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Trip en Inde
26 décembre 2006

Delhi - Mc Leod Ganj

21/12/06 En route pour Mc Leod Ganj (1ere partie)

IMG_1650Lever vers 9 heures ce matin, j'ai passe une excellente nuit et recupere les precieuses heures de sommeil depensees pour parvenir jusqu'a Delhi. Je me leve tranquilement et commence a planifier mentalement cette journee a venir. A l'ordre du jour, petit dejeuner, trouver un cyber cafe pour donner de mes nouvelles, deposer mes billets d'avion a l'ambassade de france et essayer de completer ma panoplie vestimentaire de touriste essayent de se fondre dans la masse.

Apres une rapide toilette et ayant apercu a nouveau ce petit monstre sur pattes retraverser ma chambre, je quitte plus que motive ma petite chambre pas chere mais pas tres propre.

Je me retrouve a nouveau dans Main Bazar qui commence doucement a s'eveiller. Les "magasins" ouvrent peu a peu et les stands de toutes sortes s'installent progressivement par;is la circulation encore "fluide" du matin. J'explore donc Main Bazar en quete d'un petit dejeuner local en me perdant de temps a autre dans ses ruelles perpendiculaires. Quel contraste ! La difference de decibels, d'affluence et de circulation est incroyable. Tout y est plus calme et tranquille. C'est l'endroit ideal pour se refugier du chaos ambiant qui semble reigner dans Main Bazar. Apres 30 minutes d'errances et d'observation dans les rues de Paharganj, je trouve enfin le petit dejeuner qui pourrait me convenir. Je me retrouve donc face a un petit strand tenant sur une charette, posee sur le trottoir et entourre de quelques indiens en train de  boire du the et de manger. Je m'approche timidement et observe attentivement ce qui pourrait me contenter et m'initier a la gastronomie locale. Mon choix s'orientera vers des petits pains, des biscuits secs et des petits gateaux au miel. Poiur le the, je vais aqttendre un peu car la maniere avec laquelle on "lasve" les verres apres chaque client ne m'enthousiasme pas. Je ne suis pas encore pret mentalement et physiquement, et mon organisme me le dferait payer tot ou tard.

Apres ce premier objectif rempli, je me met a la recherche d'un cyber cafe. Je decide d'aller voir dans le coin de Conought Place, autre endroit tres prise et frenquente parait-il. Je m'y rend donc a pieds. Cela ;e donnera une occasion de plus de faire connaissance avec la bete (Delhi). Au bout de 25 minutes et apres avoir demande mon chemin a plusieurs reprises, j'arrive enfin sur cette grande place tres frequentee. Enfin surtout par le traffic routier. Je faisd quelques pas seulement avant de trouver l'etablissement qui pourra me preter, moyennant quelques roupies, un peu de sa technologie pour donner de mes nouvelles et communiquer avec mes proches. J'y resterais 2 heures, le temps pour moi de taper ce que j'avais deja plus ou moins couche sur papier. Mission plus ou moins accomplie, il me reste a mettre en ligne quelques photos. L'etasblissement dans lequel je me trouve ferme ses portes et je dois alors quitter les lieux. Je me remet donc en quete d'un autre cyber cafe me permettant de mettre en ligne ces quelques photos. Je trouverais finalement apres 3 tentatives, l'adresse offrant le meilleur rapport technologie prix, qui plus est a quelques rues de ma chambre (cellule). J'ai enfin accomplie ma deuxieme mission.

Je suis encore enormement sollicite pour toutes sortes de choses, et le bruit ambiant, le mopnde et le traffic, toujours presents. Ce deuxieme objectif aura ete pour moi, l'occasion de tester les velos rickshaw, sorte de taxi velo propulse par la force des jambes de son chauffeur. En fait, pour resumer, on pourrait comparer cela a une petite cariolle propulsee par un velo en lieu et place des traditionnels chevaux. J'ai egalement vu circuler toutes sortes de vehicules originaux pour un jeune europeen comme moi. Velos a bras, charettes et autres engins mecaniques, circulent sur les routes sans que cela ne surprennen personnes.

Fatigue par tout ce bruit et ce mopnde, je decide finalement de repousser ma visite de Delhi a la fin de mon voyage. Ce qui ne change rien aux objectifs de la journee. Je retourne donc faire mon sac et ranger mes affaires, puis je quitte "l'hotel", charge comme la veille, en direction de mon troisieme objectif : l'ambassade de France.

Comme l'ambassade est assez eloignee, je decide de m'y rendre en velo rikshaw. Mais celle-ci, est egalement trop eloignee pour ces petits taxis a pedales. De plus, ils ne sont pas autorises a circuler dans cette partie de la ville. Ce sera donc pour moi, une nouvelle occasion de decouvrir un autre moyen de trnasport urbain : le rikshaw. Le rikshaw, contrairement a son petit frere, est propulse par un moteur a essence. Apres de nombreuses negociations concernant le prix de la course, et apres refus de plusieurs detours pour aller voir de nombreux magasins, j'arrive enfin a destination. L'ambassade de France, se situe dans un quartier ou il n'y a que des ambassades, batiments et residences diplomatiques. Des gardes armes patrouillent sans cesse devant ces lieux sensibles et sur-proteges.

