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Trip en Inde
12 février 2007

A nous le Nepal.

17/01/07 et 18/01/07 Depart pour le Nepal.

Lever matinal pour assister au cours de yoga de 8h30. Joe m'accompagne et nous partons d'un peu leger et de bonne humeur sur les petites routes de Rishikesh. Le soleil est egalement de la partie. Tout commence donc merveilleusement bien.

Soudain, c'est le drame. J'entends des grognements et un cri. Je me retourne et je vois Joe se tenir la cuisse gauche.
- "Ca va ? Qu'est-ce qui s'est passe ?" lui demande je.
- "Putain, c'est le chien. Il m'a chique le batard." me repond Joe.
La scene parait surrealiste. Joe remonte alors son pantalon et nous examinons avec inquietude l'etendue des degats. Soulagement, pas de plaie ouverte, juste de grosses erraflures bien vilaines. Le portefeuille que portait Joe lui a epargne une vilaine blessure. La machoire de l'animal a derapee et n'a pas pu penetrer la chaire. Mais nous voyons clairement la trace de la machoire du canide.

Nous decidons cependant de ne pas punir la bete et de lui epargner la correction qu'elle meriterait normalement en pareille occasion. Il faut cependant desinfecter. Nous faisons avec les moyens du bord. Je tend alors a Joe mon gel desinfectant pour les mains pour qu'il puisse desinfecter sa plaie. Je ne venterais pas ici les grandes qualites de cette invention. Joe a quand meme un peu mal mais ca a quand meme l'air d'aller.

- "T'es vaccine contre la rage ?" je lui demande.
- "Euh je sais pas."
- "Putain c'est quand meme un peu chaud mec. Je veux pas t'effrayer, mais c'est pas normal qu'il t'ai mordu."
- "Je crois que je suis passe trop pres de lui quand il dormait. Il a du avoir peur." me repond Joe.

Apres reflexion et examen de l'incident, nous convenons que l'animal n'avais pas l'air fou et n'avait pas de bave autour de la gueule, signes normalement calir de la rage. Mais je reste quand meme un peu inquiet.

- "Normalement, quand tu te fait mordre par un animal, tu dois consulter un medecin pour faire des examens. C'est plus sur."
- "Tu crois ? Je pense que c'est pas necessaire." me repond Joe.
- "Ba vaut mieux prevenir que guerir. Surtout que la rage ne se guerri pas et que des l'apparition des premiers symptomes on peut plus rien faire, meme si t'es vaccine. En fait, quand t'es vaccine, t'as 4 a 5 jours pour consulter. alors que sans vaccin c'est 48h. Mais le vaccin ne t'immunise pas contre la rage."

Apres avoir pese le pour et le contre, nous decidons de ne pas consulter et de continuer notre chemin.

- "Par contre, tu vas me signer une decharge mec parceque je veux pas d problemes avec deanne ou ta famile si je te ramenne pas." lui dis-je en plaisantant.
- "Et puis si tu deviens fou ou bleu, je traine de force voir un medecin."

Nous plaisantons de l'incident puis repartons en prenant garde de ne pas marcher trop pres des autres chiens et des singes.

Apres cet incident, nous arrivons enfin au cours de yoga. Le cours se deroule sans encombre et s'acheve 2h plus tard. Julia, l'italienne, etait egalement au cours et je lui fait une derniere fois mes adieux ainsi qu'aux chiliens presents egalements. Nous partons donc Joe et moi en quete d'un petit dejeuner. Nous retournons ensuite a l'hotel, cloturons les sacs, sortons dejeuner puis retournons une derniere fois a l'hotel pour prendre une douche. Il est 16h, nous partons prendre le bus.

Apres un petit tour en rikshaw, nous arrivons a la gare de bus. Apres examen, nous decidons de prendre pour ce long trajet, un bus de luxe. Le mot luxe ici, n'a pas la meme signification qu'en europe. Aucun fauteil en cuir, pas d'hotesses ni de caviar ou de champagne. En fait, ce mot designe un bus normal, avec des sieges normalement confortable, de vraies fenetres qui se ferment et un bus qui ne s'arrete pas toutes les 10 minutes. La difference de prix est tellement minime et le gain de confort tellement appreciable, que nous n'hesitons pas une seule seconde.

