant ces lieux sensibles et sur-proteges.

Apres de nombreux controles, une fouille rapide et la fouille de mes sacs, la lourde porte metalique (surement blindee, anti explosion, anti radiations et tout ce que l'on veut) cloturant l'enceinte du batiment, s'ouvre. J'entre enfin dans l'ambassade, escorte par un garde. Le batiment est immense et magtnifique. A l'interieur, j'entend a nouveau ma langue maternelle, et la decoration interieure, me rappellent que je suis a nouveau en France. Sorte d'enclave hebergee au pays de Gandi. On me recoit rapidement, mais mon interlocuteur m'annonce qu'il ne pourra prendre que des photocopies de mes billets d'avion, et non les originaux, ce qui, nous en convenons tous les deux, ne me sera d'aucune utilitew. Ma superbe protection et securite "voyage serein" tombent donc a l'eau. Cet entretien n'aura pas ete vain puisqu'il aura permit a mon interlocuteur, a l'aide de quelques questions, de se faire une idee sur la raison de ma venue en Inde et sur mon itineraire approximatif. Je repars donc un peu decu de ce temps perdu. Le temps c'erst de l'argent, et j'y ai laisse au passage quelques centaines de roupies. Je decide finalement de laisser tomber la question vestimentaire pour passer a l'objectif suivant : quitter Delhi.

Nouveau tour de rikshaw dans les rues de la capitale pour atteindre l'Inter State Bus Terminal ou j'espere trouver un bus pour la suite de mon voyage vers les regions himalayennes. Apres de nombreuses demandes,je trouve enfin le guichet ou acheter mes billets. Il n'y a que des indiens, et tout est ecrit en hindi. J'arrive quand a obtenir mon billet et decide, comme j'ai un peu de temps, d'aller manger quelque chose.

Il fait deja nuit et il n'est que 18 heures passees. Le terminal de bus contient de nombreux petits stands cuisinant et vendant toutes sortes de denrees alimentaires ideales pour affronter les longs voyages en car. Je me dirige vers l'endroit ou il y a le plus de monde et l'on m'installe alors sur un petit tabouret en plastique blancm en face duquel se trouve un autre de ses camarades faisant office de table. Comme mon interlocuteur ne parle pas anglais, je lui mime le geste de manger et lui poropose de me servir ce que mange les autres, installes un peu plus loin.

On m'apporte alors un plateau en metal qui contient des petites galettes de pain rondes toutes chaudes, et differentes sauces. Je me lance, et premiere surprise : ca arrache ! Je tente alors les autres sauces qui sont elles, beaucoiup moins epiucees. j'en remarque une notament, sans doute faite a base de yahourt, qui a l'extraordinaire pouvoir de calmer le feu des epices. ce plat est delicieux, et je le terminerais avec enthousiasme. L'heure du depart approche et je me dirige vers le bus.

Un mandiant, sans jambes, assis sur une planche a roulettes, m'aborde pour quelques roupies, mais je refuse poliement. des gamins portant sur leurs tetes d'immenses sacs de je ne sais quoi, chargent leur fardeau sur le toit du bus avec une aisance deconcertante. Je monte et m'installe a bord du bus. Je suis le seul touriste. Evidemment, mon sac ne rentre pas dans le porte bagages. Vu les nombreuses heures de routes qui m'attendent, cela promet d'etre un voyage dans des conditions difficiles.

Le bus a l'air de sortir d'un autre age, tant de l'aspect exterieur, qu'interieur. Le moteur demarre enfin, confirmant que sa ;ecanique n'est plus toute jeune non plus. Je suis impressionne par la montee et la descente des gens dans des endroits perdus ou ne figurent aucun signe du passage d'un bus. Heureusement que je suis parti  de la gare centrale.

Le chauffeur, un homme d'une cinquantaine d'annees, bien en chair et au visage patibulaire, fait un peu peur a voir. Son autorite, lorsque certains passagers s'installent de maniere noin conventionnelle, ne fait aucun doute sur le fait qu'a bord du vehicule, c'est lui le patron. Il est accompagne d'un autre homme, portant aussi la mpoustache, mais a l'air beaucoup mopins effrayent, dont le role sembl;e-t-il, est de vendre et controler les billets. Il prend d'ailleurs son role tres au serieux et je ne me risquerais pas a essayer une petite boutade pour detendre l'atmosphere lourde et tres sertieuse qui s'installe dans le bus. A chaque fois que le bus approche d'un "arret", le chauffeur opuvre la porte et son assistant hurle les destinations vers lequelles nous roulons. Juste le temps, pouyr les interesses, de monter a bord du vehicule avant que celui-ci ne reparte en trombe.

Le bus se remplis de plus en pluis a mesure que nous roulons. Je dois alors mettre mon sac (70L 15Kg) par terre, devant moi, pour liberer le siege qu'il occupait et ceder la place a un nouveau voisin. Cela ne me laissera guerre de place pour les jambes. Je suis impressionne par le sang froid ou l'inconscience avec laquelle notre chauffeur conduit. La conduite en Inde doit etre un septieme sens, et le klaxon un sport nationnal. Autant dire que le sommeil a bord de cet engin , est tres precaire.

La nuit avance, rythmee par ses nombreux arrets et ses coups de klaxons frequents. Un de nos arret, retient d'avantage mon attention, car il dure plus longtemps qu'habituellement. En regle generale, les derniers passagers courent apres le bus, tellement que ses arrets son rapides, et ses departs imprevisibles. J'entend par la fenetre, de grands coups de metal. Ce bruit avec lequelje n'etais pas encore familier, attire mon attention, et je decide alors, apres toutes les precautions necessaires, de descendre voir ce qui se trame. c'est alors que j'appercois avec effroit, un cadavre de chambre a air en lambeaux, gissant sur le sol dans l'indifference generale. Notre chauffard s'affere deja a changer la roue. Il doit etre rode car chacun de ses gestes, est rapide et precis. Il n'aura fallu guerre que 5 minutes avant que le bus ne reparte sur les chapeaux de roues. Nous repartons donc bruyamment et je commence enfin a m'endormir, avec toujours present dans mon palais, l'incendie provoque par les epices de mon diner.


