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Trip en Inde
13 février 2007

A nous l'Annapurna.

25/01/07 Adieu Kathmandu.

10615381_mIl est 6h45, le reveil sonne. Nous sortons difficilement de nos sac de couchage. J'aurais bien dormis quelques heures de plus. Rapide toilette, cloture des sacs, puis nous quittons l'hotel pour un dernier petit dejeuner au Pumpernikel. La receptionniste de l'hotel, nous a confirme que la circulation des bus avait repris et que la greve etait terminee. Nous pouvons donc a present prendre un bus pour quitter Kathmandu. Direction Besi sahar, point de depart du trek du tour de l'Annapurna.

Apres un dernier petit dejeuner princier constitue de the, jus de fruits frsi, oeufs, croissants, tarte aux pommes et autres douceurs, nous nous mettons en marche pour rejoindre le terminal de bus. Cette petite marche nous permet de decouvrir un autre visage de Kathmandu, celui d'une citee bruyante, a la circulation et a la importante dont la pollution est comparee a celle de Mexico City. Comme en Inde, pas de gestion des dechets. tout est a ciel ouvert. Rien de tres glamour donc.

Apres 20 minutes de marche, nous atteignons enfin New Bus station. Nous achetons nos billets puis patientons assis sur le trottoir en attendant le bus. Une demie heure plus tard, nous montons a bord. Nous essayons pour notre confort d'innaugurer une nouvelle technique dans l'agancement de nos sacs. Je crois que nous venons de trouver la technique ultime qui va nous permettre de voyager un peu plus confortablement. Elle serait ici trop longue et sans interet a decrire. Le bus se remplis et nous demarrons.

Cela ne fait qu'un petit quart d'heure que nous roulons quand le bus s'immobilise en plein milieu de la route. Nous sommes bloques dans les embouteillages que nous avions experimentes a l'aller. Nous n'avancons plus. C'est l'anarchie routiere totale. La circulation est tellement congestionnee que les motos roulent sur le trottoir au milieu des passants. La circulation des passants sur le trottoir est egalement chaotique. quel bordel.

Apres plus d'une heure, nous redemarrons enfin. a mesure que nous nous eloignons de Kathmandu, la pollution devient moins presente et moins visible. La vegetation et le ciel reprennent des couleurs, l'eau des rivieres devient plus claire et moins encombree d'immondices en tout genre.

Nous circulons sur des routes de montagnes serpentant autour de cultures en terraces. Le chauffeur, un tres jeune homme, roule plein gaz, meme dans les descente. Heureusement, le bus semble avoir de bon frein. ce qui est d'ailleurs assez surprenant vu l'etat exterieur du bus qui n'a rien de tres rassurant. Il y aurait de nombreuses lignes a ecrire sur ces bus, leur aspect exterieur et interieur, le chauffeur, l'homme qui vend les tickets (ticket man comme nous le surnommons), ses passagers, la vie a bord...

En gros, le concept du bus local est assez simple. 4 roues, un moteur, une grosse boite en fer posee dessus faisant office d'habitacle, un chauffeur trompe la mort, un ticket man casse couille, et du chacun pour soi a bord.

Nous voyagons plutot confortablement grace a notre nouvelle technique d'agancement de sacs. On devrait d'ailleurs la breuveter. Premier arret de la journee. C'est l'heure de la pause dejeuner. Nous rencontrons une allemande qui part egalement faire le trek de l'Annapurna. Pour ne pas voyager seule, elle est accompagnee d'un guide. Nous discutons rapidement, puis tout le monde remonte a bord du bus.

Apres quelque heures de routes suplementaires, nous atteignons enfin Besi sahar. A notre grande surprise, cela n'aura pris que 6 heures. Soit le temps de trajet prevu initialement. Habituelement, il faut au moins ajouter 25% de temps supplementaire aux estimations donnees. regle que nous avons apprises et experimentee pendant nos interminables trajets en bus.

Besi sahar semble etre une toute petite ville. il fait maintenant nuit et nous n'appercevons que quelques petits hotels de chaque cote de la route qui traverse la ville. Il nous faut maintenant trouver une chambre. Cela ne sera pas complique, nous nous deciderons pour la premiere visitee. Simple, pas chere et propre. Nous posons nos sacs puis descendons dans le petit restaurant de l'hotel.

