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Trip en Inde
21 décembre 2006

Paris - Delhi

19/12/06 Jour J

IMG_1632Ca y est, ce voyage tant espere et prepare commence enfin. Lever a 6 heurs ce matin sans trop de difficultes malgre cette courte nuit de 3 heures seulement. En temps normal le reveil aurait ete plus chaotique voir impossible mais la peur de manquer mon vol et l'excitation de commencer enfin ce voyage m'extirpe facilement des bras de Morphee.

Ultimes verifications et cloture des sacs avant de partir et de quitter mon "chez moi", mes reperes, mes proches, que je ne reverrais que dans un peu plus de 3 mois.

Le trajet jusqu'a l'aeroport se deroule sans encombres. Puis les formalites aeroportuaires habituelles se succedent les unes apres les autres. Dams la fil d'attente, un vieux grincheu (con) m'empeche de passer et de me rendre a l'enregistrement. Nos destinations sont differentes mais cela ne l'empeche pas d'etre desagreable avant de comprendre enfin que je ne lui volerais pas sa place a l'enregistrement puisque nous voyagons avec 2 compagnies aeriennes differentes. Je plein la population locale qui va avoir la desagreable surprise d'accueillir ce vieux raleur. Etonnament, je reste courtois et diplomate on esprit est deja ailleurs et je ne voudrais pas lui faire perdre de temps en accordant de l'importance a ce petit incident.

Salle d'attente. Je m'amuse a essayer de deviner la destination de mes compagnons d'attente en promenant mon regard dans cette immense salle baignee par la chaleur et les rayons roses et oranges du soleil du matin. J'arrive aisaiment a reconnaitre ceux qui ne poursuivront pas le voyage au dela de cette escale a Kowait, de ceux qui comme moi, poursuivront jusqu'au sous continent indien.
Nous autres europeens avons l'air de sortir du autre planete compare a tous ces hommes barbus vetus de leur tunique et coiffe traditionnelles, et de ces femmes dont on ne percoit que difficilement le regard.
Apres 1 heure de retard, nous embarquons enfin dans cette oiseau de metal qui aura la lourde responsabilite d'acheminer tous ces passager sans encombres a leur destination finale. Et dire que ces engins arrivent a voler.

Je voyage plutot confortablement. Je n'ai pas de compagnon de siege, ce qui me permet de m'installer a mon aise, et m'offre une certaine tranquilite. L'avion decolle enfin, le voyage peut commencer. Mon regard ne peut s'empecher de regarder par le hublot, accroche par la beaute des paysages traverses. Quel splendide spectacle que de dejeuner a 10 000m d'altitude au dessus de ces montagnes enneigees, eclairees par un soleil genereux. Seuls les sommets de ces amats de roche millenaire, arrivent a percer cette mer de nuage au dessus de laquelle nous volons.

Apres un vol de 6 heures, l'avion se pose delicatement sur le sol kowaitien. Ca y est, je suis vraiment ailleurs. En debarquant, je trouve facilement le bureau de la compagnie aerienne, et mon anglais qui prennait la poussiere, me permet de communiquer et de me faire comprendre par mon interlocuteur. Comme mon vole n'est aue le lendemain matin, la compagnie aerienne, nous offre genereusement une courte nuit a l'hotel. En promenant mon regard dans la salle, j'appercois une affiche publicitaire dont le slogan apres traduction, est "Que serait le monde arabe sans huile ?". Il n'y a aucun doute, je suis en transit au pays du petrole.
L'hotel dans lequel on nous conduit est un modeste 4 etoiles offrant tout le confort moderne aux touristes en mal de confort. Tout cela biensur aux frais de la compagnie.

Premiere rencontre de ce voyage, je discute avec une touriste suisse en provenance de Geneve, se rendant egalement en Inde. Apres avoir fait connaissance et apres avoir employe le tutoiment, nous partagons un repas (pour ma part fait de riz et de poulet aux epices) avant de regagner chacun notre etage et notre chambre. dans ce pays, on ne melange pas les hommes et les femmes. Apres une decouverte approfondie de ma chambre, je me pose enfin tranquilement pour couchersur papier, les premieres lignes de ce voyage et de cette journee.

Il se fait tard, je vais avoir besoin de quelques heures de sommeil avant la deuxieme partie de ce trajet qui me conduira enfin a ma destination finale, l'Inde.

20/12/06 Jour 2

2h30, reveil un peu plus difficil que la veille.Mais Morphee, avec ces precieux arguments, attendra une nuit de plus. Apres une rapide douche et un petit dejeuner sommaire, on nous conduit a l'aeroport. (Vision d'horreur, un cafard aussi gros que ma paume de main vient de traverser ma chambre !) Nous embarquons a l'heure cette fois ci et l'avion quitte tranquilement le sol kowaitien pour la derniere partie de ce trajet devant me conduire en Inde.