22/12/06 En route pour Mc Leod Ganj (derniere partie)

Le bus continue sa route sportive et ses arrets frequents. L'air se fait de plus en plus frais jusqu'a devenir de plus en plus froid. Je me couvre alors d'une couche de vetements supplementaire. La temperature commence a etre de plus en pluis basse, et le thermometre doit certainement fleurter avec le zero. Evidamment, les "fenetres" du bus qui auraient pu apporter une protection efficace contre le froid a ses passagers, ne ferment pas totalement. Pire, elles laissent carrement un jour entre chaque fenetre, et celles-ci, se rouvrent doucement a chaque vibration provoquee par une route plus qu'inegale.

Les indiens eux, ont sorti leur couverture. Je les envie, tramblotant dans mes vetements soit disant efficaces. Pour les prochains voyages, j'acheterais cette precieuse couverture.

Vers 5 heures du matin, nousnous arretons une nouvelle fois, mais plus longuement. J'attend patiament par peur de sortir puis je me decide finalement a descendre. Nous nous sommes arretes dans un tout petit village dopnjt l'eclairage de ses petits stands vendant a manger et a boire, apportent l'eclairage principal. Dans un coin, assis par terre, des hommes discutent a cote d'un feu, preparant du the.

Je commence a avoir un petit peu faim et je pars alors en quete d'un nouveau petit dejeuner. J'appercois dans une petite vitrine refrigeree dans laquelle tronent des dizaines de patisseries toutes plus appetissantes les unes que les autres. Je prendrais un assortiment d'un peu de tout, desirant une nouvelle fois, decouvrir de nouvelles saveurs. Quel delice ! Pates de fruits, gateaux au miel, aux epices et autres, raviront mon estomac et mes papilles, fraichement reveilles.

Je remonte alors dans le bus, mais le chauffeur me fait signe de redescendre. Nous devons changer de bus car celui-ci presente des signes de fatigue importants, et la suite de notre voyage lui serait fatal. Vu la suite du trajet, cela pourrait aussi etre fatal a tous ses passagers. Je m'installe donc dans un bus encore moins confortable que le precedent. Puis, nous repartons. cette fois-ci, ce n'est plus la temperature qui change, mais le trace et le denivele de la route. Les virages deviennent de plus en plus frequents ert de plus en plus serres. Il n'y a aucun doute, nous approchons des montagnes. Le bus, continue de trainer sa vieille carcasse metalique.

Le jour se leve doucement et revele enfin ses paysages. Je decouvre alors avec emmerveillement, mes premiers sommets enneiges et les routes sinueuses et etroites sur lesquelles nous circulont depuis quelques heures. Le chauffeur semble tout a fait a l'aise , et roule tel un pilote de rally sur ces routes qui ne pardonneraient pas la mopindre erreur de trajectoire.

Les gens montent et descendent comme d'habitude, mais cette fois-ci, j'appercois de nombreux ecoliers. Sur le bord de la route, j'appercois mes premiers singes. Apres quelques heures de trajet supplementaire, j'arrive enfin a Daramsala, ville toute proche de celle ou je souhaite me rendre, Mc Leod Ganj. Un dernier taxi m'y conduira apres quelques minutes de trajet supplementaires sur ces routes toujours aussi impressionnantes et belles. Duree totale du voyage, 16 heures. Duree prevue initialement, 12 heures. Le temps en Inde est une notion tres flexible.

22/12/06 Premier jour a Mc Leod Ganj

IMG_1655Fraichement debarque du taxi, j'arrive sur la place principale de Mc Leod Ganj. Au premier abord, cette toute petite ville ressemble a une petite station de montagne. Elle est situee a 1770m d'altitude et accueille le gouvernement tibetain en exile. Les tibetains y sont d'ailleurs plus nombreux que les indiens et il y regne un calme et une tranquilite tres agreable comparee a Delhi.

Je me suis trouve une petite chambre dans une petite guest house charmante, posee sur un versant de montagne, offrant une vue magnifique sur les paysages alentours. Ma chambre est une petite piece aux murs blancs, comprenant un petit lit, un petit bureau et une p[etite table de nuit. Elle ressemble aussi, comme celle de Delhi, a une cellule. Mais ses fenetres et sa porte verte a la couleur vert clair, ainsi que ces barreaux  a motifs aux fenetres, sont plus proches d'une chambre que d'une maison d'arret. J'installe donc mes affaires et en profite pour me reposer unpeu. Je decide ensuite, d'aller faire un tour pour prendre le poul de cette petite ville paisible.

En sortant, je croise un petit garcon. Il me dit qu'il va vers Baghsu, petit village situe a 2 kilometres d'ici. Comme je souhaitais m'y rendre dans les jours suivants, je lui demande si je peux l'accompagner. Il accepte et nous partons tous les deux sur la route de Baghsu. Ce petit gars doit avoir une dizaine d'annees et il a un visage d'ange avec un large sourire malicieux. Il porte derriere sa tete, a la force de ses petits bras, un sceau remplit de je ne sais quoi (j'apprendrais plus tard qu'il s'agit de nourriture pour un temple) qui doit bien faire dans les 5 kilos. Je lui propose mon aide mais il refuse poliement., Meme avec son chargement, il marche plus vite que moi. Nous faisons connaissance en chemin. Il ne va pas a l'ecole car il travaille. ses paqrents tiennent une petite guest house dans baghsu et il fait regulierement des allers et retours entre Mc Leod Ganj et Baghsu. Il me fait alors la publicite de Baghsu, et me dit d'aller visiter le temple et les chuttes d'eaux. Nous arrivons a destination, et mpon petit guide me laisse en m'indiquant le chemin pour me rendrer au temple.

Baghsu est vraiment un tout petit village. Il n'y a pas grand monde et l'atmosphere est tres paisible. Je trouve alors le fameux temple et y entre en prenant soin, comme le veut la tradition, de me dechausser. Le temple est tout petit. On y accede par un petit escalier. En l'empruintant, je me retrouve dans une salle en plein air dans laquelles figurent quelques petits hotels dedies au culte de shivas et d'autres dieux dont je serais incapable de faire la liste. Il y regne une atmosphere tres difficil a decrire et je suis frustre de ne pouvoir ramener quelques imqges de ce lieu ( les photos y sont interdites).

Aprtes la visite du temple, et apres avoir errer rapidement dans les rues du village, je me rend en direction de cette fameuse cascade dont mopn petit guide m'a parle. Le chemin en pierre pour y qcceder, monte severement le long d'un versant de montagne, et seul le bruit du fracas de l'eau trahit pour le moment la presence de cette merveille naturelle. Apres 10 minutes de marche, je me retrouve enfin en face de cette fameuse cascade. Elle n'est pas tres haute et tres impressionnante. Elle doit faire entre 10 et 15 metres de hauteur seulement, et le debit de l'eau n'est pas tres important. C'est plutot le genre de cascade au boird de laquelle on pic-nic ou au bord de laquelle on prend un peu de repos. C'est ce que je ferais pendant de longues minutes, contemplant cette petite merveille de la nature, avant de prendre le chemin du retour.