Le voyage jusqu'a Delhi se deroulera de maniere tres agreable. Nous pourrons reellement dormir, Joe pourra allonge ses grandes jambes et ne sera pas oblige de dormir recroqueviller, la tete sur mon epaule. Nous voila donc a delhi. Il est 2h du matin. La ville dort profondement et contraste agreablement avec la cite bruyante et polluee que j'avais connu a mon arrivee. Le manege des sollicitations de toutes sortes recommence. Patiament, nous negocions le prix de la course de rikshaw. Nous commencons a devenir assez bon a ce petit jeu la.

Le petit tripcycle a moteur, apres un petit Delhi by night nous depose a la gare. apres renseignements, nous apprenons que notre train de demain matin part de l'autre gare de delhi. Nous ressortons donc du batiment et repartons ala recherche d'un rikshaw. La, les choses se compliquent un peu. Nous sommes les seuls etrangers, nous sommes en plein milieu de la nuit, et les rikshaws ne courrent pas les rues. Nous nous faisons accoster par tous les chauffeurs de rikshaws presents aux alentours. Nous nous retrouvons donc au milieu d'une dizaine d'indien. On nous propose toutes sorte de prix horriblement prohibitifs. Une dizaine d'indien, tous un peu ivre nous entoure. S'engage alors un vrai bras de fer commercial.

Il est 3h du matin, notre train part a 8h. Cela nous laisse donc 5h devant nous. Nous avons le temps et ne cederons pas. Un des hommes, visiblement le boss, semble un peu se foutre de notre gueule. comme nous ne parlons pas un mot d'hindi, la chose est relativement simple. Nous n'entrons pas dans son jeu est restons calme. Nous prenons les choses avec derision.

Apres 45 minutes de negociations (nous bataillon pour 10 roupies par principe), Joe lance alors l'argument fatal qui nous premettra de remporter la bataille. Je resume.

- "Ecoute mon gars. Combien t'as eu de clients cette nuit ? Combien t'en as maintenant ? Aucun c'est ca ? Tu preferes quoi ? Attendre toute la nuit ou faire affaire avec nous ? C'est simple. Tu nous pren, tu gagnes 50 roupies. Tu refuses, tu gagnes rien et tu poirottes jusqu'a demain matin."

Les rires et les moqueries cessent. Visiblement cela a du faire son effet. Un jeune homme nous embarque alors dans le frele vehicule. Apres avoir ete pousse par tous les indiens qui se foutaient de notre gueule, le rikshaw, qui refusait de demarrer, demarre enfin. La voila notre petite victoire. 50 roupies la course et les petits rigolos qui faisaient les malins tout a l'heure, nous poussent. L'affaire est pliee, a notre grande satisfaction. Nous savourons. Nous avons eu raison d'etre patient et cela confirme notre theorie suivante. Avec le temps, en Inde, vous pouvez obtenir le prix que vous souhaitez et non celui 10 fois superieur de votre interlocuteur. Notre argumentaire commerciale s'affute de jours en jours. Nous avons quand meme conscience de nous faire pigeonne.

Nous arrivons enfin a la bonne gare. des centaines de corps, enveloppes dans leur couverture, dorment a meme le sol, en plein mileiu de la gare. La scene est impressionnante. Nous slalomons entre ces momies en quete de nos billets de train. Le guichet qui les vends, n'ouvre qu'a 7h, Nous patienterons donc alors dans le seul cafe-restaurant de la gare a boire du the, manger et discuter. A7h, nous acheterons nos billet et le jour commencera a se lever. Le bruit et l'agitation de la capital renait avec la lumiere du jour.

8h. Le train entre en gare. Nous montons et decouvrons alors a quoi ressemble de pres les "sleeper class". des wagonds remplit de couchettes, pas de compartiments, de gros ventilateurs au plafond et d'epais barreaux aux fenetres. Nous avons l'impression d'etre dans un train penitentiare. S'il en existe.