Apres de nombreux controles, une fouille rapide et la fouille de mes sacs, la lourde porte metalique (surement blindee, anti explosion, anti radiations et tout ce que l'on veut) cloturant l'enceinte du batiment, s'ouvre. J'entre enfin dans l'ambassade, escorte par un garde. Le batiment est immense et magtnifique. A l'interieur, j'entend a nouveau ma langue maternelle, et la decoration interieure, me rappellent que je suis a nouveau en France. Sorte d'enclave hebergee au pays de Gandi. On me recoit rapidement, mais mon interlocuteur m'annonce qu'il ne pourra prendre que des photocopies de mes billets d'avion, et non les originaux, ce qui, nous en convenons tous les deux, ne me sera d'aucune utilitew. Ma superbe protection et securite "voyage serein" tombent donc a l'eau. Cet entretien n'aura pas ete vain puisqu'il aura permit a mon interlocuteur, a l'aide de quelques questions, de se faire une idee sur la raison de ma venue en Inde et sur mon itineraire approximatif. Je repars donc un peu decu de ce temps perdu. Le temps c'erst de l'argent, et j'y ai laisse au passage quelques centaines de roupies. Je decide finalement de laisser tomber la question vestimentaire pour passer a l'objectif suivant : quitter Delhi.

Nouveau tour de rikshaw dans les rues de la capitale pour atteindre l'Inter State Bus Terminal ou j'espere trouver un bus pour la suite de mon voyage vers les regions himalayennes. Apres de nombreuses demandes,je trouve enfin le guichet ou acheter mes billets. Il n'y a que des indiens, et tout est ecrit en hindi. J'arrive quand a obtenir mon billet et decide, comme j'ai un peu de temps, d'aller manger quelque chose.

Il fait deja nuit et il n'est que 18 heures passees. Le terminal de bus contient de nombreux petits stands cuisinant et vendant toutes sortes de denrees alimentaires ideales pour affronter les longs voyages en car. Je me dirige vers l'endroit ou il y a le plus de monde et l'on m'installe alors sur un petit tabouret en plastique blancm en face duquel se trouve un autre de ses camarades faisant office de table. Comme mon interlocuteur ne parle pas anglais, je lui mime le geste de manger et lui poropose de me servir ce que mange les autres, installes un peu plus loin.

On m'apporte alors un plateau en metal qui contient des petites galettes de pain rondes toutes chaudes, et differentes sauces. Je me lance, et premiere surprise : ca arrache ! Je tente alors les autres sauces qui sont elles, beaucoiup moins epiucees. j'en remarque une notament, sans doute faite a base de yahourt, qui a l'extraordinaire pouvoir de calmer le feu des epices. ce plat est delicieux, et je le terminerais avec enthousiasme. L'heure du depart approche et je me dirige vers le bus.

Un mandiant, sans jambes, assis sur une planche a roulettes, m'aborde pour quelques roupies, mais je refuse poliement. des gamins portant sur leurs tetes d'immenses sacs de je ne sais quoi, chargent leur fardeau sur le toit du bus avec une aisance deconcertante. Je monte et m'installe a bord du bus. Je suis le seul touriste. Evidemment, mon sac ne rentre pas dans le porte bagages. Vu les nombreuses heures de routes qui m'attendent, cela promet d'etre un voyage dans des conditions difficiles.

Le bus a l'air de sortir d'un autre age, tant de l'aspect exterieur, qu'interieur. Le moteur demarre enfin, confirmant que sa ;ecanique n'est plus toute jeune non plus. Je suis impressionne par la montee et la descente des gens dans des endroits perdus ou ne figurent aucun signe du passage d'un bus. Heureusement que je suis parti  de la gare centrale.

Le chauffeur, un homme d'une cinquantaine d'annees, bien en chair et au visage patibulaire, fait un peu peur a voir. Son autorite, lorsque certains passagers s'installent de maniere noin conventionnelle, ne fait aucun doute sur le fait qu'a bord du vehicule, c'est lui le patron. Il est accompagne d'un autre homme, portant aussi la mpoustache, mais a l'air beaucoup mopins effrayent, dont le role sembl;e-t-il, est de vendre et controler les billets. Il prend d'ailleurs son role tres au serieux et je ne me risquerais pas a essayer une petite boutade pour detendre l'atmosphere lourde et tres sertieuse qui s'installe dans le bus. A chaque fois que le bus approche d'un "arret", le chauffeur opuvre la porte et son assistant hurle les destinations vers lequelles nous roulons. Juste le temps, pouyr les interesses, de monter a bord du vehicule avant que celui-ci ne reparte en trombe.

Le bus se remplis de plus en pluis a mesure que nous roulons. Je dois alors mettre mon sac (70L 15Kg) par terre, devant moi, pour liberer le siege qu'il occupait et ceder la place a un nouveau voisin. Cela ne me laissera guerre de place pour les jambes. Je suis impressionne par le sang froid ou l'inconscience avec laquelle notre chauffeur conduit. La conduite en Inde doit etre un septieme sens, et le klaxon un sport nationnal. Autant dire que le sommeil a bord de cet engin , est tres precaire.

La nuit avance, rythmee par ses nombreux arrets et ses coups de klaxons frequents. Un de nos arret, retient d'avantage mon attention, car il dure plus longtemps qu'habituellement. En regle generale, les derniers passagers courent apres le bus, tellement que ses arrets son rapides, et ses departs imprevisibles. J'entend par la fenetre, de grands coups de metal. Ce bruit avec lequelje n'etais pas encore familier, attire mon attention, et je decide alors, apres toutes les precautions necessaires, de descendre voir ce qui se trame. c'est alors que j'appercois avec effroit, un cadavre de chambre a air en lambeaux, gissant sur le sol dans l'indifference generale. Notre chauffard s'affere deja a changer la roue. Il doit etre rode car chacun de ses gestes, est rapide et precis. Il n'aura fallu guerre que 5 minutes avant que le bus ne reparte sur les chapeaux de roues. Nous repartons donc bruyamment et je commence enfin a m'endormir, avec toujours present dans mon palais, l'incendie provoque par les epices de mon diner.