Sur le chemin du retour, je croise un jeune voyageur charge d'un gros sac a dos. Apres de polies salutations, il me demande si je ne connais pas un endroit sympa et pas cher pour dormir. Je lui ferais la publicite de ma petite chambre, mais la perspective de retourner a Mc Leod Ganj ne l'enchante pas vraiement. Alors assiste de mon guide de voyage, je lui presente quelques adresses a Baghsu, puis nous nous quittons.

Sur le chemin du retour, je recroise mon p[etit guide de tout a l'heure. Je reengage la conversation, et apres avoir saluer les quelques indiens qui l'accompagnaient, il me propose l'hospitalite d'un repas. Je me retrouve donc assis, sur le bord de la route, en train de manger avec ces indiens, sous le regard interrogatif des autres touristes (comme moi) qui empruntent cette route. Le voila donc le precieux chargement qu'il transportait tout al'heure et avec lequel mon petit guide prepare le plat que je suis en train de manger. C'est un melange de fruits et legumes epices, que l'on mange dans une feuille de papier journal, avec en guise de petite cuillere, une autre feuille de papier journal. Je reste donc un petit moment puis quitte le groupe, en prenant le soin de les remercier, ravi par l'accueil simple mais chaleureux que j'ai recu. Premiere vraie rencontre indienne de ce voyage ou l'argent n'a pas eu sa place.

Sur le chemin du retour, je recroise a nouveau le voyageur que j'avais rencontre tout a l'heure. Les chambres qu'il a vu a Baghsu, ne l'ont pas enchante et je decide alors de l'emmener la ou j'ai trouve ma petite perle. Il y obtiendra aussi une chambre et nous ferons un peu plus connaissance. Il voyage comme moi en Inde, mais y est depuis plus de 3 mois deja. Il est finlandais et parle un anglais impecable aue j'ai parfois du mal a comprendre. Nous autres francais sommes vraiment les plus nuls pour ce qui concerne l'apprentissage des langues etrangeres. Nous nous quittons pour le mnoment et je le laisse s'installer et poser ses affaires. Nous nous retrouverons tout a l'heure.

Pour ma part, j'ai decide de me rendre a Tsuglakhang, sanctuaire et residence officielle du Dalai Lama, ou il y tient parfois quelques audiences. Il m'aura fallu demander mon chemin a plusieurs reprises, ce qui aura ete parfois l'occasion de discuter quelque temps avec des indiens tous plus sympa les uns que les autres.

Tsuglagkhang est un grand temple sur plusieurs niveaux, regroupant plusieurs saqlles de prieres toutes plus somptueuses les unes que les autres. Statues en or a l'effigie de Boudha, peintures murales aux couleurs eclatantes, gravures et autres sculptures ornent les lieux. L'odeur d'encens et la douce lumiere orange des bouigies, conferent au lieu une atmosphere tres paisible et spirituelle. A l'exterieur, des moulins a prieres ornent les murs, et chaque passage de fidele ou de mopine, est l'occasion de faire tourner ces enormes cylindres dores incrustes de mantras.

Dans une des salles, j'appercois un groupe de mopines reunis et assis en tailleur.Ils portent tous la traditionnelle etoffe de tissus rouge, ont le crane rase et ecoute avec discipline un de leur frere visiblemnent occuppe a dire une messe (je pense que ce mot ne s'applique pas aux moines boudhistes). vAvec etonnement, je constate que ce dernier occuppe l'espace avec energie, se deplacant de part et d'autre du centre de la piece en frappant de temps a autre des mains, ce qui p[rovoquera a chaque fois, le rire de son assemblee. Etonnant spectacle qui ne correspond pas a l'image que l'on a des moines tibetains. Je quitte le temple et rentre en direction de ma chambre. Le chemin du retour sera encore l'occasion de nombreuses discussions. Le soleil commence a decliner sur l'horizon et quelques stands ferment boutique.

De retour a la guest hoiuse, la salle a manger sera l'occasion de nouvelles rencontres et de nouvelles discussions. Dans la soiree, mon ami finlandais et moi nous mettrons en quette de joueur d'echec indiens. ce n'est pas la premiere fois que je les vois jouer dans la rue, toujours entourres d'attentifs et de curieux. Nous trouvons sur le marche un vendeur de jeu d'echec et y achetons chacun un jeu. De retour a la guest house, nous entammerons une partie plus que rapide etant donne l'excellent niveau de jeu de ce maudis finlandais. Il m'a plie en 10 minutes le bougre ! Desireux de tester notre niveau, nous nous mettons en quete de partenaires locaux. nous les trouverons dans un petit bar restaurant tranquille, coince au bout d'une route. cela sera une excellente facon d'entammer une conversation et de faire connaissance avec nos partenaires.

Mon ami finlandais gagnera encore et je perdrais a nouveau. Au dehors, je reconnais un accent anglais qui ne peut que designer un compatriote. J'irai le chercher et nous discuterons et ferons connaissance autour d'une partie d'echec, que je gagnerais cette fois-ci, non sans fierte. Les resultats de la soiree seront donc : Finlande en premiere place, Inde en seconde, et france sur la troiusieme marche du podium. Il commence a se faire tard et nous regagnons l'hotel.

Mon ami finlandais ira se coucher, et j'irais pour ma part, m'installer dans la salle a manger pour ecrire le recit de cette journee. Ecriture que je devrais repousser a plus tard pour cause de nouvelles rencontres et de discussions tardives. Au vu de l'heure deja bien avance, je regagnerais ma chambre, et me coucherais, fatigue par cette longue journee, mais heureux par ce que j'ai vu et des rtencontres meme breves que j'ai faite. Mon voyage commence enfin.

23/12/06 Mc Leod Ganj

IMG_1667Mon reveil n'a pas sonne ce matin, et je me leve donc plus tard que prevu. Je quitte alors ma chambre pour aller prendre mon petit dejeuner. Sur la carte du restaurant, on trouve tout le kit de survie necessaire aux voyageurs en mal de reperes culinaires. Sucre et sale provenant de differents pays constitue pour l'essentiel la carte du petit dejeuner. Je choisis alors l'option decouverte culinaire. Parfois cela comporte des risques, mais le petit dejeuner tibetain que j'ai commande, constitue d'un the au miel, citron et gingembre, accompagne de pain tibetain grille (pertit pain rond aux cereales) avec du miel et du beurre, ne fera pas regretter cette prise de risque minime.