Le types de l'hotel semblent absorbes par un match de catch qui passe actuelement a la television. Nous nous installons a une table, passons commande puis entammons la conversation avec un nepalais assis a cote de nous. Il semble visiblement amuse par notre discussion et parle quelques mots d francais. derriere sa grosse moustache epaisse, il affiche un large sourir. Il semble rire de tout. Les autres types de l'hotel viendront se joindre a notre petite conversation et nous passerons un agreable moment.

Nous avons a present besoin d'une bonne nuit de sommeil pour affronter cette longue journee qui se profile demain. J'ai hate d'appercevoir cette haute chaine de l'hymalaya qui nous fait tant rever.



26/01/07 Besi Sahar (760m) - Jagat (1400m). Premier jour de trek.

10648839_mIl est 6h quand nous sommes sortis de notre sommeil par la sonnerie du reveil qui retentit dans la chambre. Nous nous eveillons doucement et prenons notre petit dejeuner dans la chambre, au lit, sans sortir de nos sacs de couchage. Au menu ce matin, cereales et autres fruits seches achetes la veille a Kathmandu. Une demie heure plus tard, nous bouclons les sacs et quittons la chambre. Petite pause en bas dans le petit restaurant de l'hotel pour u dernier the. Il est deja 7h et le jour se leve. Nous devons nous mettre en marche.

Sur la route, nous appercevons pour la premiere fois, nos premiers sommets enneiges. Le spectacle est magnifique. Dans la matinee, nous traversons de nombreux petits villages charmants et nous longeons des rivieres, a l'eau incroyablement belle et pure. Les villages que nous traversons sont minuscules. Ce sont principalement des villages de fermiers. L'agitation de la ville est deja bien loin et nous nous retrouvons vite dans un monde beaucoup plus calme, naturel et authetique. Des rizieres en terrace bordent les villages. Les maisons sont faites de pierres et de bois. Les gens que nous croisosns affichent un large sourir et ont l'air tous plus gentils les uns que les autres. des bonjours et autres petites phrases de sympathie allimentent  les breves discussions que nous avons avec eux.

Il est maintenant midi et il est l'heure de faire une pause pour manger un peu. Nous nous installons a la terrace d'un petit hotel charmant et prenons un peu de repos. Apres cette petite pause, nous repartons. Nous croiserons dans l'apres midi, de nombreuses caravannes d'anes. Dans ces montagnes, les denres de toutes sorte se transportent a dos d'annes ou a dos d'hommes. ous croissons des hommes portant des charges impensable sur leur dos. Au cours d'une petite pause, nous croiserons dans l'apres midi, celui dont nous avions longuement parler avec humour : le trekkeur allemand. Le trekkeur allemand est un homme d'une quarantaine d'annes, au ventre un peu bedonnant, portant un short, un marcel, une lampe frontale autour du coup en pleine journee et sur son dos un sac enorme d'au moins 80 litres. Le trekkeur allemand est equipe de tout ce qu'il faut pour traverser le Pole Nord sans inquietude. Ce qui lui permet d'avancer a une moyenne de 2km/h et d'etre ultra mobile.

Nous sommes un peu moqueur mais tout cela reste biensur a prendre au dixieme degre. Le trekkeur que nous avons croise, n'etait pas allemand mais belge ou luxembourgeois. il etait sympatique. Nous a raconter comment il avait deja sauve quelqu'un a 5400m d'altitude et comment il etait pret a affronter les 6m de neige au plus haut point de notre trek, grace aux raquettes qu'il avait emporte avec lui. Lui au moins, pourrait passer sans problemes, alors que nous avec notre equipement minime nous serons bloques. Nous verrons bien. Cela fait maintenant deux jour que ce monsieur est parti de Besi sahar. Nous en sommes partis ce matin. Nous le laissons repartir avec son guide. Nous le rattraperons un peu plus tard et ne le reverrons plus de tout le trek.