22/12/06 En route pour Mc Leod Ganj (derniere partie)

Le bus continue sa route sportive et ses arrets frequents. L'air se fait de plus en plus frais jusqu'a devenir de plus en plus froid. Je me couvre alors d'une couche de vetements supplementaire. La temperature commence a etre de plus en pluis basse, et le thermometre doit certainement fleurter avec le zero. Evidamment, les "fenetres" du bus qui auraient pu apporter une protection efficace contre le froid a ses passagers, ne ferment pas totalement. Pire, elles laissent carrement un jour entre chaque fenetre, et celles-ci, se rouvrent doucement a chaque vibration provoquee par une route plus qu'inegale.

Les indiens eux, ont sorti leur couverture. Je les envie, tramblotant dans mes vetements soit disant efficaces. Pour les prochains voyages, j'acheterais cette precieuse couverture.

Vers 5 heures du matin, nousnous arretons une nouvelle fois, mais plus longuement. J'attend patiament par peur de sortir puis je me decide finalement a descendre. Nous nous sommes arretes dans un tout petit village dopnjt l'eclairage de ses petits stands vendant a manger et a boire, apportent l'eclairage principal. Dans un coin, assis par terre, des hommes discutent a cote d'un feu, preparant du the.

Je commence a avoir un petit peu faim et je pars alors en quete d'un nouveau petit dejeuner. J'appercois dans une petite vitrine refrigeree dans laquelle tronent des dizaines de patisseries toutes plus appetissantes les unes que les autres. Je prendrais un assortiment d'un peu de tout, desirant une nouvelle fois, decouvrir de nouvelles saveurs. Quel delice ! Pates de fruits, gateaux au miel, aux epices et autres, raviront mon estomac et mes papilles, fraichement reveilles.

Je remonte alors dans le bus, mais le chauffeur me fait signe de redescendre. Nous devons changer de bus car celui-ci presente des signes de fatigue importants, et la suite de notre voyage lui serait fatal. Vu la suite du trajet, cela pourrait aussi etre fatal a tous ses passagers. Je m'installe donc dans un bus encore moins confortable que le precedent. Puis, nous repartons. cette fois-ci, ce n'est plus la temperature qui change, mais le trace et le denivele de la route. Les virages deviennent de plus en plus frequents ert de plus en plus serres. Il n'y a aucun doute, nous approchons des montagnes. Le bus, continue de trainer sa vieille carcasse metalique.

Le jour se leve doucement et revele enfin ses paysages. Je decouvre alors avec emmerveillement, mes premiers sommets enneiges et les routes sinueuses et etroites sur lesquelles nous circulont depuis quelques heures. Le chauffeur semble tout a fait a l'aise , et roule tel un pilote de rally sur ces routes qui ne pardonneraient pas la mopindre erreur de trajectoire.

Les gens montent et descendent comme d'habitude, mais cette fois-ci, j'appercois de nombreux ecoliers. Sur le bord de la route, j'appercois mes premiers singes. Apres quelques heures de trajet supplementaire, j'arrive enfin a Daramsala, ville toute proche de celle ou je souhaite me rendre, Mc Leod Ganj. Un dernier taxi m'y conduira apres quelques minutes de trajet supplementaires sur ces routes toujours aussi impressionnantes et belles. Duree totale du voyage, 16 heures. Duree prevue initialement, 12 heures. Le temps en Inde est une notion tres flexible.

22/12/06 Premier jour a Mc Leod Ganj

IMG_1655Fraichement debarque du taxi, j'arrive sur la place principale de Mc Leod Ganj. Au premier abord, cette toute petite ville ressemble a une petite station de montagne. Elle est situee a 1770m d'altitude et accueille le gouvernement tibetain en exile. Les tibetains y sont d'ailleurs plus nombreux que les indiens et il y regne un calme et une tranquilite tres agreable comparee a Delhi.

Je me suis trouve une petite chambre dans une petite guest house charmante, posee sur un versant de montagne, offrant une vue magnifique sur les paysages alentours. Ma chambre est une petite piece aux murs blancs, comprenant un petit lit, un petit bureau et une p[etite table de nuit. Elle ressemble aussi, comme celle de Delhi, a une cellule. Mais ses fenetres et sa porte verte a la couleur vert clair, ainsi que ces barreaux  a motifs aux fenetres, sont plus proches d'une chambre que d'une maison d'arret. J'installe donc mes affaires et en profite pour me reposer unpeu. Je decide ensuite, d'aller faire un tour pour prendre le poul de cette petite ville paisible.