Nous nous installons, le train demarre doucement. Avec lui, son cortege de vendeurs en tout genre defile. Des marchands de the, cafe, fruits, cacahuettes et autres denrees alimentaires de toutes sortes, mais aussi pulls, chaussettes, montres, portefeuilles... defilent toutes les 10 minutes dans le couloir central. Nous les entendons venir de loin car ils s'annoncent toujours avec une voix nasillarde difficile a decrire, et a la longue a supporter (surtout en pleine nuit).

Nous passerons 10h de notre trajet a jouer aux cartes pour tuer le temps sous le regard curieux et attentif de quelques indiens qui nous mettront une sacreee raclee lorsque nous leur proposerons l'hospitalite de quelques parties. Leur sens aiguise de l'observation, leur a permit de saisir toutes les subtilites de notre jeu malgre la barriere de la langue.

Il fait maintenant nuit, et la fatigue nouas envahit. cela fait bientot 24h que nous n'avons pas dormis.


19/01/07 sur la route.

Nous sommes toujours dans le train. Gorakpur, notre destination, n'est pas le terminus. Par consequent, nous avons peur de nous endormir et de rater notre arret. Nous luttons tant bien que mal pour ne pas sombrer. "Dans 1h." "Dans 2h30". Les differentes estimations de notre heure d'arrivee, varient en fonction de nos interlocuteurs, ce qui nous renforce dans notre decision de ne pas ceder a l'appel pourtant tres tentant de Morphee.

Je tombe de sommeil, j'en ai marre, je trouve le temps long. Je decide alors de finir le voyage debout, dans le couloir pour ne pas m'endormir. Joe, a demi allonge sur les sacs et la couchette, a parfois quelques moments d'abscence.

Il est environ 3h du matin, nous arrivons enfin a Gorakpur. Petite marche nocturne pour rejoindre le terminal de bus. La, un bus nous conduira a Sunauli, ville frontiere indienne avec le Nepal. Encore 3 a 4h de bus et nous arrivons enfin dans cette ville sans charme et sans attrait. Sorte de port ou se cotoient les gens de passages et les crapules en tout genre.

Nous passons le bureau d'imigration indien apres avoir remplis quelques paperasses et fait tamponer nos passeports. Encore quelque pas, et nous nous retrouvons sur le sol nepalais. Cette frontiere est un vrai gruyere. Si nous ne nous etions pas presenter de nous meme au bureau d'immigration cote nepalais, nous aurions pu entre sur le territoir sans visa et sans etre inquiete. apres quelques formalites supplementaires, et apres avoir obtenu nos visas, nous sommes enfin officielement au Nepal.

Nouveau trajet en bus de 12 heures dans des conditions plus qu'incomfortables. 60 passagers dans un mini bus de 25 places ne laissent pas beaucoup de place a ses occupants. Nous avons une equipe de jeunes bandits dont la priorite etait d'augmenter l'epaisseur de la liasse de billets que l'homme qui vend les tickets tient dans sa main. Le chauffeur lui, porte un bandana noir autour de la tete et du vernis a ongles sur les mains. Le bus roule a fond sur fond de musique pop et hip hop nepalaise. Folklorique.

Une demie heure avant d'arriver a destination, nous nous arreterons pour une pause the. Etonnant. Personne ne bronche. En europe, apres un trajet aussi long et eprouvant, le chauffeur se ferait severrement rosser par  des passagers furieux des conditions precaires dans lesquelles ils voyagent. J'adore. Depuis le debut de ce voyage j'ai appris la patience. Nous repartons, puis apres une heure passee dans les embouitellages de Kathmandu, nous descendons enfin de ce maudit bus.

Un rikshaw nous depose dans Thamel, quartier calme et touristique de Kathmandu ou l'on trouve quasiment tous les hotels, restaurants, agences de trekking et magasins de materiel. Le centre ville en quelque sorte. Nous entrons alors dans un des premiers hotels a l'apparence tranquile et propre. Nous y trouverons un vrai petit nid douillet. Chambre double spacieuse avec moquette, salle de bain prive, toilette a l'occidental, lavabo, baignoire avec douche, eau chaude a volonte et pression digne de se nom au robinet, combleront les 2 jeunes voyageurs epuises que nous sommes apres ce long periple de 50 heures pour parvenir jusqu'ici. Ca y est, nous sommes au Nepal, le voyage va pouvoir commencer.