Nous avons bien avance aujourd'hui. Nous avons marcher jusqu'en fin d'apres midi pour parvenir jusqu'a jagat, et avons couvert a peu pres 30km sur les 300 que compte ce trek. Diner et coucher a 20h. Nous sommes fatigues par cette longue journee. La meme se profile demain.


27/01/07 Jagat (1400m) - Timang. Dur, dur...

10648682_mJe suis a moitie malade aujourd'hui, j'ai du choper un rhume. J'ai le nez bouche et la gorge en feu. Nouveau petit dejeuner au lit. Je commence a me lasser de ces graines sans saveur. Nous partons comme la veille de bon matin.

Apres 2 heures de marche seulement, je suis deja a la ramasse, je n'avance plus. Les chemins que nous empruntons ne plaisantes pas du tout. Ca monte, ca monte, comme je n'avais jamais vu. Sorte d'immense escalier en pierres qui necessiterait d'etre gravi a l'aide d'un ascenceur. Ce denivele me tue. Je fais beaucoup moins le malin, et l'Annapurna est en train de me montrer qui est le patron sur ces sentiers. Je me sens vraiment tout petit. Une pause coca s'impose.

Mon sac me fait mal aux epaules. Il est pourtant petit. Je decide quand meme d'abandonner du materiel. Un livre, ma trousse de secours dont je garderais le stric minimum, et quelques vetements. Nous repartons et nous remetons en marche. Nous traversons toujours des paysages magnifiques, croiserons des caravanes d'anes, mais aucun touriste. Nous avons l'impression d'etre les seuls sur ces sentiers.

Apres quelques heures de marche supplementaires, nous arrivons vers midi a Tal. tal est un endroit magnifique ! Petit village situe sur une petite plaine entre les montagnes, au bord d'une riviere. Nous marchons au bord de cette riviere, dans le sable, pour rejoindre ce qui semble etre une ville western. L'endroit est splendide, les mots me manque. Nous dejeunerons donc ici ce midi.

L'apres midi sera a l'image de la matinee pour moi. Horriblement difficile et douloureuse. Encore que de la montee, un denivele a rendre asthmatique n'importe quel animal de l'hymalaya. Joe lui n'est pas essoufle. Je ne comprend pas. Chaque pas me provoquent des crampes dans les cuisses, j'ai des crampes au main a force de tenir mon baton. Mes epaules me font souffrir, je n'ai plus aucune force et j'ai les pieds en sang. Nous arrivons a Timang. Je suis presque mort.

Nous dinons relativement tot puis nous couchons. Je m'endormirais sans aucuns problemes. J'ai pris une de ces giffles aujourd'hui...


28/01/07 Timang - Garu. La machine repart.

J'ai eu un peu de mal a me lever ce matin. Je suis toujours a moitie malade. Apres un nouveau petit dejeuner au lit, tres leger pour moi, nous repartons. Aujourd'hui, l'Annapurna semble etre plus clemente avec moi et nous offre des sentiers quasiment plats. Un vrai bonheur. Nous progressons donc rapidement et les douleurs de la veille ce sont estompees. Comme a notre habitude, nous faisons une petite pause coca dans la matinee. Le coca est un excellent moyen que nous avons trouve pour introduire une bonne dose de sucre dans nos organismes particulierement actifs depuis quelques jours. Cela fait son effet et evite le petit coup de pompe du matin.

A mesure que nous avancons, les paysages changent. Nous traversons maintenant de grandes plaines et d'immenses forets. Nous appercevons alors pour la premiere fois, l'Annapurna. Wouahou... quel magnifique spectacle. Petite pase dejeuner ensuite, puis nous repartons 1 heure apres.

Dans l'apres midi, dans les environs de Pissang, nous appercevons enfin ce dont Andy nous avait parle a Kathmandu. Un immense "bol" de granit se dresse devant nos yeux. Un incroyable demi cercle de granit se dresse devant nous. La chose est titanesque et nous avons du mal a apprecier l'echelle de ce geant de granit tellement il est immense.