En sortant, je croise un petit garcon. Il me dit qu'il va vers Baghsu, petit village situe a 2 kilometres d'ici. Comme je souhaitais m'y rendre dans les jours suivants, je lui demande si je peux l'accompagner. Il accepte et nous partons tous les deux sur la route de Baghsu. Ce petit gars doit avoir une dizaine d'annees et il a un visage d'ange avec un large sourire malicieux. Il porte derriere sa tete, a la force de ses petits bras, un sceau remplit de je ne sais quoi (j'apprendrais plus tard qu'il s'agit de nourriture pour un temple) qui doit bien faire dans les 5 kilos. Je lui propose mon aide mais il refuse poliement., Meme avec son chargement, il marche plus vite que moi. Nous faisons connaissance en chemin. Il ne va pas a l'ecole car il travaille. ses paqrents tiennent une petite guest house dans baghsu et il fait regulierement des allers et retours entre Mc Leod Ganj et Baghsu. Il me fait alors la publicite de Baghsu, et me dit d'aller visiter le temple et les chuttes d'eaux. Nous arrivons a destination, et mpon petit guide me laisse en m'indiquant le chemin pour me rendrer au temple.

Baghsu est vraiment un tout petit village. Il n'y a pas grand monde et l'atmosphere est tres paisible. Je trouve alors le fameux temple et y entre en prenant soin, comme le veut la tradition, de me dechausser. Le temple est tout petit. On y accede par un petit escalier. En l'empruintant, je me retrouve dans une salle en plein air dans laquelles figurent quelques petits hotels dedies au culte de shivas et d'autres dieux dont je serais incapable de faire la liste. Il y regne une atmosphere tres difficil a decrire et je suis frustre de ne pouvoir ramener quelques imqges de ce lieu ( les photos y sont interdites).

Aprtes la visite du temple, et apres avoir errer rapidement dans les rues du village, je me rend en direction de cette fameuse cascade dont mopn petit guide m'a parle. Le chemin en pierre pour y qcceder, monte severement le long d'un versant de montagne, et seul le bruit du fracas de l'eau trahit pour le moment la presence de cette merveille naturelle. Apres 10 minutes de marche, je me retrouve enfin en face de cette fameuse cascade. Elle n'est pas tres haute et tres impressionnante. Elle doit faire entre 10 et 15 metres de hauteur seulement, et le debit de l'eau n'est pas tres important. C'est plutot le genre de cascade au boird de laquelle on pic-nic ou au bord de laquelle on prend un peu de repos. C'est ce que je ferais pendant de longues minutes, contemplant cette petite merveille de la nature, avant de prendre le chemin du retour.

Sur le chemin du retour, je croise un jeune voyageur charge d'un gros sac a dos. Apres de polies salutations, il me demande si je ne connais pas un endroit sympa et pas cher pour dormir. Je lui ferais la publicite de ma petite chambre, mais la perspective de retourner a Mc Leod Ganj ne l'enchante pas vraiement. Alors assiste de mon guide de voyage, je lui presente quelques adresses a Baghsu, puis nous nous quittons.

Sur le chemin du retour, je recroise mon p[etit guide de tout a l'heure. Je reengage la conversation, et apres avoir saluer les quelques indiens qui l'accompagnaient, il me propose l'hospitalite d'un repas. Je me retrouve donc assis, sur le bord de la route, en train de manger avec ces indiens, sous le regard interrogatif des autres touristes (comme moi) qui empruntent cette route. Le voila donc le precieux chargement qu'il transportait tout al'heure et avec lequel mon petit guide prepare le plat que je suis en train de manger. C'est un melange de fruits et legumes epices, que l'on mange dans une feuille de papier journal, avec en guise de petite cuillere, une autre feuille de papier journal. Je reste donc un petit moment puis quitte le groupe, en prenant le soin de les remercier, ravi par l'accueil simple mais chaleureux que j'ai recu. Premiere vraie rencontre indienne de ce voyage ou l'argent n'a pas eu sa place.

Sur le chemin du retour, je recroise a nouveau le voyageur que j'avais rencontre tout a l'heure. Les chambres qu'il a vu a Baghsu, ne l'ont pas enchante et je decide alors de l'emmener la ou j'ai trouve ma petite perle. Il y obtiendra aussi une chambre et nous ferons un peu plus connaissance. Il voyage comme moi en Inde, mais y est depuis plus de 3 mois deja. Il est finlandais et parle un anglais impecable aue j'ai parfois du mal a comprendre. Nous autres francais sommes vraiment les plus nuls pour ce qui concerne l'apprentissage des langues etrangeres. Nous nous quittons pour le mnoment et je le laisse s'installer et poser ses affaires. Nous nous retrouverons tout a l'heure.

Pour ma part, j'ai decide de me rendre a Tsuglakhang, sanctuaire et residence officielle du Dalai Lama, ou il y tient parfois quelques audiences. Il m'aura fallu demander mon chemin a plusieurs reprises, ce qui aura ete parfois l'occasion de discuter quelque temps avec des indiens tous plus sympa les uns que les autres.

Tsuglagkhang est un grand temple sur plusieurs niveaux, regroupant plusieurs saqlles de prieres toutes plus somptueuses les unes que les autres. Statues en or a l'effigie de Boudha, peintures murales aux couleurs eclatantes, gravures et autres sculptures ornent les lieux. L'odeur d'encens et la douce lumiere orange des bouigies, conferent au lieu une atmosphere tres paisible et spirituelle. A l'exterieur, des moulins a prieres ornent les murs, et chaque passage de fidele ou de mopine, est l'occasion de faire tourner ces enormes cylindres dores incrustes de mantras.