20/01/07 1er jour a Kathmandu.

10652100_mLever tres tranquile. Douche. Un vrai bonheur, la meilleure douche de tout mon voyage. L'eau est brulante, est sort du pommeau de douche avec panache. La salle de bain est remplie de vapeur. sensation extremement agreable. Au tour de joe de profiter de ce petit plaisir matinal. Nous partons ensuite en quete d'un petit dejeuner. Nous decouvrons alors l'endroit parfait.

Du nom de "Pumpernikel", cet etablissement, cache au milieu d'une petite ruelle, offre aux visiteurs, toutes sortes de pains, patisseries, viennoiseries, the et autres douceurs en tout genre. Le tout, dans une petite cour exterieure bordee de murs en briques et de petits arbres. Des petits oiseaux habitent egalement les lieux et viennent picores les miettes laissees sur les tables et les chaises par les visiteurs. Ambiance tres paisible et agreable pour commencer la journee. The, oeufs, jus de fruits frais, croissants et autres constitueront notre premier petit dejeuner nepalais.

Apres cette petite pause culinaire matinale, nous commencons Joe et moi, notre tournee des magasins a la recherche du materiel dont nous allons avoir besoin pour notre petite aventure et que nous n'avons pas pu trouver en Inde. Kathmandu est un vrai petit paradis pour celui qui recherche du materiel de trek, d'alpinisme ou d'expeditions en tout genre. Des magasins tous les 10 metres vendant a peu de chose pres la meme chose a des prix defiant toute concurrence peuplent les rues. Nous observons donc sans rien acheter pour le moment et nous faisons une idee des prix. cela nous servira plus tard pour de futures negociations.

Apres avoir errer un long moment dans ces magasins, nous entrons dans une agence de trekking a la recherche d'informations. Ouf. Mes craintes se dissipent grace a la conversation desinteresse que nous avons eu avec notre interlocuteur. Je m'explique. Avant de partir au Nepal, je m'etais renseigne un peu sur les possibilites de trek. J'avais alors lu avec effroi que depuis octobre dernier, toutes personnes souhaitant trekker au Nepal, devait avoir un permis special appelle TRC. Ce fameux TRC etait sense lutter contre les fausses agences et les guides incompetants et ainsi proteger le client et apporter un nouveau souffle economique a cette activite touristique.  Mais en realite, cela avait une contrepartie negative pour le pauvre visiteur en quete d'aventure. En effet, les seules agences aptes a delivrer ce fameu permis etaient les agences de voyages et de trek. Elles ne le delivrait biensur qu'a condition que le client achete chez eux toutes sorte de prestations de services. Guides, porteurs, tours organises... Cela coutait donc horriblement cher et ne permettait plus au voyageur de se prommener librement et individuellement sur les sentiers nepalais.

Ce fameu TRC, accuse par de nombreuses personnes de mettre en peril le tourisme individuel a donc ete suspendu, et n'est plus obligatoir. Nous ne serons donc pas obliger d'avoir ce putain de bout de papier et de prendre un guide qui nous couterait les yeux de la tete. C'est donc tout les 2, et avec le minimum necessaire, que nous partirons faire le tour de l'Annapurna et nous rendre au camp de base de ce geant, 4e plus haut sommet de la planete.

Nous ressortons donc tout joyeux et avec en notre posession, toutes les informations necessaire pour fixer notre itineraire et notre petite aventure. Pour feter cela, nous allons dejeuner autour d'une grande pizza cuite au feu de bois. Un vrai regal.

L'apres midi sera encore consacree a faire la tournee des magasins. Le soir nous dinerons dans un petit restaurants a la cuisine vegetarienne excellente. Le cadre y etait egalement tres reposant. Nous discuterons plein d'entrain et d'excitation de cette aventure et de ces montagnes qui nous faisaient tant rever depuis notre rencontre a Mc Leod Ganj, il y a 1 mois. L'aventure se concretise enfin et le reve est maintenant a portee de main.