En fin d'apres midi, une derniere montee, la seule de cette journnee, finira de m'achever avant d'arriver a Garu, ou nous poserons nos sacs pour la nuit. Situes sur les hauteurs, l'endroit constitue uniquement d epierres taillees, est magnifique et offre a ce petit village un cachet incroyable ainsi q'une vue imprenable sur l'Annapurna et ses 8091m. Nous sommes en plein milieu de l'hymalaya devant le 4e plus haut sommet de la planete. J'en perd mes mots.

Comme a notre habitude depuis quelques jours, nous dinerons tot et irons rejoindre Morphee de bonne heure. A mesure que nous prenons de l'altitude, le termometres perd des degres.


29/01/07 Garu - Manang (3540m).

Aujourd'hui, nous nous reveillons plus tardivement que les autres jours. Cette nuit, mon sommeil a ete bien plus agite que les nuits precedentes. Est-ce du a l'altitude a laquelle nous nous trouvons ? joe a attraper mon rhume.

Nous partons donc a 8h ce matin. La matinee sera tres tranquil et les chemins relativement facils. Les paysages que nous traversons sont de plus en plus desertique. Nous ferons dans la journee, plusieurs detours pour aller voir des grottes boudhistes. Trop fatigue, je laisserais Joe se rendre seul a la premiere. La seconde, apres une scencion d'une heure et demie sera introuvable. Je commence a avoir reelement soif. Nous n'avons plus d'eau. Nous n'avons bu qu'un litre d'eau depuis ce matin et n'avons quasiment rien mange. Tous les robinets que nous croiserons pendant cette ascencion seront soit geles a sec de la moindre goutte d'eau. J'en viens a vouloir manger la neige. Je n'ai jamais eu aussi soif de ma vie. Apres avoir chercher la grotte pendant plus d'une heure, Joe revient et me rejoint. Les temperatures chuttent a mesure que le soleil perd de la hauteur et nous devons nous depecher de redescendre avant qu'il ne fasse nuit. La descente ne nous prendra que 20 minutes.

La recherche de ces grottes m'a epuises. Les deniveles etaient impitoyables. Et j'ai vraiment envie d'eau. Nous la trouverons en fin d'apres midi a Manang, que nous avons atteind a notre grande surprise beaucoup plus tot que prevu. Nous avancons a une moyenne de 30km par jour.

arrivee dans le petit village, une damme nous ouvre son hotel et se met a depoussierer et faire les lits de notre chambre. Il n'y a vraiment pas foule en cette saison. En moyenne 1 touriste par jour par village. Nous serons choye ce soir. Chauffage sous la table, nourriture excellente et autres petites attention nous apporterons un reconfort bien merite apres cette journee eprouvante. Pour la premiere fois, j'ai vu Joe essoufle aujourd'hui. Ce mec est donc humain.


30/01/07 Manang (3540m) - Thorung Phedi (4700m).

Lever encore tardif ce matin. avec l'altitude, nous prenons maintenant le temps de prendre un vrai petit dejeuner et avons abandonner les graines et autres fruits secs sans saveur pour un certains temps.

Nous partons vers 8h. Comme nous ne sommes pas reste une journee supplementaire a Manang comme cela se fait habituellement pour l'acclimatation a l'altitude, nous avancons tres tres lentement afin de ne pas brusquer nos organisme. Nous avions decides les jours precedents de prendre un itineraire nous permettant de monter doucement et de rester au moins 2 jours a une altitude d'environ 3600m. Nos organismes semble le supporter. Nous verrons si le pari tient la route.

Nous dejeunerons a Letdar, situe a 2 heures de marche de notre objectif final, et a une altitude de 4250m. Nous prendrons notre temps puis nous repartirons. Pendant cette pause dejeuner, nous avons rencontre un allemand accompagne de son guide. Il en etait a son 9e jour de trek. Tout le monde semble surpris lorsque nous annoncons que ce n'est que notre 5e jour de trek. Sommes-nous inconscient ou tou simplement en bonne forme physique ?

Nous repartons donc en adoptant l'allure d'escargot que nous avons depuis ce matin puis apres 2h30 de marche nous atteignons enfin Thorung Phedi, point cle de ce trek. Thorung Phedi est situe a 4700m d'altitude. C'est la derniere etape avant le passage du pass de thorung La situe a 5416m d'altitude. Entre les 2 il n'y a rien. Les malheureux qui ne reussissent pas le passage de ce col sont condamner a redescendre. Tant que ce pass n'est pas franchit, faire le tour de l'annapurna est impossible. Rien de tres technique et complique. Le seul danger reste l'altitude.