Dans une des salles, j'appercois un groupe de mopines reunis et assis en tailleur.Ils portent tous la traditionnelle etoffe de tissus rouge, ont le crane rase et ecoute avec discipline un de leur frere visiblemnent occuppe a dire une messe (je pense que ce mot ne s'applique pas aux moines boudhistes). vAvec etonnement, je constate que ce dernier occuppe l'espace avec energie, se deplacant de part et d'autre du centre de la piece en frappant de temps a autre des mains, ce qui p[rovoquera a chaque fois, le rire de son assemblee. Etonnant spectacle qui ne correspond pas a l'image que l'on a des moines tibetains. Je quitte le temple et rentre en direction de ma chambre. Le chemin du retour sera encore l'occasion de nombreuses discussions. Le soleil commence a decliner sur l'horizon et quelques stands ferment boutique.

De retour a la guest hoiuse, la salle a manger sera l'occasion de nouvelles rencontres et de nouvelles discussions. Dans la soiree, mon ami finlandais et moi nous mettrons en quette de joueur d'echec indiens. ce n'est pas la premiere fois que je les vois jouer dans la rue, toujours entourres d'attentifs et de curieux. Nous trouvons sur le marche un vendeur de jeu d'echec et y achetons chacun un jeu. De retour a la guest house, nous entammerons une partie plus que rapide etant donne l'excellent niveau de jeu de ce maudis finlandais. Il m'a plie en 10 minutes le bougre ! Desireux de tester notre niveau, nous nous mettons en quete de partenaires locaux. nous les trouverons dans un petit bar restaurant tranquille, coince au bout d'une route. cela sera une excellente facon d'entammer une conversation et de faire connaissance avec nos partenaires.

Mon ami finlandais gagnera encore et je perdrais a nouveau. Au dehors, je reconnais un accent anglais qui ne peut que designer un compatriote. J'irai le chercher et nous discuterons et ferons connaissance autour d'une partie d'echec, que je gagnerais cette fois-ci, non sans fierte. Les resultats de la soiree seront donc : Finlande en premiere place, Inde en seconde, et france sur la troiusieme marche du podium. Il commence a se faire tard et nous regagnons l'hotel.

Mon ami finlandais ira se coucher, et j'irais pour ma part, m'installer dans la salle a manger pour ecrire le recit de cette journee. Ecriture que je devrais repousser a plus tard pour cause de nouvelles rencontres et de discussions tardives. Au vu de l'heure deja bien avance, je regagnerais ma chambre, et me coucherais, fatigue par cette longue journee, mais heureux par ce que j'ai vu et des rtencontres meme breves que j'ai faite. Mon voyage commence enfin.

23/12/06 Mc Leod Ganj

IMG_1667Mon reveil n'a pas sonne ce matin, et je me leve donc plus tard que prevu. Je quitte alors ma chambre pour aller prendre mon petit dejeuner. Sur la carte du restaurant, on trouve tout le kit de survie necessaire aux voyageurs en mal de reperes culinaires. Sucre et sale provenant de differents pays constitue pour l'essentiel la carte du petit dejeuner. Je choisis alors l'option decouverte culinaire. Parfois cela comporte des risques, mais le petit dejeuner tibetain que j'ai commande, constitue d'un the au miel, citron et gingembre, accompagne de pain tibetain grille (pertit pain rond aux cereales) avec du miel et du beurre, ne fera pas regretter cette prise de risque minime.

Je passe un long moment dans la salle a manger, le temps pour moi d'ecrire le recit de la veille que j'avais du repousser faute de temps. 2 heures plus tard, je retourne dans ma chambre pour me preparer puis je ressort me ballader et trainer dans les rues de Mc Leod Ganj que je n'avais pas eu l'occasion de decouvrir, faute de temps et de rencontres imprevus.

Mc Leod n'est pas une tres grande ville. Elle s'organise essentiellement autour d'une toute petite place invisible, d'un grand bazar, d'un temple, et de petites routes partant du centre, bordees de magasins, restaurants et guest houses. Le principal attrait de cette petite station montagneuse, repose sur son atmosphere calme et paisible, son temple, ses influences tibetaines et la beaute des paysages environnants. Beaucoup de refugies tibetains se trouvent ici, et l'on croise toujours quelques moines dans les petites rues de la ville.

Il commence a etre tard, 14 heures, et je dois revoir mon planning. Je decide donc d'aller faire une petite promenade a Daramkhot, minuscule village situe sur les hauteurs a quelques kilometres d'ici, qui n'est constitue que d'un petit bar ep[icerie, d'un chateau d'eau et de quelques habitations. je repasse donc me changer et adopte ma tenue de combat pour partir a l'assault de ces quelques kilometres de route. Le chemin pour s'y rendre est magnifique. Les routes goudronnees, a mesure que l'on s'eloigne de Mc Leod Ganj, laissent place a des chemins en terre, puis a d'etroits sentiers rocheux au denivele important. Tous ces chemins offrent une vue imprenable sur la vallee et les montagnes alentours.

Mon objectif est de me rendre au sommet de cette montagne sur laquelle serpentent ces petits sentiers, pour avoir la meilleure vue possible sur les alentours. Sur le chemin, je recroise Stephane, le francais que j'avais battu aux echecs la veille. Il a l'air completement perche et ne me calcul pas tout de suite. D'ailleurs, son regard ne trompe pas sur la ou les substances sans doute absorbees et le trip mystique qu'il est en train de vivre. Il me l'avouera d'ailleurs lui meme, mais me confirmera le chemin pour me rendre au sommet.