S'offre a moi comme spectacle aujourd'hui, un merveilleux lever de soleil, baignant ainsi le ciel de ses premiers rayons roses et oranges matinaux. L'appel du petit dejeuner que l'on nous sert, a du faire sortir cet astre paresseux de la penombre nocturne dans laquelle il s'etait refugie.
Par le hublot, j'appercois les pre;ieres etendues desertiques et montagneuses de l'Afghanistan et du Pakistan. Ce spectacle enchantent mes pupilles, et naturellement, Morphee me rattrape.

Apres une courte sieste, l'avion se pose enfin a Delhi, ville aui sera pour moi la porte de l'Inde. En tout, le vol aura dure une dizaine d'heures. Debarquement, controle au bureau d'immigration, recuperation de mon sac, changement de mes prmieres roupies indiennes. Ca y est, je suis officielement et physiquement en Inde.

Premiere mission, trouver un taxi puis une chambre d'hotel. J'en ai justement repere une pas chere dans mon precieux guide de voyage 9LP pour les intimes). Je me dirige donc vers un comptoir de taxis "pre-paid". Les taxis pre-paid sont des taxis dont la course et le prix de celle-ci sont convenus a l'avance. C'est une protection ideale pour les touristes fraichement debarques, comme moi, qui constituent en generale une proie facile pour les chauffeurs de taxis indiens desireux de les alleger de quelques roupies supplementaires.

Visiblement, mon interlocuteur oublie de me rendre une partie de ma monnaie sur le montant de la course que je lui ai paye. Premier piege evite, je m'en appercois et recupere la deuxieme partie.
Je quitte la touriste suisse rencontree la veille apres un dernier au revoir et l'echange de nos emails. Premiere rencontre ephemere de ce voyage, et premiere separation.

Mon chaufferu et moi quittons l'aeroport et roulons vers l'indo;ptable bete dont j'ai tant entendu parle : Delhi. Quel contraste ! Tout ici est different. Les gens, leurs vetements, leur maniere de parler, de conduire... Le code de la route ne doit pas exister ici car plusieurs fois au cours de ce trajet, je verrqis dqns mq tete de nombreux accidents. Les indiens doivent avoir un 7e sens pour la conduite. Sur le trajet, nous sympatisons mon chauffeur et moi. Il m'offrira les premieres cles et les premiers conseils pour essayer d'apprivoiser la bete. Je vois defiler a travers la vitre de cet vieille voiture anglaise faisant office de taxi,, des scenes de vies incroyables et peu communes pour un jeune occidental fraichement debaraue comme moi. Personnes sans abris dormant dans la poussiere a meme le sol, pietons en plein milllieu de l'autoroute, vehicules charges au dela de la raison...

Nous nous rapprochons de plus en plus mon chauffeur et moi et il se lance alors dans une declaration d'amitie. Je tente alors mes premiers mots d'hindi assiste de mon precieux guide de conversation. En revanche, je n'ai pas de guide de prononciation. Nous arrivons enfindans le quartier ou est censser se situer mon hotel. Enfin, d'apres mon chauffeur, le quartier dans lequel nous nous trouvons est sur et pas cher. Je commence a douter un peu sur le fait qu'il me conduise bien a ma destination. Il me presente donc un hotel, j'entre et il m'accompagne. On me fait visiter une chambre en esquivant pour le moment le prix de celle-ci ( premiere question que j'avais pourtant pose). La chambre est simple, propre, avec la tele et une salle de bain. Je reitere ma qustion du prix, mais mon interlocuteur, visiblement incapable de me repondre, me dit que nous verrons cela en bas. En bas, nous y arrivons. On m'annonce alors le prix de cette modeste chambre et je retiens un petit cri interieur d'etonnemet et de "vous vous ;oquez de moi ?". En effet, 1500 roupies, soit un peu moins de 30 euros est un prix plus que prohibitif, et malgre les nombreux arguments d'affluence touristisques en cette saison et les nombreuses reductions que l'on me propose, je quitte l'etablissement.

Nous repartons donc et mon chauffeur me refait le meme coup un peu plus loin. Les voila donc les fa;eux rabbateurs dont j'avais entendu parler, mais je ne pensais pas les trouver dans ces fameux taxis pre-paid soit disant garantis anti arnaques. Fatigue par ce petit jue, je reitere fermement ma demande d'aller a la destination initiale choisie au debut de cette course. Le visage de mon chauffeur change alors et son sourire, ainsi que notre ce lien "d'amitie" qu'il avait initie, disparaissent a leur tour. Resigne et voyant qu'il ne tirera rien de plus de moi, et declinant toute responsabilite quand a ce qui pourrait eventuellement m'arriver, mon chauffeur me depose enfin a l'endroit ou je souhaitais aller. Nous nous quittons donc, lui a;er, moi dans l'incertitude de trouver une chambre et doutant du coup du choix de ma destination. Est-ce vraiment si dangereux comme me l'a dit mon chauffer ?