Thorung Phedi est en fait un endroit ou se trouve 2 petits batiments. 1 principal servant de refectoir, et un autre servant de chambres. ambiance refuge de montagne garantie. Nous posons donc nos affaire dans notre chambre puis nous rendons dans l'autre batiment.

Attables autour d'une table, 3 russes et 1 canadien jouent aux cartes. Nous faisons connaissance et sympatisons. Plus tard, l'allemand rencontre a midi et un de ces compatriotes viendront nous rejoindre. Nous sommes les seuls a ne pas etre accompagnes de guide ou de porteur. Les discussions s'orientent bien evidemment vers ce fameux pass de thorung La qui inquiete tout le monde. A force d'en parler et d'ecouter les autres, la pression nous gagne a notre tour Joe et moi.

Nous dinerons tous ensemble et irons nous coucher tot en vue de l'epreuve de demain. Les guides et porteurs nepalais sont vraiment tres sympa et a la cool.

Nous nous couchons donc avec Joe un peu inquiet. Va-t-on souffrir de l'altitude cette nuit ou demain ? Va-t-on passer ? comment sera le temps ? Autant de questions qui commencent a occuppees nos esprits.


31/01/07 Thorung Phedi (4700m) - Jhomson (2713m). Jour de verite.

Lever a 4h45. La nuit fut tres agitee et le sommeil tres leger. Visiblement l'altitude joue sur nos organismes. Je me reveillerais au milieu de la nuit essouffle. Je trouve l'experience interessante. C'est la premiere fois que je me retrouve ci haut en altitude. En me couchant, je pouvais sentir mon coeur battre dans tout mon corps et chercher son rytme. La machine fonctionnait bien, pas d'inquietude, mais differemment de d'habitude. Le corps a des facultes d'adaptation extraordinnaires.

Nous nous levons donc et allons prendre notre petit dejeuner, repas essentiel de cette journee. Nous serons servis en dernier, priorite a ceux qui sont accompagnes de guide, mais partirons les premiers.

Pendant que tout le monde se prepare, nous partons Joe et moi a la lueur de nos lampes frontales, pour la derniere ascencion de ce trek. Les russes eux, sont partis il y a une heure de cela, avant tout le monde. Il est 6h, et il fait encore nuit. Il fait vraiment froid. L'eau a commence a gelee un peu cette nuit. Nous progressons encore plus lentement que la veille et partons a l'ascencion de ce fameux pass.

Apres 2 heures de marches, nous arrivons difficilement au High Camp, situe a 4900m d'altitude. Quelques baraquements constituent le dernier refuge avant le pass. Nous sommes virtuellement plus haut que le Mont Blanc. Cette asdcencion m'epuise et je cherche mon souffle en m'arretant tous les 30m.

Plus tard, nous rattraperons le groupe des russes qui semble a la peine. tout le monde progresse difficilement sous l'effet de la haute altitude. J'ai peur d'etre affecter par l'altitude alors je progresse a une vitesse encore plus lente. de toute facon, je ne controle plus la machine. Mon corps s'arrete de lui meme toutes les 30 secondes pour se reposer et faire le plein d'oxygene, de plus en plus rare.

Il est 9h30. Joe et deja la et j'arrive a mon tour au sommet d'un des pass les plus hauts du monde accessible en marchant. Nous sommes a 5416 et l'emotion m'envahit. Je n'en reviens pas, nous avons reussi. je pose mon sac epuise, pour reprendre un peu mes forces. Nous resterons la un long moment, a contempler cet incroyable spectacle qui nous entoure. Nous sommes au pied du Thorung Peak, sommet de 6144m dont le glacier est magnifique. j'ai du mal a decrire ce que je ressens a ce moment, mais je suis aux anges.