Je mettrais quelques heures pour arriver au sommet, le temps d'apercevoir d'autres singes sur le bord de la route. Au sommet, la recompense est de taille. Non seulement la vue est incroyable, mais en plus, un petit bar propose toutes sortes de choses aux apprentis aventuriers qui ont fait l'ascencion pour parvenir jusqu'ici. Je ne resiste pas au plaisir de quelques gateaux secs et d'un tchae, fameux the au lait indien que je n'avais pas eu le courage de gouter jusqu'a present, et d'un petit temps de repos avec une vue incroyable sur les paysages alentours.

Le soleil commence a decliner sur l'horizon et je dois ecourter ce moment de detente si je ne veux poas rentrer de nuit. Le chemin du retour est une vraie promenade de sante et j'avale les kilometres avec aisance grace aux buldozers dont je suis chausse, plus communement appelles chaussures de randonnee. Sur le chemin du retour, je verrais a nouveau df'autres singes, mais d'espece differentes. Plus imposants, avec le poil gris et un collier de barbe blanche, ils se balladent de branches en branches avec une aisance qui ferait jalouser n'importe quels super heros de bandes dessinnees. Je recroiserais aussi sur le chemin du retour, un  couple d'israeliens rencontres la veille au soir, et je discuterais encore quelques minutes avec eux, avant de repartir et de croiser des visages feminins connus, que j'avais egalement rencontre la veille au soir et qui me proposeront de les rejoindre demain pour feter le reveillon de noel dans un petit restaurant qui programme un concert. Bon plan que je m'empresserais de transmettre aux autres voyageurs rencontres.

Apres cette petite ballade, je regagne enfin ma chambre, fatigue par ces quelques heures de marche. Apres une petite pose et un changement rapide de tenue, je retourne dans les rues de Mc Leod Ganj pour flaner devant ces boutiques dans lesquelles j'aurais envie d'acheter tellement de choses. Ce sera a plusieurs reprises, une autre occasion de discuter avec des indiens et tibetains, confortablement installe dans leurs boutiques desertees en raison de l'heure deja avancee, et de decouvrir les albums de famille et les regions dont ils sont originaires.

Apres 1 ou 2 heures d'errance et de discussion, je regagne la guest house et m'installe dans la salle a mangerpour deguster un plat tibetain, aussi delicieux que le petit dejeuner de ce matin. Le couple d'israeliens me rejoindra et nous discuterons longuement. Une fois dans ma chambre, je m'endormirais tres facilement. Je soupconne par contre un espece de rhume, essayer de s'installer sournoisement dans mon organisme.


24/12/06 Premier cours de massage.

Aujourd'hui, lever a 8 heures car je dois me rendre a mon premier cours de massage tibetain auquel je me suis inscrit la veille. J'ai decide en effet, d'apprendre de nouvelles techniques de massage. Comme ici les influences tibetaines sont omni presentes, c'est l'occasion ideale de decouvrir le massage tibetain dont je n'avais jamais entendu parle.

Je fais un peu de rangement dans ma chambre et vais prendre mon petit dejeuner, tibetain comme la veille, puis retourne dans ma chambre pour me preparer mentalement et physiquement a l'etape suivante : la douche. En temps normal cela pourrait preter a sourire car aucune preparation n'est necessaire, mais ici, vu le confot choisi (en rapport avec mon maigre budget), cela demande plus de preparation. "Salle de bain" commune (une douche et des toilettes a la turc) a l'exterieur, eau glacee et tremperature exterieure plus que fraiche, sont autant d'obstacles a un jeune occidental comme moi habitue au confot moderne dont nous pouvons jouir chew nous sans nous en rendre compte. L'eau est glaciale, et le rhume qui est en train de s'installer en moi, sont autant de freins a ce genre d'exploit sportif matinal.

Je retourne donc a la reception demande de l'eau chaude. seulement ici, l'eau chaude ne coule pas a flot dans tous les robinets, et il faut le plus souvent la faire chauffer sur le feu. Apres quelques minutes d'attente, j'ai donc droit a mon enorme sceau d'eau chaude. Je prend donc ma douche avec ce melange d'eau brulante sortant du sceau, et d'eau glaciale sortant du robinet. Cependant, une fois dillue, le precieux melange m'apporte un confort  plus qu'apreciable. ah les joies d'une bonne douche chaude...

Depart ensuite pour le centre de massage ou j'ai rendez-vous a 9 heures. Le centre est situe en contrebas d'un petit escalier. D'ailleurs, il ne porte de centre que le nom puisque les cours ont lieu dans le salon d'une petite maison. contrairement a la mefiance que j'avais hier, cela ne ressmble pas a une secte mais est tout a fait serieux. Au programme de ce matin, massage du dos.

La massage tibetain repose sur des points d'accuponcture. On masse, on appuit, on pousse, on tire, on frappe a la maniere thailandaise... Contrairement a ce que l'on pourrait penser, c'est extremement benefique et agreable. Je passerais donc  ma matinee a observer attentivement et a noter precieusement les gestes et techniques que je pratiquerais en fin de matinee. Pause dejeuner, revision, puis retour en "cours". Au programme cette apres midi,  massage des jambes. L'apres midi se deroule comme la matinee precedemment ecoulee et je quitte le cours vers 17 heures.