Je debarque donc seul dans Pahargang a l'amgle de Main Bazar, charge comme une mule et deambulant au milieu de cette agitation incroyable, de cette foule, ce bruit, cette circulation... Je croise quelques regards surpris, me faisant de plus en plus douter sur la destination que j'ai choisi. Je cherche ddonc mon chemin parmis cette agitation et je retrouve les memes scenes de vie que celles appercues dans le taxi de mon "ami". Je trouve enfin l'hotel que je cherchais : Navrang Hotel. Curieusement, ici, la question du prix n'est pas evitee. Je demande avant, de voir la chambre. C'est une petite piece au rez de chaussee d'une cour interieure d'un petit immeuble. Les murs blancs ont pris la couleur jaune et l'apparence du temps. Dans un coin se tient un modeste lit, sur le ;ur du fond une petite table et sur un autre mur, quelques clous faisant office de porte manteaux, enfin de "porte ce que l'ont veux". La voila donc ma chambre a 100 roupies que je doutais de trouver apres ces quelques heures a errer, trimballer d'hotel en hotel par un rabbateur ayant vu en moi un pigeon a la chaire tendre et fraiche. Et dire qu'il avait meme essayer de me faire croire apres un coup de telephone que l'hotel etait complet. Deuxieme piege evite. Pour le moment je ne m'en sors pas trop mal.

Je m'installe donc dans cette chambre dont les barreaux aux fenetres et la vetustee, me font penser a une cellule de prison. Je deballe mes affaires et installe ma moustiauaire par un systeme de cordes tirees de part et d'autre de la piece. Une fois installe, je decide d'aller me promener un peu pour prendre le poul de cette jungle urbaine et essayer dapprivoiser un peu plus la bete. J'ai aussi dans l'idee de trouver des vetements plus adaptes a mon apparence pourtant travaillee de touriste.

Main Bazar grouille de monde. Les rues sont sales et defoncees. Par endoirt, la terre est gorgee d'eau croupie et maculee ca et la de detritus de toutes sortes. Il y a de nombreuses exhoppes vendant tout et n'importe quoi. Tissus, encens, vetements, instruments de musiques, objets de quicaillerie... jallonent cette artere encombree par la circulation, les vendeurs de toutes sortes, les mandiants... Je me perds dans ces ruelles sans trop savoir ou aller, errant a ma guise parmis cette agitation difficil a decrire. J'evite poliment les nombreuses sollicitations de toutes sortes. Je commence a me sentir un peu plus a l'aise.

Je croise un nouvel ami qui m'emmenera dans plusieurs boutiques hors de prix pour un petit budget comme le mien. J'y trouverais finalement le pantalon que je cherchais. Pour un prix "affiche" de 400 roupies, j'en tirerais finalement 200. Je me suis certainement fait avoir, mais je commence a etre fatigue par ce long voyage et le peu d'heures de sommeils des nuits dernieres. La reaction de surprise de mon "ami" en sortant, a l'annonce du prix paye, me rassure un peu.

Je regagne donc ma chambre avec ce precieux bout de tissu qui me permettra peut etre de me fondre un peu plus dans la masse. l commence a faire nuit et les moustiques vont sqns doute debuter leure ronde nocturne. Je me refugie sous ma moustiquaire. Quelle etrange sensation de se retrouver la dessous. J'ai un peu l'impression d'etre un petit poisson sans defense piege dans les ;ailles d'un grand filet de peche. Je commence a etre vraiment fatigue par ce voyage et cette agitation. Pour un pre;ier jour, je suis agreablement surpris. Si chaque jour reserve son lot de surprise et de scenes de vie toutes plus surrealistes les unes aue les autres, cela promet d'etre un voyage extraordinnaire.

Je n'ai pas encore parle de ces nombreuses vaches et chiens errants qui habitent ces rues, mais il se fait tard et je tombe de sommeil. Et puis il y a aussi ce melange d'odeurs indescriptibles. demain promet d'etre a l'image de cette journee, deroutante et agreable a la fois. Le temps de finir le recit de cette journee, ce maudit cafardest passe a nouveau. j'espere que c'est le meme. Je regarderais attentivement mes chaussures demain matin.

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Photos de la chambre

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Commentaires
J
Coucou. Content de voir que ca se passe bien, et d'avoir quelques tofs. Enfin la c'est carrément du reportage complet !<br /> <br /> J'attends la suite avec impatience...
C
ça a l'air génial!<br /> pas mal le coup du rabatteur, on avait vécu à peu près la même chose avec Janko en Thailande. c'est agaçant mais on s'habitue vite et on apprend à les reconnaitre du premier coup d'oeil assez vite!<br /> je suis contente de voir que, à part cet incident, tout se passe bien. <br /> vivement la suite.<br /> bisous<br /> Carole
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