Venir ici, a parfois ete une vraie souffrance physique et psychologique, mais le spectacle en valait grandement la peine. Humblement, sans me pretendre alpiniste, et depuis la modeste altitude a laquelle je ne trouve, je comprend le sentiment qui peut pousser certains a vouloir gravir les plus hauts sommets du monde. Je n'ai pas de mots pour decrire ca (j'y repense d'ailleurs avec une vive emotion).

Le petit groupe se reforme et tout le monde arrive un a un au sommet. La joie se lit sur les visages eprouves par cette ascencion. nous fetons cela tous ensemble. tout le monde prends des photos, rigole... Un petit gouter s'improvise en partageant les gateaux et autres douceurs que chacun possede. certains fetent meme ca au whisky et a la cigarette. Du grand n'importe quoi.

Apres une derniere photo de groupe, nous disons au revoir a chacun des membres du groupe. Une longue journee nous attends encore. nous entammons alors la redescente vers l'autre cote de cette chaine montagneuse. La descente est longue et penible. Mes chaussures n'adhere plus, je suis fatigues, je manque de tomber a plusieurs reprises et commence a etre un peu fatigue psychologiquement par  cette descente interminable. contrairement a ce que l'on pourrait penser, la descente n'a rien d'agreable. Le denivele tres important et le sol constitue de graviers, pierres et autres matieres installes, rendent la progression difficile et fatiguante. Mes pieds me font souffrir.

Apres 2 a 3 heures de marche, nous atteignons enfin Muktinath, premiere ville de ce cote de versant. Nous nous arreterons pour la pause dejeuner, comfortablement installes a la table du bob Marley Hotel, etablissement completement a la cool et a l'ambiance plus que detendu. Au menu ce midi Yak burger. Un burger a la viande de Yak. Pas mauvais ma foi. Cette longue matinee nous a quand meme bien fatigue, et nous hesitons a repartir ou a rester ici. finalement un peu pousser par chacun d'entre nous, nous repartons. Si j'avais ete seul je serait rester. Joe m'avouera que s'il avait ete seul il aurait fait la meme chose. Mais nous repartons.

Mes pieds me font attrocement souffrir. Je devine l'etendue des degats a travers mes chaussures. Nous avons decider de continuer, alors continuons, je n'ai pas envie de m'arreter maintenant. Je sert donc les dents et continue de marcher. je nme repete que la souffrance est psychologique pour essayer d'apaiser la douleur. Est-ce du masochisme ? Je trouve a nouveau l'experience interessante, et j'arrive plus ou moins a controler la douleur en pensant a autre chose.

Les paysages que nous traversons maintenant, sont totalement different de ceux de l'autre versant. De grandes montagnes et etendues desertiques, nous plonge au plus profond des montagnes de l'afghanistan et du Pakistan. Voila le decors dans lequel nous avons l'impression d'evoluer en ce moment.

Apres une apres-midi attrocement douloureuse et penible, nous atteignons de nuit Jhomson, point que nous nous etions fixes. Je ne suis quasiment plus en etat de marcher et seul me baton me porte jusqu'a l'hotel que nous avons trovuer difficilement, dans lequel nous poserons nos sacs pour la nuit. encore une fois, les gens s'etonnent de la distance que nous avons parcourus.

Cette journee fut extraordinaire, et je m'en rapellerais toutes ma vie. Nous avons marche pendant 12 heures, avons parcourus presque 30km en passant par un passage a 5416m, ce qui represente un denivele cumule (positif + negatif) d'environ 2700m. J'y ai laisse mes pieds au passage et tout cela n'etait pas bien raisonable. ils ne ressemblent plus a rien. J'ai les pieds gonfles comme jamais, en sang, des ampoules partout et je ne peuix quasiment plus marcher. Mes pompes sont vraiment merdiques.


01/02/07 Jhomson (2713m) - Ghasa (2012m). L'aventure va-t-elle s'arretee ?

Cette nuit, j'ai eu attrocement mal au pied, au point de ne plus pouvoir supporter le moindre draps. Je me leve, impossible de marcher. Les bains d'eau froides pris hier et maintenant n'y ferons rien. Merde, comment va-t-on continuer ?

Pendant le petit dejeuner, nous convenons, comme il m'est impossible de marcher, que nous devons trouvons une autre solution. Nous mettons aussi une croix sur le camp de base de l'Annapurna, a moins d'un miracle. J'ai le moral au plus bas. L'aventure ne va quand meme pas s'arretee maintenant ?