Je passe un long moment dans la salle a manger, le temps pour moi d'ecrire le recit de la veille que j'avais du repousser faute de temps. 2 heures plus tard, je retourne dans ma chambre pour me preparer puis je ressort me ballader et trainer dans les rues de Mc Leod Ganj que je n'avais pas eu l'occasion de decouvrir, faute de temps et de rencontres imprevus.

Mc Leod n'est pas une tres grande ville. Elle s'organise essentiellement autour d'une toute petite place invisible, d'un grand bazar, d'un temple, et de petites routes partant du centre, bordees de magasins, restaurants et guest houses. Le principal attrait de cette petite station montagneuse, repose sur son atmosphere calme et paisible, son temple, ses influences tibetaines et la beaute des paysages environnants. Beaucoup de refugies tibetains se trouvent ici, et l'on croise toujours quelques moines dans les petites rues de la ville.

Il commence a etre tard, 14 heures, et je dois revoir mon planning. Je decide donc d'aller faire une petite promenade a Daramkhot, minuscule village situe sur les hauteurs a quelques kilometres d'ici, qui n'est constitue que d'un petit bar ep[icerie, d'un chateau d'eau et de quelques habitations. je repasse donc me changer et adopte ma tenue de combat pour partir a l'assault de ces quelques kilometres de route. Le chemin pour s'y rendre est magnifique. Les routes goudronnees, a mesure que l'on s'eloigne de Mc Leod Ganj, laissent place a des chemins en terre, puis a d'etroits sentiers rocheux au denivele important. Tous ces chemins offrent une vue imprenable sur la vallee et les montagnes alentours.

Mon objectif est de me rendre au sommet de cette montagne sur laquelle serpentent ces petits sentiers, pour avoir la meilleure vue possible sur les alentours. Sur le chemin, je recroise Stephane, le francais que j'avais battu aux echecs la veille. Il a l'air completement perche et ne me calcul pas tout de suite. D'ailleurs, son regard ne trompe pas sur la ou les substances sans doute absorbees et le trip mystique qu'il est en train de vivre. Il me l'avouera d'ailleurs lui meme, mais me confirmera le chemin pour me rendre au sommet.

Je mettrais quelques heures pour arriver au sommet, le temps d'apercevoir d'autres singes sur le bord de la route. Au sommet, la recompense est de taille. Non seulement la vue est incroyable, mais en plus, un petit bar propose toutes sortes de choses aux apprentis aventuriers qui ont fait l'ascencion pour parvenir jusqu'ici. Je ne resiste pas au plaisir de quelques gateaux secs et d'un tchae, fameux the au lait indien que je n'avais pas eu le courage de gouter jusqu'a present, et d'un petit temps de repos avec une vue incroyable sur les paysages alentours.

Le soleil commence a decliner sur l'horizon et je dois ecourter ce moment de detente si je ne veux poas rentrer de nuit. Le chemin du retour est une vraie promenade de sante et j'avale les kilometres avec aisance grace aux buldozers dont je suis chausse, plus communement appelles chaussures de randonnee. Sur le chemin du retour, je verrais a nouveau df'autres singes, mais d'espece differentes. Plus imposants, avec le poil gris et un collier de barbe blanche, ils se balladent de branches en branches avec une aisance qui ferait jalouser n'importe quels super heros de bandes dessinnees. Je recroiserais aussi sur le chemin du retour, un  couple d'israeliens rencontres la veille au soir, et je discuterais encore quelques minutes avec eux, avant de repartir et de croiser des visages feminins connus, que j'avais egalement rencontre la veille au soir et qui me proposeront de les rejoindre demain pour feter le reveillon de noel dans un petit restaurant qui programme un concert. Bon plan que je m'empresserais de transmettre aux autres voyageurs rencontres.

Apres cette petite ballade, je regagne enfin ma chambre, fatigue par ces quelques heures de marche. Apres une petite pose et un changement rapide de tenue, je retourne dans les rues de Mc Leod Ganj pour flaner devant ces boutiques dans lesquelles j'aurais envie d'acheter tellement de choses. Ce sera a plusieurs reprises, une autre occasion de discuter avec des indiens et tibetains, confortablement installe dans leurs boutiques desertees en raison de l'heure deja avancee, et de decouvrir les albums de famille et les regions dont ils sont originaires.

Apres 1 ou 2 heures d'errance et de discussion, je regagne la guest house et m'installe dans la salle a mangerpour deguster un plat tibetain, aussi delicieux que le petit dejeuner de ce matin. Le couple d'israeliens me rejoindra et nous discuterons longuement. Une fois dans ma chambre, je m'endormirais tres facilement. Je soupconne par contre un espece de rhume, essayer de s'installer sournoisement dans mon organisme.


24/12/06 Premier cours de massage.

Aujourd'hui, lever a 8 heures car je dois me rendre a mon premier cours de massage tibetain auquel je me suis inscrit la veille. J'ai decide en effet, d'apprendre de nouvelles techniques de massage. Comme ici les influences tibetaines sont omni presentes, c'est l'occasion ideale de decouvrir le massage tibetain dont je n'avais jamais entendu parle.

Je fais un peu de rangement dans ma chambre et vais prendre mon petit dejeuner, tibetain comme la veille, puis retourne dans ma chambre pour me preparer mentalement et physiquement a l'etape suivante : la douche. En temps normal cela pourrait preter a sourire car aucune preparation n'est necessaire, mais ici, vu le confot choisi (en rapport avec mon maigre budget), cela demande plus de preparation. "Salle de bain" commune (une douche et des toilettes a la turc) a l'exterieur, eau glacee et tremperature exterieure plus que fraiche, sont autant d'obstacles a un jeune occidental comme moi habitue au confot moderne dont nous pouvons jouir chew nous sans nous en rendre compte. L'eau est glaciale, et le rhume qui est en train de s'installer en moi, sont autant de freins a ce genre d'exploit sportif matinal.