21/01/07 Crocodile Andy.

10652042_mReveil matinal puis petite seance de yoga dans la chambre. Puis nouveau petit plaisir aquatique. Ah cette douche... Petit dejeuner au Pumpernikel comme la veille. Toujours aussi excellent.

Accompagnes de notre liste de materiel, nous passons a la phase "achat" du materiel dont nous avons besoin. Nous ferons de nombreux magasins, en general un par article pour completer au fur et a mesure et au meilleur prix possible notre equipement. Notre liste est presque complete. Il nous manque cependant une chose importante : le permis d'entree dans le parc nationnal de l'Annapurna. Sans ce precieux sesame, pas de trek.

Nous nous mettons donc en route vers le batiment delivrant le precieux bout de papier. Puis, apres nous etre acquites de 2 photos d'identites, des formulaires dument remplis et de 2000 roupies chacun, nous ressortons enfin avec les precieux sesame nous ouvrant les portes de l'Annapurna.

En sortant, Joe remarque un petit cordonnier, sur le trottoir d'en face. Ses chaussures, decousues sur le devant, ont en effet besoin d'etre reparees avant d'affronter les rigueurs de l'hymalaya. Joe s'installe donc sur un petit tabouret. L'homme sort alors quelques outils de sa petites boites a chaussures et commence son travail. Nous observons attentivements les mains habiles et exercees du coordonnier, panser les blessures des petits souliers de cuirs.

Soudain, un attroupement et une musique attire mon attention. Un groupe de personnes, situe a une dizaine de metres de nous, s'est rassemble curieusement pour observer ce qui semble etre un spectacle dont je ne connais pas encore la substance. Je m'approche donc curieusement. Des charmeurs de serpents. Voila ce qu'observe la foule. 3 hommes, assis a meme le trottoir, jouent de la flute, du tambour et d'autres instruments inconnus pour faire danser les dangereux reptiles. Des cobras menacant se dressent dans leurs petits paniers en osier sous le regard attentif et parfois inquiet des spectateurs. J'appercois et j'entends alors parfois des "tssss !" que crachent nerveusement les cobras en direction des 3 musiciens. quel spectacle terrifiant.

Je quitte la foule et retourne voir Joe pour lui faire part de ma decouverte. Il me confie alors son appareil photo et me charge de rapporter quelques images car il est toujours occuppe avec le cordonnier. Il lui a demande une petite couche de cirage pour ses chaussures.

Je retourne donc a mon spectacle. Je me glisse au premier rang et m'accroupis pour essayer de capturer quelques images de ce spectacle inhabituel. Je prends quelques photos. Un des 3 hommes, ouvre alors un panier plus grand que les autres et en sort un annaconda ! Ah ! Vision d'horreur. La bete mesure au mois 2 metres de long. L'homme s'approche alors vers moi pour me passer le reptile autour du coup. Pas question ! Ma phobie des serpents me fait reculer rapidement et je m'echappe de la foule. Je ne suis d'ailleurs pas le seul.

Je retourne voir Joe pour lui montrer les images que j'ai prises et lui raconter la scene. Visiblement, la phase cirage a pris une mauvaise tournure. Ses chaussures, initialement marron clair, commencent a prendre une teinte rouge orangee.

Je retourne donc au spectacle. Apres 5 minutes, la musique cesse et les hommes rangent les reptiles et les instruments. Le spectacle est termine et la foule de curieux se disperse. Je me retrouve seul. Je reste alors un peu et essaye d'engager la conversation avec ces 3 hommes. Le courrrant passe, j'apprendrais le nom des serpents, la maniere dont ces hommes les attrapent dans la jungle, la dangerosite de cette activite. la maniere dont ils leur hotent les crochets et leur venin pour les rendre inoffensifs... J'essaiyerais meme de joueur de leur instruments. Je leur fait alors par de ma phobie pour ces creatures et un des hommes reussis quand meme a me faire toucher un petit serpent jaune qui ne faisait pas parti du spectacle.