En discutant avec la proprietaire de l'hotel, nous convenons qu'il me serait plus sage de louer une moto ou un cheval. Mais aucun cheval n'est disponible. Ce sera donc la moto. Joe lui, prefere continuer a marcher. Nous nous retrouverons donc a Ghasa, situe a 4 heures de marche d'ici.

Mon chauffeur vient donc me chercher (je serais incapabkle de conduire quoi que ce soit), et nous partons sur les routes defonces. Je me ferais controler regulierement par la police et les militaire pour controler mon permis de trek.

Au bout de 15 minutes, la moto s'arrete et mon chauffeur me signale un probleme, visiblement de pneu. Il me laisse alors sur le bord de la route et me demande de patienter une vingtaine de minutes. Je patiente donc un peu perpeplexe. Va-t-il revenir ? Et s'il ne revenais pas ? Heureusement que je ne l'ai pas encore paye. Je croise alors Joe, nous discutons rapidement puis il continue sa route. Nous nous retrouverons dans la journee.

Le chauffeur reviendra et nous repartirons sur les routes defoncees du Mustang. cet etat du Nepla au paysage a couper le souffle. j'ai du mal a me tenir sur la moto tellement mes pieds me font souffrir et tellement l'etat de la route est irregulier. je manquerais a plusieurs reprises de tomber de l'engin. Nous traverserons des routes de montagnes, des ponts suspendus, des rivieres et d'autres petits villages avant d'arriver enfin a ghasa.

Je m'installe donc a l'hotel, comme nous l'avions convenu avec Joe, puis j'attend son arrive. 'en profiterais pour me reposer, lire et discuter ave un voyageur de passage. Mes pieds ont vraiment besoin d'une convalescence. Joe arrivera en debut d'apres midi. Il a fait vite. Nous passerons la nuit ici contraint et force par l'etat pitoyable de mes pieds.

Nous passerons notre apres midi a discuter, jouer aux cartes, boire des coups et envisager la suite de l'aventure. Je ne veut pas encore me resigner a abandonner l'idee du camp de base, mais joe lui est beaucoup plus pessimiste. Je lui propose qu'il le fasse sans moi et de l'attendre. Mais il refusera. Je decide de louer un cheval pour demain. Mais j'apprendrais le soir qu'il n'y a aucun cheval ni aucune moto de disponible dans le coin. Panique generale, comment allons nous faire. Je rassure joe et lui dit que demain je pourrais peut-etre marcher. Je me leve peniblement et lui fait une demonstration pitoyable de mes capacites actuelles. Il eclate de rire puis nous allns nous coucher.

"Tu sais, il peut se passer beaucoup de chose la nuit" lui dis-je.


02/02/07 Ghasa (2012m) - Tatopani (1189m). Miracle !

Je n'en reviens pas, je me leve, ouvre mon sac de coucahge et constate avec etonnement que mes pieds ont degonfles. Il restent toujours en piteux etat, mais j'arrive a me tenir debout et meme a enfiler mes chaussures. "Tu vois, je t'avais dis qu'il pouvait se passer beaucoup de chjoses dans la nuit". Je fais quelque spas dans la chambre. Je ne retrouverais pas notre vitesse de croisiere, mais au moins je pourrais marcher doucement. Je suis excite et le camp de base reprend place dans ma tete.

Nous allons prendre notre petit dejeuner puis nous bouclons nos sacs et partons tranquilement. Nouveaux controle des permis tout au long de la route. Nous traverserons de nombreux villages. La civilasation semble se rapprocher et les gens deviennent moins amicaux. La fin de l'aventure approche. J'ai un petit pincement au coeur.

Lors de la traversee d'un village, nous avons assister a un spectacle assez peu commun. Du sang partout sur la place, une tete de buffle d'un cote, des morceaux de carcasses de viandes un peu partou, et des hommes la hache a la main et des villageois tous rassembles pour observer le spectacle. Wouahou... Apres ce spectacle sanglant et inhabituel (nous avons echapper heureusement a la mise a mort de l'animal), nous continuons notre route. J'ai un peu mal au pied en raison de certains passages irreguliers, mais nous avons correctement.