Je dispose d'encire 1 heure avant le fameux reveillon ou tous les voyageurs se sont donnes rendez-vous, esperant ainsi rencontre du monde, echanger quelques annecdotes et bons plans, et pourquoi pas, echanger quelques mots de leur langue maternelle avec d'autres de leurs compatriotes. En attendant, je vais visiter un petit temple que j'avais appercus les jours precedents. Pour etre petit, il l'est vraiment. Il se distingue a peine des nombreux stands du bazar principal qui bordent ses murs. L'exterieur, est orne de moulins a prieres que les fideles font tourner a leur passage en recitant quelques mantras. Malgre sa petite taille, et la simplicite de son voisinage, ce temple est tres joli. Couleurs vives, dorrures et statuettes ornent l'exterieur. Apres avoir suivi le sens de circulation et de rotation des moulins a prieres exterieurs, j'entre dans une toute petite salle. Cela ressemble a une salle de priere, dont un gigantesque moulin a priere, occuppe l'essentiel de l'espace. dans un coin juste a l'entree, un moine assis en tailleur, s'active a nettoyer se qui ressemble a des petis bols en metal, pendant que des fideles  font danser cette enorme cylindre dedie au culte de Bouddha. Je contourne le moulin et decouvre alors les details extraordinnaires des murs et du plafond de ce minuscule lieu de culte. gravures, dorrures, couleurs chatoyantes, bougies et autres statuettes, sont tout a fait en accord avec l'aspect exterieur de ce temple, mais lui donne un cachet encore plus somptueux de l'interieur.
J'y resterais quelques temps avant de quitter les lieux et de regagner ma chambre pour me preparer pour la suite de la soiree.

18h30, j'arrive enfin dans le bar ou tout le monde s'est donne rendez-vous, mais ou personne n'est encore arrive. J'appercois alors a une table, quelques joueurs d'echec, et m'approche doucement de la table de jeu. Ce sont deux francais et un indien. Les deux compatriotes, s'aident regulierement pour essayer de renverser la partie qui semble deja bien a l'avantage de leur adversaire indien. Ce ne sera qu'une question de minutes avant que le francais ne se fasse sortir. La table se libere, et j'engage alors la conversation. Un de mes compatriotes me propose alors une partie, que j'accepte volontier. La salle commence a se remplir et les visages connus apparaissent. apres avoir gagne la partie, nous passerons a table et je continuerais a faire leur connaissance. Ce sont deux bretons fraichement sortis du baccalaureat et voyagant a la decouverte de l'Inde et bientot du Nepal, depuis maintenant presque 2 mois.

La soiree se prolongera par de nombreuses discussions puis nous nous quitterons pour regagner chacun de notre cote, nos palaces "pas d'etoiles". resume de la soiree : airs de musique connus, bouffe italienne et rencontre de 2 compatriotes. Rien de tres depaysans, mais ce fut une agreable soiree quand meme.

De retour dans ma chambre, je me ferais le luxe d'un dernier the chaud grace aux sachets recemment achetes dans l'apres midi, et au precieux rechaud de poche que j'ai eu l'idee d'emporte dans mes bagages. Les quelques lignes du livre que je tenterais de lire me seront fatales, et je rejoindrais Morphee dans un profond sommeil.

25/12/06 decouverte d'un autre Mc Leod Ganj.

IMG_1686Comme la veille, lever tot pour le cours de massage, juste le temps d'avaler un petit dejeuner tibetain, de faire une rapide toilette et de quelques vetements a laver que j'ai moi meme la flemme de laver.

Au programme ce matin, massage du visage et de la nuque. Pause dejeuner, j'en profite pour ecrire le recit de la veille et regarder mes mails. Quelques messages de mes proches me font chaud au coeur par ces temperatures glaciales et le nombre important de kilometres qui me separe de mon "chez moi" et de mes proches.

Apres cette pause dejeuner, je retourne en "cours" pour apprendre les techniques de massages de pieds au programme cette apres midi. Quelques heures plus tard, je recevrais, en guise de cadeau, une echarpe tibetaine blanche, sensee m'apporter bonheur et prosperite, et cloturant ainsi ce stage intensif de 2 jours.

Je retourne ensuite dans ma chambre deposer quelques affaires avant de retourner me perdre dans les rues de Mc Leod Ganj. Quelle agreable surprise ! En empruntant des petits passages isoles, escaliers et autrers chemins caches de toutes sortes, je decouvre un Mc Leod tout a fait different. Il y regne une atmosphere encore plus calme et plus paisible. Les habitations, eloignees des rues frequentees du bazar, offrent leur lots de scenes de vie etonnantes. Des scenes de vie pourtant quotidienne ici. Je m'etonne egalement de la difference de population. En effet, dans ces rues, les visages, la couleur de leur peau et la langue employee, changent du tout au tout. Les visages se font plus fonces, les yeux plus grands et plus ouverts, et je reconnais quelques mots, 2 ou 3 pas plus, propres a la langue du pays danslequel je me trouve en ce moment. J'ai le sentiment d'avoir decouvert un deuxieme Mc Leod Ganj, autre que celui que je commencais a frequenter par habitude, un Mc Leod Ganj moins tibetain et plus indien.

En me promenant, je suis intrigue par la maniere dont un homme "construit" un trottoir, a l'aide seulement, de quelques planches de bois et d'un peu de ciment. Puis il y inscrit son nom et le mot "LUCKY" sur toute la longueur du fragile edifice. Les voila donc les fameuses inscriptions et les fameux motifs qui avaient attirre mon attention sur certains trottoirs de Delhi.

Autre etonnement, celui de voir toutes sortes d'animaux dans les rues de la ville. Vaches, singes, anes et poules, passent et errent dans la rue sans que personne n'y prete attention. Pour ma part, je suis toujours etonne quand je rencontre un de ces habitants.