Je retourne donc a la reception demande de l'eau chaude. seulement ici, l'eau chaude ne coule pas a flot dans tous les robinets, et il faut le plus souvent la faire chauffer sur le feu. Apres quelques minutes d'attente, j'ai donc droit a mon enorme sceau d'eau chaude. Je prend donc ma douche avec ce melange d'eau brulante sortant du sceau, et d'eau glaciale sortant du robinet. Cependant, une fois dillue, le precieux melange m'apporte un confort  plus qu'apreciable. ah les joies d'une bonne douche chaude...

Depart ensuite pour le centre de massage ou j'ai rendez-vous a 9 heures. Le centre est situe en contrebas d'un petit escalier. D'ailleurs, il ne porte de centre que le nom puisque les cours ont lieu dans le salon d'une petite maison. contrairement a la mefiance que j'avais hier, cela ne ressmble pas a une secte mais est tout a fait serieux. Au programme de ce matin, massage du dos.

La massage tibetain repose sur des points d'accuponcture. On masse, on appuit, on pousse, on tire, on frappe a la maniere thailandaise... Contrairement a ce que l'on pourrait penser, c'est extremement benefique et agreable. Je passerais donc  ma matinee a observer attentivement et a noter precieusement les gestes et techniques que je pratiquerais en fin de matinee. Pause dejeuner, revision, puis retour en "cours". Au programme cette apres midi,  massage des jambes. L'apres midi se deroule comme la matinee precedemment ecoulee et je quitte le cours vers 17 heures.

Je dispose d'encire 1 heure avant le fameux reveillon ou tous les voyageurs se sont donnes rendez-vous, esperant ainsi rencontre du monde, echanger quelques annecdotes et bons plans, et pourquoi pas, echanger quelques mots de leur langue maternelle avec d'autres de leurs compatriotes. En attendant, je vais visiter un petit temple que j'avais appercus les jours precedents. Pour etre petit, il l'est vraiment. Il se distingue a peine des nombreux stands du bazar principal qui bordent ses murs. L'exterieur, est orne de moulins a prieres que les fideles font tourner a leur passage en recitant quelques mantras. Malgre sa petite taille, et la simplicite de son voisinage, ce temple est tres joli. Couleurs vives, dorrures et statuettes ornent l'exterieur. Apres avoir suivi le sens de circulation et de rotation des moulins a prieres exterieurs, j'entre dans une toute petite salle. Cela ressemble a une salle de priere, dont un gigantesque moulin a priere, occuppe l'essentiel de l'espace. dans un coin juste a l'entree, un moine assis en tailleur, s'active a nettoyer se qui ressemble a des petis bols en metal, pendant que des fideles  font danser cette enorme cylindre dedie au culte de Bouddha. Je contourne le moulin et decouvre alors les details extraordinnaires des murs et du plafond de ce minuscule lieu de culte. gravures, dorrures, couleurs chatoyantes, bougies et autres statuettes, sont tout a fait en accord avec l'aspect exterieur de ce temple, mais lui donne un cachet encore plus somptueux de l'interieur.
J'y resterais quelques temps avant de quitter les lieux et de regagner ma chambre pour me preparer pour la suite de la soiree.

18h30, j'arrive enfin dans le bar ou tout le monde s'est donne rendez-vous, mais ou personne n'est encore arrive. J'appercois alors a une table, quelques joueurs d'echec, et m'approche doucement de la table de jeu. Ce sont deux francais et un indien. Les deux compatriotes, s'aident regulierement pour essayer de renverser la partie qui semble deja bien a l'avantage de leur adversaire indien. Ce ne sera qu'une question de minutes avant que le francais ne se fasse sortir. La table se libere, et j'engage alors la conversation. Un de mes compatriotes me propose alors une partie, que j'accepte volontier. La salle commence a se remplir et les visages connus apparaissent. apres avoir gagne la partie, nous passerons a table et je continuerais a faire leur connaissance. Ce sont deux bretons fraichement sortis du baccalaureat et voyagant a la decouverte de l'Inde et bientot du Nepal, depuis maintenant presque 2 mois.

La soiree se prolongera par de nombreuses discussions puis nous nous quitterons pour regagner chacun de notre cote, nos palaces "pas d'etoiles". resume de la soiree : airs de musique connus, bouffe italienne et rencontre de 2 compatriotes. Rien de tres depaysans, mais ce fut une agreable soiree quand meme.

De retour dans ma chambre, je me ferais le luxe d'un dernier the chaud grace aux sachets recemment achetes dans l'apres midi, et au precieux rechaud de poche que j'ai eu l'idee d'emporte dans mes bagages. Les quelques lignes du livre que je tenterais de lire me seront fatales, et je rejoindrais Morphee dans un profond sommeil.

25/12/06 decouverte d'un autre Mc Leod Ganj.

IMG_1686Comme la veille, lever tot pour le cours de massage, juste le temps d'avaler un petit dejeuner tibetain, de faire une rapide toilette et de quelques vetements a laver que j'ai moi meme la flemme de laver.

Au programme ce matin, massage du visage et de la nuque. Pause dejeuner, j'en profite pour ecrire le recit de la veille et regarder mes mails. Quelques messages de mes proches me font chaud au coeur par ces temperatures glaciales et le nombre important de kilometres qui me separe de mon "chez moi" et de mes proches.

Apres cette pause dejeuner, je retourne en "cours" pour apprendre les techniques de massages de pieds au programme cette apres midi. Quelques heures plus tard, je recevrais, en guise de cadeau, une echarpe tibetaine blanche, sensee m'apporter bonheur et prosperite, et cloturant ainsi ce stage intensif de 2 jours.

Je retourne ensuite dans ma chambre deposer quelques affaires avant de retourner me perdre dans les rues de Mc Leod Ganj. Quelle agreable surprise ! En empruntant des petits passages isoles, escaliers et autrers chemins caches de toutes sortes, je decouvre un Mc Leod tout a fait different. Il y regne une atmosphere encore plus calme et plus paisible. Les habitations, eloignees des rues frequentees du bazar, offrent leur lots de scenes de vie etonnantes. Des scenes de vie pourtant quotidienne ici. Je m'etonne egalement de la difference de population. En effet, dans ces rues, les visages, la couleur de leur peau et la langue employee, changent du tout au tout. Les visages se font plus fonces, les yeux plus grands et plus ouverts, et je reconnais quelques mots, 2 ou 3 pas plus, propres a la langue du pays danslequel je me trouve en ce moment. J'ai le sentiment d'avoir decouvert un deuxieme Mc Leod Ganj, autre que celui que je commencais a frequenter par habitude, un Mc Leod Ganj moins tibetain et plus indien.