Nous arrivons a Tatopanie en debut d'apres midi, point d'arrive de ce trek de l'annapurna. Pour feter cela nous nous gaverons de nourriture et de boissons, irons passer une bonne partie de l'apres midi dans des sources d'eau chaudes et trainerons la savatte.

A travers les nuages, L'annapurna nous offrira une image presque picturale de son sommet baigne par cette douce lumiere de fin de journee. Nous discuterons tardivement de cette aventure avec un petit pincement au coeur. Nous avons abandonnes l'idee de nous rendre au camp de base de l'annapurna en raison de mes pieds, de notre budget s'ammaigrissant d ejour en jour, et de l'enthousiasme que cette aventure suscite chez nous. Apres Thorung La, cela aurait une saveur moins excise.

Nous dressons le bilan de cet incroyable aventure. Des paysages a couper le souffle. Nous avons traverses des forets, des plaines desertiques, des rivieres en empruntant des ponts suspendus, des sentiers a flancs d emontagnes, des villages de pierres au charme exceptionnel, des monuments boudhistes exceptionnels, rencontrer des gens d'une gentillesse emouvante, avons goute aux joies de la haute altitude et avons pu observer les montagnes les plus hautes du monde. tout ca, avec un temps magnifique, et seulement une semaine pour parcourir les 300km que la plupart des gens font en 2 a 3 semaines. Si seulement je n'avais pas eu mes problemes de pieds.

Je ne regrette rien de cette experience et je suis ravis de l'avoir partager avec Joe. Je n'ai pas de mots pour decrire precisement ce que nous avons vecu, rencontres et observes et ressentis pendant cette experience intense. Ce qui est sur, c'est que je garderais a jamais ces images en memoires, et l'emotion procuree par ce passage a 5416 au coeur de l'Annapurna. Je suis plus que comble.


03/02/07 Adieu Annapurna.

10641127_mAujourd'hui, nous quittons definitivement l'annapurna pour retrourner a la civilisation, c'est a dire a Phokara, derniere ville nepalaise ou nous ferons une petite halte avant de retourner en Inde.

Nous nous levons donc pour prendre un dernier petit dejeuner avec une vue sur l'annapurna et ses 8091m. Nous devons a present rejoindre a pied un petit village, d'ou nous emprunterons une jeep pour continuer la suite du voyage retour.

Apres quelques heures d emarches, nous atteignons enfin ce petit village en question. La, dans l'agitation, nous achetons nos tickets de jeep, puis nous dirigeons vers le vehicule. Nous chargons les sacs sur le toit et nous y installons a notre tour. Le voyage se passera donc sur le toit de la jeep. Nous nous tenons tant bien que mal pour ne pas tomber, ballotes par des routes de montagnes tres irreguliere. Ce voyage en plein air est tres plaisant. Nous profitons ainsi de l'air pur et d'une derniere vue sur l'Annapurna.

Apres plusieurs kilometres, nous atteignons un autre petit villae ou un mini bus nous attend pour nous rendre dans une autre ville ou nous pourrons enfin prendre un bus pour Phokara. Petite folie, nous nous offrons le luxe d'un taxi pour voyager confortablement et atteindre Phokara le plus rapidement possible. Nous croiserons en chemin un nepalais avec qui partager notre petit vehicule prive, et ainsi reduire encore nos couts de transport. L'homme est jeune, 25 ans, et est militaire dans l'armee britanique. Il fait un petit passage a Phokara pour voir sa soeur avant de repartir en angleterre. En discutant, nous apprendrons qu'il a ete envoye en Afghanistan l'annee derniere. Etre militaire c'est du serieux. Cela ajoute une dimension plus que concrete a ce metier dont beaucoup ont oublier les dangers et le cote desagreable de la tache.

Nous arriverons a Phokara en milieu d'apres midi ou nous trovuerons un hotel confortable. Nous y degusterons d'excellentes pizzas et finiront la soiree autour de parties de billards et d eplusieurs verres. Nous sommes retournes a la civilisation et a ces petits plaisirs.

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