Il se fait tard et je decide de retourner a la guest house ou ma petite cellule m'attend. Sur le chemin du retour, j'appercois quelques hommes assis sur le trottoir, en train de se rechauffer autour d'un feu, devant une vitrine de magasin. L'un d'eux m'interpelle et nous entamons alors la conversation. Quelques minutes plus tard, une jeune femme m'interpelle a son tour, sans doute intrigue par mon accent franglais que j'ai parfois du mal a cache, et qui trahit mon appartenance a ma chere patrie, la France. francaise elle aussi, elle engage la conversation. Elle tient le magasin de l'homme qui m'a interpelle, afin de se faire un peu d'argent supplementaire. Nous discuterons de longues minutes avant que je ne retourne a mes quartiers.

Au retour, je m'installe dans un cyber cafe, pour essayer de donner de mes nouvelles et regarder mes mails pour la deuxieme fois de la journee. Je n'y resterais que 5 minutes et je devrais repousser cela a demain, car les francais rencontres la veille me proposeront une petite viree entre compatriotes. Nous irons manger dans un petit restaurant tibetain cache dans une petite rue dont la presence ne pourrait laisser deviner l'excellente cuisine que l'on y sert. Apres manger, je regagnerais ma chambre, trop fatigue pour pouvoir poursuivre la soiree dans un autre lieu.

Je commence a etre de plus en plus malade.

26/12/06 drole de cinema.

Au petit dejeuner, je croise Maodhan, un des 2 francais avec lesquels j'ai passe la soiree. Il a decide de changer de chambre et d'hotel, sans doute attire par la publicite et la visite que je lui ai fait de ma petite chambre avec vue.

Nous prenons notre petit dejeuner ensemble puis nous nous donnons rendez-vous plus tard dans l'apres midi pour aller visiter le musee tibetain. Malheureusement, apres nous y etre rendus, nous tomberons sur de sportes closes et il nous faudra changer de programme. Nous passerons donc notre apres midi a boire des coups et a discuter, en errant devant les nombreuses echoppes du bazar principal.

Vers 16 heures, nous entrons dans un cyber cafe et je m'installe devant une grosse machine bourree de technologies que l'on nomme "ordinateur". L'ordinateur, associe a son cousin Internet, est un formidable outil de communication pour le voyageur isole, loin de sa patrie, desirant communiquer avec ses proches et avoir des nouvelles du  pays. Je commence alors la longue retranscription  des recits des jours passes depuis la derniere fois. Pendant que je saisis cette quantite de texte impressionnante, j'entend des cris et j'appercois par la fenetre, des singes en train de jouer ou de se bagarrer sur le toit de la maison qui jouxte le cyber cafe.

Comme souvent, je devrais arreter cette longue ecriture en cours de route, car apres 3 heures d'un travail intensif, je n'ai toujours pas termine, et la seance de cinema a laquelle nous avons decider de nous rendre avec mon compatriote Maodan, va bientot commencer. J'enregistre et nous quittons le cyber cafe en direction du cinema. Le temps de manger rapidement une soupe tibetaine.

A l'affiche ce soir, Kundun. Film retracant l'exile du Dalai Lama suite a l'invasion du Tibet par la chine de Mao. La salle est minuscuile, a peine 20 sieges. Des sieges de bus font d'ailleurs office de fauteuils, et le systeme de projection, est constitue d'une television associee a un lecteur DVD. Les billets s'achetent directement dans le cinema, depuis son fauteuil, lorsque l'ouvreur et projectionniste circule dans l'allee centrale.

Le film commence. Bien entendu, c'est une version anglaise, mais les sous-titres eux aussi en anglais, me facilite grandement la comprehension de cette triste histoire sur fond de paysages sublimes. de temps en temps, l'image se fige, avant que le vieux lecteur de DVD ne reparte et ne reamorce la suite des images.

Soudain, en plein milieu du film, l'image se fige a nouveau. Seulement cette fois, il faudra l'intervention de l'ouvruer projectionniste (qui a aussi la casquette d'homme de maintenance), pour que le film reparte dans les conditions presque initiales dans lequel il avait commencer, grace a un changement de DVD que je soupconne d'ailleurs, vu la qualite de l'image, de ne pas etre une version originale, mais une copie d'ecran filme au camescope, de l'oeuvre initialement projetee en salles.

Le film repart donc, mais avec cette fois-ci des sous titre en mandarin. j'arriverais tant bien que mal a suivre la fin de l'histoire. La seance terminee, nous regagnons, mon compatriote et moi, chacun nos chambres. Je lirais quelques minutes avant de m'endormir profondemment comme chaque soir.

Le temps aujourd'hui, etait bien triste. Le ciel, sans doute par pudeur, s'etait couvert d'une epaisse couche de nuage avant de nous offrir a plusieurs reprises, ses larmes froides et tristes. Cela change du temps magnifique des jours precedents, ou je n'ai connu qu'un grand ciel bleu et un soleil de feu.

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Commentaires
J
Alors Juju, on donne plus de news ? T'es en escapade sur une ile déserte, c'est ça ? :-D
P
Bonne année julien,<br /> <br /> On pense fort à toi…Profites au maximum de ton voyage tout en continuant à nous donner de tes news ….on transmet à ta mère et au grand parent tous tes commentaires ….bisous
J
Bonne Année Juju !!! <br /> <br /> Superbe prose et beau voyage, c'est chouette de te lire. Je suis pressé d'avoir la suite, il doit bien manquer une petite semaine maintenant !<br /> <br /> Bye<br /> JB
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