En me promenant, je suis intrigue par la maniere dont un homme "construit" un trottoir, a l'aide seulement, de quelques planches de bois et d'un peu de ciment. Puis il y inscrit son nom et le mot "LUCKY" sur toute la longueur du fragile edifice. Les voila donc les fameuses inscriptions et les fameux motifs qui avaient attirre mon attention sur certains trottoirs de Delhi.

Autre etonnement, celui de voir toutes sortes d'animaux dans les rues de la ville. Vaches, singes, anes et poules, passent et errent dans la rue sans que personne n'y prete attention. Pour ma part, je suis toujours etonne quand je rencontre un de ces habitants.

Il se fait tard et je decide de retourner a la guest house ou ma petite cellule m'attend. Sur le chemin du retour, j'appercois quelques hommes assis sur le trottoir, en train de se rechauffer autour d'un feu, devant une vitrine de magasin. L'un d'eux m'interpelle et nous entamons alors la conversation. Quelques minutes plus tard, une jeune femme m'interpelle a son tour, sans doute intrigue par mon accent franglais que j'ai parfois du mal a cache, et qui trahit mon appartenance a ma chere patrie, la France. francaise elle aussi, elle engage la conversation. Elle tient le magasin de l'homme qui m'a interpelle, afin de se faire un peu d'argent supplementaire. Nous discuterons de longues minutes avant que je ne retourne a mes quartiers.

Au retour, je m'installe dans un cyber cafe, pour essayer de donner de mes nouvelles et regarder mes mails pour la deuxieme fois de la journee. Je n'y resterais que 5 minutes et je devrais repousser cela a demain, car les francais rencontres la veille me proposeront une petite viree entre compatriotes. Nous irons manger dans un petit restaurant tibetain cache dans une petite rue dont la presence ne pourrait laisser deviner l'excellente cuisine que l'on y sert. Apres manger, je regagnerais ma chambre, trop fatigue pour pouvoir poursuivre la soiree dans un autre lieu.

Je commence a etre de plus en plus malade.

26/12/06 drole de cinema.

Au petit dejeuner, je croise Maodhan, un des 2 francais avec lesquels j'ai passe la soiree. Il a decide de changer de chambre et d'hotel, sans doute attire par la publicite et la visite que je lui ai fait de ma petite chambre avec vue.

Nous prenons notre petit dejeuner ensemble puis nous nous donnons rendez-vous plus tard dans l'apres midi pour aller visiter le musee tibetain. Malheureusement, apres nous y etre rendus, nous tomberons sur de sportes closes et il nous faudra changer de programme. Nous passerons donc notre apres midi a boire des coups et a discuter, en errant devant les nombreuses echoppes du bazar principal.

Vers 16 heures, nous entrons dans un cyber cafe et je m'installe devant une grosse machine bourree de technologies que l'on nomme "ordinateur". L'ordinateur, associe a son cousin Internet, est un formidable outil de communication pour le voyageur isole, loin de sa patrie, desirant communiquer avec ses proches et avoir des nouvelles du  pays. Je commence alors la longue retranscription  des recits des jours passes depuis la derniere fois. Pendant que je saisis cette quantite de texte impressionnante, j'entend des cris et j'appercois par la fenetre, des singes en train de jouer ou de se bagarrer sur le toit de la maison qui jouxte le cyber cafe.

Comme souvent, je devrais arreter cette longue ecriture en cours de route, car apres 3 heures d'un travail intensif, je n'ai toujours pas termine, et la seance de cinema a laquelle nous avons decider de nous rendre avec mon compatriote Maodan, va bientot commencer. J'enregistre et nous quittons le cyber cafe en direction du cinema. Le temps de manger rapidement une soupe tibetaine.

A l'affiche ce soir, Kundun. Film retracant l'exile du Dalai Lama suite a l'invasion du Tibet par la chine de Mao. La salle est minuscuile, a peine 20 sieges. Des sieges de bus font d'ailleurs office de fauteuils, et le systeme de projection, est constitue d'une television associee a un lecteur DVD. Les billets s'achetent directement dans le cinema, depuis son fauteuil, lorsque l'ouvreur et projectionniste circule dans l'allee centrale.

Le film commence. Bien entendu, c'est une version anglaise, mais les sous-titres eux aussi en anglais, me facilite grandement la comprehension de cette triste histoire sur fond de paysages sublimes. de temps en temps, l'image se fige, avant que le vieux lecteur de DVD ne reparte et ne reamorce la suite des images.

Soudain, en plein milieu du film, l'image se fige a nouveau. Seulement cette fois, il faudra l'intervention de l'ouvruer projectionniste (qui a aussi la casquette d'homme de maintenance), pour que le film reparte dans les conditions presque initiales dans lequel il avait commencer, grace a un changement de DVD que je soupconne d'ailleurs, vu la qualite de l'image, de ne pas etre une version originale, mais une copie d'ecran filme au camescope, de l'oeuvre initialement projetee en salles.

Le film repart donc, mais avec cette fois-ci des sous titre en mandarin. j'arriverais tant bien que mal a suivre la fin de l'histoire. La seance terminee, nous regagnons, mon compatriote et moi, chacun nos chambres. Je lirais quelques minutes avant de m'endormir profondemment comme chaque soir.

Le temps aujourd'hui, etait bien triste. Le ciel, sans doute par pudeur, s'etait couvert d'une epaisse couche de nuage avant de nous offrir a plusieurs reprises, ses larmes froides et tristes. Cela change du temps magnifique des jours precedents, ou je n'ai connu qu'un grand ciel bleu et un soleil de feu.

21 décembre 2006

Paris - Delhi

19/12/06 Jour J

IMG_1632Ca y est, ce voyage tant espere et prepare commence enfin. Lever a 6 heurs ce matin sans trop de difficultes malgre cette courte nuit de 3 heures seulement. En temps normal le reveil aurait ete plus chaotique voir impossible mais la peur de manquer mon vol et l'excitation de commencer enfin ce voyage m'extirpe facilement des bras de Morphee.

Ultimes verifications et cloture des sacs avant de partir et de quitter mon "chez moi", mes reperes, mes proches, que je ne reverrais que dans un peu plus de 3 mois.