Je refuserais quand meme, malgres son insistance, le collier annaconda dont un des hommes voudra me parer. Apres cette symatique discussion, je quitte les 3 hommes en les remerciant chaleureusement et retourne prendre des nouvelles de la phase cirage.

- "Putain je suis degoute mec, regarde mes pompes. Elles sont rouges." me dit Joe.
- "Oh ca va, elles tirent quand meme plus vers le marron." lui dis-je pour essayer d'apaiser son desaroi.

Le massacre s'acheve et Joe paye.

- "La procahine fois la couleur sera mieux ok ?" lui lance le cordonnier.
- "Mais moi c'etait aujourd'hui que je voulais la vraie couleur. C'est pas ce que je j'avais demande." repond Joe.

Nous repartons alors, Joe un peu depite et degoute, et chausse de chaussures qui en faite sont vraiment rouges. Peut etre qu'avec le temps... Apres cette petite distraction, nous reprennons notre shopping. Nous empruntons une nouvelle rue et entrons alors dans un petit magasin. La boutique est minuscule. il y regne une odeur particuliere. Pas desagreable non, mais contrairement aux autres boutiques, tout ca ne sent pas le neuf. Il y regne aussi un vrai bordel a l'interieur. tout est un peu en desordre. A notre grande surprise, le proprietaire est australien et non pas nepalais.

- "Je peux vous aider ?" nous lance l'homme.
- "Euh oui, nous cherchons des guettres."
- "Des guettres ? Pfff, prenez pas ces merdes, ca sert a rien et en plus la neige rentre quand meme a l'interieur."

Voila comment, sur ces premieres paroles, nous avons fait la connaissance d'Andy. Andy est australien. Il mesure environ 1m75, est degarnis sur le dessus avec les cheveux tres courts, porte une barbe de 3 jours sur ses joues saillantes et son visage creuse, et fume des cigarettes toutes jaunes qui ont l'air pire que des gitanes mais sans filtres. Ce type a une vraie gueule.

Andy est arrive au Nepal il y a une quizaine d'annes pour voyager et se mesurer aux plus hauts sommets de l'hymalaya. Il n'en n'est jamais reparti. Il y a rencontre son epouse actuelle qui tient egalement la boutique avec lui. Apres avoir barrouder de nombreuses annees et participe a de nombreuses expeditions en Inde, au Pakistan, au Nepal et partout ou l'hymala avait des sommets a offrir, il a achete cette petite boutique de materiel d'expedition. Son allure et son accent australien, me font penser au celebre aventure australien nomme Crocodile Dundie.

Andy est un sacre personnage. un peu ronchon en apparence, il est de la vieille ecole. Il a gravit plusieurs fois l'Everest, en a ramener des gelurs aux doigts et a de nombreuses histoires et annecdotes d'expedition a raconter. On sent le vecu sur son visage. Nous faisons donc un peu plus connaissance avec le personnage et lui faisons part de notre modeste trek autour de l'Annapurna et du materiel dont nous avons besoin. "Prenez pas ce truc de merde les gars, ca sert a rien." "Prenez plutot ca, ca coute moins cher." "Ca, vous pouvez le zapper, vous en aurez pas besoin." Voila comment, avec son aide et ses conseils avises nous completons notre equipement. Nous avons un peu la meme vision des choses tout les 3. rester simple. Emporter le minimum, pas de superflu. Et pas d ematos a 10 000 dollards. On va juste faire un trek, pas l'Everest. Partir avec le strict necessaire pour etre le plus leger et le plus rapide possible.

"J'ai fais le tour de l'annapurna en 9 jours. Les gens mettent 2 a 3 semaines mais vous pourrez le faire en 12 13 jours les gars a l'aise. Il y aurait tellement de chose a raconter au sujet d'Andy. Je pense que cette phrase resume a elle seule le personnage et sa philosophie. Vous avez besoin d'une gourde ? Prenez une bouteille de coca. Ca coute que dalle, c'est hyper solide et en plus ca gele pas."