Le trajet jusqu'a l'aeroport se deroule sans encombres. Puis les formalites aeroportuaires habituelles se succedent les unes apres les autres. Dams la fil d'attente, un vieux grincheu (con) m'empeche de passer et de me rendre a l'enregistrement. Nos destinations sont differentes mais cela ne l'empeche pas d'etre desagreable avant de comprendre enfin que je ne lui volerais pas sa place a l'enregistrement puisque nous voyagons avec 2 compagnies aeriennes differentes. Je plein la population locale qui va avoir la desagreable surprise d'accueillir ce vieux raleur. Etonnament, je reste courtois et diplomate on esprit est deja ailleurs et je ne voudrais pas lui faire perdre de temps en accordant de l'importance a ce petit incident.

Salle d'attente. Je m'amuse a essayer de deviner la destination de mes compagnons d'attente en promenant mon regard dans cette immense salle baignee par la chaleur et les rayons roses et oranges du soleil du matin. J'arrive aisaiment a reconnaitre ceux qui ne poursuivront pas le voyage au dela de cette escale a Kowait, de ceux qui comme moi, poursuivront jusqu'au sous continent indien.
Nous autres europeens avons l'air de sortir du autre planete compare a tous ces hommes barbus vetus de leur tunique et coiffe traditionnelles, et de ces femmes dont on ne percoit que difficilement le regard.
Apres 1 heure de retard, nous embarquons enfin dans cette oiseau de metal qui aura la lourde responsabilite d'acheminer tous ces passager sans encombres a leur destination finale. Et dire que ces engins arrivent a voler.

Je voyage plutot confortablement. Je n'ai pas de compagnon de siege, ce qui me permet de m'installer a mon aise, et m'offre une certaine tranquilite. L'avion decolle enfin, le voyage peut commencer. Mon regard ne peut s'empecher de regarder par le hublot, accroche par la beaute des paysages traverses. Quel splendide spectacle que de dejeuner a 10 000m d'altitude au dessus de ces montagnes enneigees, eclairees par un soleil genereux. Seuls les sommets de ces amats de roche millenaire, arrivent a percer cette mer de nuage au dessus de laquelle nous volons.

Apres un vol de 6 heures, l'avion se pose delicatement sur le sol kowaitien. Ca y est, je suis vraiment ailleurs. En debarquant, je trouve facilement le bureau de la compagnie aerienne, et mon anglais qui prennait la poussiere, me permet de communiquer et de me faire comprendre par mon interlocuteur. Comme mon vole n'est aue le lendemain matin, la compagnie aerienne, nous offre genereusement une courte nuit a l'hotel. En promenant mon regard dans la salle, j'appercois une affiche publicitaire dont le slogan apres traduction, est "Que serait le monde arabe sans huile ?". Il n'y a aucun doute, je suis en transit au pays du petrole.
L'hotel dans lequel on nous conduit est un modeste 4 etoiles offrant tout le confort moderne aux touristes en mal de confort. Tout cela biensur aux frais de la compagnie.

Premiere rencontre de ce voyage, je discute avec une touriste suisse en provenance de Geneve, se rendant egalement en Inde. Apres avoir fait connaissance et apres avoir employe le tutoiment, nous partagons un repas (pour ma part fait de riz et de poulet aux epices) avant de regagner chacun notre etage et notre chambre. dans ce pays, on ne melange pas les hommes et les femmes. Apres une decouverte approfondie de ma chambre, je me pose enfin tranquilement pour couchersur papier, les premieres lignes de ce voyage et de cette journee.

Il se fait tard, je vais avoir besoin de quelques heures de sommeil avant la deuxieme partie de ce trajet qui me conduira enfin a ma destination finale, l'Inde.

20/12/06 Jour 2

2h30, reveil un peu plus difficil que la veille.Mais Morphee, avec ces precieux arguments, attendra une nuit de plus. Apres une rapide douche et un petit dejeuner sommaire, on nous conduit a l'aeroport. (Vision d'horreur, un cafard aussi gros que ma paume de main vient de traverser ma chambre !) Nous embarquons a l'heure cette fois ci et l'avion quitte tranquilement le sol kowaitien pour la derniere partie de ce trajet devant me conduire en Inde.

S'offre a moi comme spectacle aujourd'hui, un merveilleux lever de soleil, baignant ainsi le ciel de ses premiers rayons roses et oranges matinaux. L'appel du petit dejeuner que l'on nous sert, a du faire sortir cet astre paresseux de la penombre nocturne dans laquelle il s'etait refugie.
Par le hublot, j'appercois les pre;ieres etendues desertiques et montagneuses de l'Afghanistan et du Pakistan. Ce spectacle enchantent mes pupilles, et naturellement, Morphee me rattrape.

Apres une courte sieste, l'avion se pose enfin a Delhi, ville aui sera pour moi la porte de l'Inde. En tout, le vol aura dure une dizaine d'heures. Debarquement, controle au bureau d'immigration, recuperation de mon sac, changement de mes prmieres roupies indiennes. Ca y est, je suis officielement et physiquement en Inde.

Premiere mission, trouver un taxi puis une chambre d'hotel. J'en ai justement repere une pas chere dans mon precieux guide de voyage 9LP pour les intimes). Je me dirige donc vers un comptoir de taxis "pre-paid". Les taxis pre-paid sont des taxis dont la course et le prix de celle-ci sont convenus a l'avance. C'est une protection ideale pour les touristes fraichement debarques, comme moi, qui constituent en generale une proie facile pour les chauffeurs de taxis indiens desireux de les alleger de quelques roupies supplementaires.

Visiblement, mon interlocuteur oublie de me rendre une partie de ma monnaie sur le montant de la course que je lui ai paye. Premier piege evite, je m'en appercois et recupere la deuxieme partie.
Je quitte la touriste suisse rencontree la veille apres un dernier au revoir et l'echange de nos emails. Premiere rencontre ephemere de ce voyage, et premiere separation.

Mon chaufferu et moi quittons l'aeroport et roulons vers l'indo;ptable bete dont j'ai tant entendu parle : Delhi. Quel contraste ! Tout ici est different. Les gens, leurs vetements, leur maniere de parler, de conduire... Le code de la route ne doit pas exister ici car plusieurs fois au cours de ce trajet, je verrqis dqns mq tete de nombreux accidents. Les indiens doivent avoir un 7e sens pour la conduite. Sur le trajet, nous sympatisons mon chauffeur et moi. Il m'offrira les premieres cles et les premiers conseils pour essayer d'apprivoiser la bete. Je vois defiler a travers la vitre de cet vieille voiture anglaise faisant office de taxi,, des scenes de vies incroyables et peu communes pour un jeune occidental fraichement debaraue comme moi. Personnes sans abris dormant dans la poussiere a meme le sol, pietons en plein milllieu de l'autoroute, vehicules charges au dela de la raison...

Nous nous rapprochons de plus en plus mon chauffeur et moi et il se lance alors dans une declaration d'amitie. Je tente alors mes premiers mots d'hindi assiste de mon precieux guide de conversation. En revanche, je n'ai pas de guide de prononciation. Nous arrivons enfindans le quartier ou est censser se situer mon hotel. Enfin, d'apres mon chauffeur, le quartier dans lequel nous nous trouvons est sur et pas cher. Je commence a douter un peu sur le fait qu'il me conduise bien a ma destination. Il me presente donc un hotel, j'entre et il m'accompagne. On me fait visiter une chambre en esquivant pour le moment le prix de celle-ci ( premiere question que j'avais pourtant pose). La chambre est simple, propre, avec la tele et une salle de bain. Je reitere ma qustion du prix, mais mon interlocuteur, visiblement incapable de me repondre, me dit que nous verrons cela en bas. En bas, nous y arrivons. On m'annonce alors le prix de cette modeste chambre et je retiens un petit cri interieur d'etonnemet et de "vous vous ;oquez de moi ?". En effet, 1500 roupies, soit un peu moins de 30 euros est un prix plus que prohibitif, et malgre les nombreux arguments d'affluence touristisques en cette saison et les nombreuses reductions que l'on me propose, je quitte l'etablissement.

Nous repartons donc et mon chauffeur me refait le meme coup un peu plus loin. Les voila donc les fa;eux rabbateurs dont j'avais entendu parler, mais je ne pensais pas les trouver dans ces fameux taxis pre-paid soit disant garantis anti arnaques. Fatigue par ce petit jue, je reitere fermement ma demande d'aller a la destination initiale choisie au debut de cette course. Le visage de mon chauffeur change alors et son sourire, ainsi que notre ce lien "d'amitie" qu'il avait initie, disparaissent a leur tour. Resigne et voyant qu'il ne tirera rien de plus de moi, et declinant toute responsabilite quand a ce qui pourrait eventuellement m'arriver, mon chauffeur me depose enfin a l'endroit ou je souhaitais aller. Nous nous quittons donc, lui a;er, moi dans l'incertitude de trouver une chambre et doutant du coup du choix de ma destination. Est-ce vraiment si dangereux comme me l'a dit mon chauffer ?

Je debarque donc seul dans Pahargang a l'amgle de Main Bazar, charge comme une mule et deambulant au milieu de cette agitation incroyable, de cette foule, ce bruit, cette circulation... Je croise quelques regards surpris, me faisant de plus en plus douter sur la destination que j'ai choisi. Je cherche ddonc mon chemin parmis cette agitation et je retrouve les memes scenes de vie que celles appercues dans le taxi de mon "ami". Je trouve enfin l'hotel que je cherchais : Navrang Hotel. Curieusement, ici, la question du prix n'est pas evitee. Je demande avant, de voir la chambre. C'est une petite piece au rez de chaussee d'une cour interieure d'un petit immeuble. Les murs blancs ont pris la couleur jaune et l'apparence du temps. Dans un coin se tient un modeste lit, sur le ;ur du fond une petite table et sur un autre mur, quelques clous faisant office de porte manteaux, enfin de "porte ce que l'ont veux". La voila donc ma chambre a 100 roupies que je doutais de trouver apres ces quelques heures a errer, trimballer d'hotel en hotel par un rabbateur ayant vu en moi un pigeon a la chaire tendre et fraiche. Et dire qu'il avait meme essayer de me faire croire apres un coup de telephone que l'hotel etait complet. Deuxieme piege evite. Pour le moment je ne m'en sors pas trop mal.

Je m'installe donc dans cette chambre dont les barreaux aux fenetres et la vetustee, me font penser a une cellule de prison. Je deballe mes affaires et installe ma moustiauaire par un systeme de cordes tirees de part et d'autre de la piece. Une fois installe, je decide d'aller me promener un peu pour prendre le poul de cette jungle urbaine et essayer dapprivoiser un peu plus la bete. J'ai aussi dans l'idee de trouver des vetements plus adaptes a mon apparence pourtant travaillee de touriste.

Main Bazar grouille de monde. Les rues sont sales et defoncees. Par endoirt, la terre est gorgee d'eau croupie et maculee ca et la de detritus de toutes sortes. Il y a de nombreuses exhoppes vendant tout et n'importe quoi. Tissus, encens, vetements, instruments de musiques, objets de quicaillerie... jallonent cette artere encombree par la circulation, les vendeurs de toutes sortes, les mandiants... Je me perds dans ces ruelles sans trop savoir ou aller, errant a ma guise parmis cette agitation difficil a decrire. J'evite poliment les nombreuses sollicitations de toutes sortes. Je commence a me sentir un peu plus a l'aise.

Je croise un nouvel ami qui m'emmenera dans plusieurs boutiques hors de prix pour un petit budget comme le mien. J'y trouverais finalement le pantalon que je cherchais. Pour un prix "affiche" de 400 roupies, j'en tirerais finalement 200. Je me suis certainement fait avoir, mais je commence a etre fatigue par ce long voyage et le peu d'heures de sommeils des nuits dernieres. La reaction de surprise de mon "ami" en sortant, a l'annonce du prix paye, me rassure un peu.

Je regagne donc ma chambre avec ce precieux bout de tissu qui me permettra peut etre de me fondre un peu plus dans la masse. l commence a faire nuit et les moustiques vont sqns doute debuter leure ronde nocturne. Je me refugie sous ma moustiquaire. Quelle etrange sensation de se retrouver la dessous. J'ai un peu l'impression d'etre un petit poisson sans defense piege dans les ;ailles d'un grand filet de peche. Je commence a etre vraiment fatigue par ce voyage et cette agitation. Pour un pre;ier jour, je suis agreablement surpris. Si chaque jour reserve son lot de surprise et de scenes de vie toutes plus surrealistes les unes aue les autres, cela promet d'etre un voyage extraordinnaire.

Je n'ai pas encore parle de ces nombreuses vaches et chiens errants qui habitent ces rues, mais il se fait tard et je tombe de sommeil. Et puis il y a aussi ce melange d'odeurs indescriptibles. demain promet d'etre a l'image de cette journee, deroutante et agreable a la fois. Le temps de finir le recit de cette journee, ce maudit cafardest passe a nouveau. j'espere que c'est le meme. Je regarderais attentivement mes chaussures demain matin.

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Photos de la chambre

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