Il nous expliquera aussi comment la contrefacon a pignon sur rue et occuppe les boutiques de Kathmandu. Les usines ou l'on frabique les equipements de grandes marques, vendent leurs etiquettes. Cela explique pourquoi on peut acheter une veste qui coute 300 dollards en temps normal, pour seuleemnt 60 dollards. Comment cela serait-il possible avec en plus les frais d'importation ? Attention donc de ne pas mourrir de froid a 6000m d'altitude en pensant avoir fait l'affaire du siecle en achetant une veste. North Face, est d'ailleurs la marque la plus copiee ici. On trouve de tout, meme des calecons. du grand n'importe quoi.

Nous repartons donc avec le strict necessaire et les precieux conseils d'andy. Quelle rencontre extraordinaire. Le soir nous irons a nouveau deguster cette immense pizza au feu de bois.

De retour dans la chambre, nous decidons pour cette nuit, de tester les sacs de couchage -20 degres achetes cette apres midi chez Andy. Nous ouvrons toutes les fenetres de la chambre et nous glissons dans nos sacs, juste en calecons. Il doit faire presque 0 degres dehors.


22/01/07 Derniers preparatifs.

10653122_mNous nous sommes reveilles en plein milieu de la nuit Joe et moi, trempes de sueur. Nous avons du finir la nuit avec les sacs de couchages ouvert en guise de couverture. Test passe avec succes, ces sacs sont vraiment ultra chauds. Nous verrons en altitude et avec des temperatures plus froides. Yoga, douche, petit dejuenr au Pumpernikel. Nous nous renseignerons dans la journee pour les departs de bus, acheteront une carte de l'Annapurna et de la nourriture et dernieres diverses petites choses qu'il nous manquait encore pour etre pret a partir.

Lecture des mails, promenade dans les rues de la ville et bon petit restaurant completeront cette journee. Nous partirons demain matin pour l'Annapurna. Nous avons hate.


23/01/07 Faux depart.

10652213_mLe reveil sonne. Nous nous preparons puis quittons la chambre. En bas, la receptionniste nous annonce qu'il n'y a pas de bus aujourd'hui. "Vous n'avez pas lu les journaux ? Il y a une greve de bus depuis hier soir" nous dit-elle. Panique generale. Comment va-t-on partir ? Finalement nous remontons dans la chambre et reposons nos affaires. Nous passerons donc une nuit de plus ici.

Apres l'habituel petit dejeuner au Pumpernikel, j'achete le journal pour essayer d'en apprendre un peu plus sur cette histoire de greve. L'explication est la suivante.

 

Des affrontements entre des maoistes et des pros gouvernemantaux, ont eclate dans une ville du nord du pays. Je ne me souviesn plus du nom. Les echauffoures ont entraines une fusillade entre les 2 parties. Une balle perdue, est venue fauche un jeune homme de 16 ans qui passait malheureusement par la a ce moment la. Le jeune etudiant est mort sur le coup. Ce tragique incident a entrainer la colere d'une des 2 parties et en guise de represailles, des bus ont ete saccages et incendies. Le syndicat des chauffeurs de bus, suite a cet incident, a declarer un mouvement de greve generale a duree indetermine dans tout le pays, jusqu'a ce que le gouvernement reponde a leurs revendications (dedomagemnts et protection des bus).

 

Apparament, la greve ici, c'est du serieux. Aucun bus, aucun taxi, aucune voiture ni aucun camion ne circulent dans tout le pays. Contrairement a chez nous, il n'y a aucun service minimum. Le pays est donc com[pletement paralyse. Des barrages routiers ont ete organises par les grevistes. Tout vehicule qui tente de les passer, est immediatement saccage puis incendie. Cela fait son effet.

 

Nous devons donc trouver un plan B pour pouvoir quitter la ville et commencer notre trek le plus rapidement possible. Nous decidons donc d'aller voir Andy, peut etre aura-t-il des bons plans. Malheureusement non. La seule solution pour quitter la ville selon lui, est de se rendre a l'aeroport et prendre un vol pour Pokhara, ou la, nous pourrons commencer le trek, mais en sens inverse. cette solution est malheureusement hors de budget. Nous devrons donc patienter ou trouver une autre sollution.

 

En attendant, nous decidons de prendre notre mal en patience, est d'aller visiter le Monkey Temple. Le ciel est couvert de brume. Nous marchons et nous eloignons de Thamel. Nous decouvrons alors un autre visage de kathmandu. Celui d'une ville ultra polluee et sale. Les nombreux petits temples que nous croisons sur notre chemin, apportent cependant une touche de beaute et d'authenticite a la ville.

 

Apres 15-20 minutes de marche, nous arrivons devant le temple. Il y a deja pas mal de monde. des marchands en tout genre deambulent aux abords du templs, des nepalais font leur footing matinal. Aucun touristes en vue cependant.

 

De grands escaliers montent et s'etirent longuement jusqu'en haut de la colline ou trone le temple. Comme son nom l'indique, ce lieu de culte bouddhiste, est dedie aux singes. Les macaques y sont ici en nombre et sont un peu comme chez eux. L'architecture des nombreux batiments est magnifique. Moulins a prieres, stupas, toit de tuile, boiseries, statues, portes et fenetres, tout est superbement detaille et raffine. de plus, la brume qui enveloppe le lieu, creee une atmosphere mystique et irrelle. J'ai du mal a retranscrire la beaute et l'atmosphere du lieu. nous y resterons un long moment.

Nous passerons ensuite l'apres midi a suivre l'actualite de cette greve. Toujours pas d'evolution. Nous imaginons alors toutes sortes de solutions. Y aller a pieds, en velo, en velo rikshaw. Toutes ces solutions nous enthousiasment et nous partons a la recherche de velos pour preparer ce qui s'annonce etre comme une petite aventure avant l'aventure. seulement, apres renseignement, les 160km de distance qui nous separe de notre point de depart pour le trek, nous fairons longuement hesiter, puis finalement reculer. Nous decidons d'attendre un jour de plus.

Nous trainerons en ville le reste de la journee, consulterons longuement Internet et finirons par un bon restaurant.

24/01/07 Toujours bloques.

10653002_mToujours pas de bus aujourd'hui. Les negociations en cours semblent pourtant predire une fin de greve pour demain. nous prenons donc notre mal en patience une nouvelle fois et decidons de continuer notre visite de Kathmandu. Au programme aujourd'hui, la visite du stupa de Swayambunath.

Depart donc apres l'habituel petit dejeuner au Pumpernikel et son fameux croissant au chocolat. Le site que nous souhaitons visite, se trouve a environ 7km de l'endroit ou nous sommes. Nous decidons de nous y rendre a pied. Cela nous fera une petite marche qui nous fera du bien.

Sur le chemin, nous passons devant le Palais Royal du roi Gyanendra Bir Bikram Shah Dev. Nous n'appercevons pas grand chose du batiment ultra protege, et le peu que nous en voyons, ne nous emeut pas plus que ca. Apres 45 minutes de marche dans un Kathmandu tres different de celui que nous connaissions, nous arrivons enfin devant le monument.

Wouhaou !!! Les superlatifs me manquent. Ce stupa est gigantesque ! de grands yeux de Buddha peints ornent sa base. Le dessus est recouvert d'or, et de son sommet, partent d'interminables et d'innombrables drapeaux a prieres flottant au vent. L'edifice est borde de batiments a l'architecture tres etudiee. Mes photos parleront sans doute plus que cette pauvre et frustrante description que j'essaie en vain de faire de cette merveille.

Nous passerons sur le site un long moment. Tout cela est tellement beau et impressionnant. Je n'en revient toujours pas.

Nous quittons donc cette petite merveille et regagnons Thamel apres 45 minutes de marche retour. Nous avons fait 15km en 1h30. Pas mal. nous avons la forme, cela promet pour la suite du trek. finalement, cette greve nous aura permis de decouvrir certaines des merveilles de Kathmandu. Je reste persuader que rien arrive par hasard.

Toujours pas de bus cette apres midi, mais tout le monde est confiant quand a l'issue du conflit. Tout devrait reprendre demain. Nous decidons de partir demain coute que toute, meme si nous devons faire les 160km a pieds.

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